«Depuis un certain temps, une spirale de violence s’est levée contre l’Eglise dont une partie est membre de la fraternité évangélique du Sénégal avec une véritable volonté de nuire», s’est indigné hier, le président du Fes. Levant tout amalgame suite à la violente manifestation contre les coupures d’électricité au cours de laquelle, des vandales ont saccagé sept de leurs églises à Dakar et dans la banlieue, le pasteur Eloi Sobel Dogue rappelle qu’ «il n’y a aucune nuance entre les catholiques et les évangéliques. Par contre, il y a des gens qui sont instrumentalisés et qui cherchent une quelconque légitimité ». Ces actes a-t-il dit avec insistance «n’honorent pas la mémoire de nos ancêtres épris de paix et de Teranga. Devant les appels que nous recevons de l’extérieur du pays, nous nous trouvons dans l’embarras de présenter la situation de violence que travers l’église au Sénégal et qui écorne son image de pays de l’hospitalité.» «Ce à quoi on a assisté, c’est de la violence et de l’agression. Donc il faut arrêter cela et ramener le calme », a-t-il indiqué faisant allusion à la déclaration conjointe de l’Association des imams et prédicateurs du Sénégal et du chef de l’Eglise catholique contre les nouvelles églises et les événements récents de mise à sac des églises évangéliques. «L’église évangélique a 149 ans d’existence au Sénégal. Donc aujourd’hui, dire qu’on l’ignore, c’est tout simplement vouloir l’ignorer » a dit le pasteur Dogue avant d’inviter les Imans à prêcher la paix pour la stabilité du pays. «Il faudrait que les gens cessent de détruire ce qui a été construit dans ce pays. Ne brûlons pas notre beau pays » a pour sa part invité le pasteur Félix Birama Ndiaye. Il soutient : «certes il y a des étrangers parmi nous mais c’est une réalité dans toutes les autres religions au Sénégal. Il faut donc que les gens fassent attention et évitent de faire de l’amalgame.» Toutefois, pour la consolidation de cette paix, les évangélistes soutiennent qu’il est temps que les chefs religieux appellent les fideles au calme. Car préviennent-ils «ce pays appartient à nous tous, si on le détruit ce serait dommage.»
Lamine DIEDHIOU rewmi
Lamine DIEDHIOU rewmi