Pour des broutilles, Adama Hawa s’est mise dans le pétrin. La jeune femme, très belliqueuse, ne s’entend avec aucune de ses colocataires. Elle se dispute fréquemment avec celles-ci, notamment Ramatoulaye Touré et Ousseynatou Ba. Ces dernières, toutes deux enceintes, fatiguées de subir la terreur d’Adama, ont finalement déposé plainte contre elle, pour respirer. Leur affaire a été évoquée lundi devant la barre du tribunal d’instance de Dakar.
Devant la juge, Ousseynatou, qui a été ébouillantée par sa voisine, a retracé le film de son agression. Selon elle, en septembre, elle a retrouvé Adama dans la cuisine en train de piler du piment. À côté d’elle, une marmite remplie d’eau était sur le feu. Pendant qu’elle s’occupait de ses activités, Adama a mis le piment dans l’eau qui bouillait.
Ousseynatou n’imaginait pas que ce que concoctait sa voisine lui était destiné. Elle a réalisé ce qui se tramait quand celle-ci lui a versé l’eau sur le dos, atteignant également sa poitrine et son menton. Elle précise que ce jour-là, elle n’avait eu aucune altercation avec elle.
Néanmoins, elle a souligné qu’elles se disputent régulièrement, car Adama n’en fait qu’à sa tête. ‘’Elle cuisine dans le couloir, alors qu’il y a des enfants dans la maison. À chaque fois qu’on lui dit d’aller dans la cuisine, elle refuse. Un jour, mon fils, qui jouait, a trébuché et est tombé sur sa marmite. L’enfant brûlé, elle a dit qu’elle s’en fichait. On s’est disputées avant que l’affaire soit réglée chez le chef de quartier. Depuis quatre ans, on se dispute, elle et moi’’, a déclaré Ousseynatou.
Pour sa part, Ramatoulaye Touré dit avoir reçu à deux reprises de violents coups de la part de sa voisine Adama Hawa.
‘’Elle est venue me demander la clé du robinet. Je lui ai dit que je ne l’avais pas. Elle a commencé à s’en prendre à moi et nous nous sommes mises à nous disputer. Elle m’a donné une grosse gifle avant qu’on ne soit séparées. Pensant que c’était fini, elle est revenue à la charge avec un pilon. Elle m’a bien molestée. Ce sont mes cris qui ont alerté les voisins qui sont venus à mon secours. C’est à l’hôpital que j’ai su que j’étais enceinte, car on m’a dit que mon col était ouvert. Un autre jour, elle m’avait frappée avec un banc et depuis, j’ai des problèmes au niveau de ma main gauche. Je ne peux rien faire avec’’, a raconté Ramatoulaye.
Entendue, Adama Hawa ne nie pas les faits. Toutefois, elle évoque l’excuse de la provocation. Selon elle, ses voisines ne veulent pas la voir dans la cuisine, raison pour laquelle elle prépare ses repas dans le couloir. Elle a même montré à la barre des traces de morsure sur son avant-bras.
À la suite des plaignantes, Ousseynatou Ba et Ramatoulaye Touré, qui ont respectivement réclamé 500 000 et 63 000 F CFA en guise de dédommagement, la déléguée du procureur de la République a requis six mois d’emprisonnement ferme contre la prévenue Adama Hawa. L’avocat de la défense a, quant à lui, sollicité une application bienveillante de la loi pour sa cliente.
Au terme de sa plaidoirie, le tribunal a reconnu Adama Hawa coupable du délit de coups et blessures volontaires. Elle a écopé d’une peine d’emprisonnement de trois mois ferme et est contrainte d’allouer 200 000 et 63 000 F CFA à Ousseynatou Ba et à Ramatoulaye Touré.
La sentence a été comme un coup de massue pour Adama Hawa. Elle a perdu l’usage de ses pieds. Ses jambes ne supportant plus son corps, elle s’est affalée sur le sol avant de perdre connaissance. Elle a quitté la salle sur une civière, escortée par les sapeurs-pompiers, les agents de l’administration pénitentiaire et un gendarme. Son mari, impuissant, portait dans ses bras leur fils qui a à peine 3 mois. Il n’avait que ses yeux pour pleurer.
Devant la juge, Ousseynatou, qui a été ébouillantée par sa voisine, a retracé le film de son agression. Selon elle, en septembre, elle a retrouvé Adama dans la cuisine en train de piler du piment. À côté d’elle, une marmite remplie d’eau était sur le feu. Pendant qu’elle s’occupait de ses activités, Adama a mis le piment dans l’eau qui bouillait.
Ousseynatou n’imaginait pas que ce que concoctait sa voisine lui était destiné. Elle a réalisé ce qui se tramait quand celle-ci lui a versé l’eau sur le dos, atteignant également sa poitrine et son menton. Elle précise que ce jour-là, elle n’avait eu aucune altercation avec elle.
Néanmoins, elle a souligné qu’elles se disputent régulièrement, car Adama n’en fait qu’à sa tête. ‘’Elle cuisine dans le couloir, alors qu’il y a des enfants dans la maison. À chaque fois qu’on lui dit d’aller dans la cuisine, elle refuse. Un jour, mon fils, qui jouait, a trébuché et est tombé sur sa marmite. L’enfant brûlé, elle a dit qu’elle s’en fichait. On s’est disputées avant que l’affaire soit réglée chez le chef de quartier. Depuis quatre ans, on se dispute, elle et moi’’, a déclaré Ousseynatou.
Pour sa part, Ramatoulaye Touré dit avoir reçu à deux reprises de violents coups de la part de sa voisine Adama Hawa.
‘’Elle est venue me demander la clé du robinet. Je lui ai dit que je ne l’avais pas. Elle a commencé à s’en prendre à moi et nous nous sommes mises à nous disputer. Elle m’a donné une grosse gifle avant qu’on ne soit séparées. Pensant que c’était fini, elle est revenue à la charge avec un pilon. Elle m’a bien molestée. Ce sont mes cris qui ont alerté les voisins qui sont venus à mon secours. C’est à l’hôpital que j’ai su que j’étais enceinte, car on m’a dit que mon col était ouvert. Un autre jour, elle m’avait frappée avec un banc et depuis, j’ai des problèmes au niveau de ma main gauche. Je ne peux rien faire avec’’, a raconté Ramatoulaye.
Entendue, Adama Hawa ne nie pas les faits. Toutefois, elle évoque l’excuse de la provocation. Selon elle, ses voisines ne veulent pas la voir dans la cuisine, raison pour laquelle elle prépare ses repas dans le couloir. Elle a même montré à la barre des traces de morsure sur son avant-bras.
À la suite des plaignantes, Ousseynatou Ba et Ramatoulaye Touré, qui ont respectivement réclamé 500 000 et 63 000 F CFA en guise de dédommagement, la déléguée du procureur de la République a requis six mois d’emprisonnement ferme contre la prévenue Adama Hawa. L’avocat de la défense a, quant à lui, sollicité une application bienveillante de la loi pour sa cliente.
Au terme de sa plaidoirie, le tribunal a reconnu Adama Hawa coupable du délit de coups et blessures volontaires. Elle a écopé d’une peine d’emprisonnement de trois mois ferme et est contrainte d’allouer 200 000 et 63 000 F CFA à Ousseynatou Ba et à Ramatoulaye Touré.
La sentence a été comme un coup de massue pour Adama Hawa. Elle a perdu l’usage de ses pieds. Ses jambes ne supportant plus son corps, elle s’est affalée sur le sol avant de perdre connaissance. Elle a quitté la salle sur une civière, escortée par les sapeurs-pompiers, les agents de l’administration pénitentiaire et un gendarme. Son mari, impuissant, portait dans ses bras leur fils qui a à peine 3 mois. Il n’avait que ses yeux pour pleurer.