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Après le séisme, la colère des habitants des vallées népalaises

Rédigé par leral.net le Mardi 28 Avril 2015 à 11:00 | | 0 commentaire(s)|

Un autre tremblement de terre a frappé le Népal. Un séisme invisible cette fois, loin de Katmandou, la capitale. Sans secouriste en gilet fluorescent, ni ministre au chevet des malades. Seulement des habitants, pris au piège dans leurs villages reculés et inaccessibles de la chaîne himalayenne, avoisinant l’épicentre du séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal samedi 25 avril. Là-bas, on a toujours vécu à l’écart du monde. Depuis samedi, ce sont les morts qui sont invisibles.


Après le séisme, la colère des habitants des vallées népalaises
Comment deviner que l’épicentre du pire séisme ayant frappé le Népal depuis 1934 ait pu se trouver si proche de Gorkha, la capitale d’un district qui se trouve à environ 70 km de Katmandou ? Les maisons en ciment et brique rouge sont encore debout et rares sont celles qui présentent des fissures, ou se sont effondrées. Les témoignages épars de quelques villageois rencontrés au bord de la route donnent cependant un autre aperçu de la situation, à plusieurs heures de marche de là.

Des hameaux et des villages ont été rayés de la carte en quelques minutes. A Barpak, il ne resterait que 4 maisons debout sur 200, et à Dhiska et Muchhok, toutes les maisons, soit environ une quarantaine, auraient été détruites. Le bétail aurait été décimé. Les survivants n’ont pas encore reçu de tentes ou de couvertures, encore moins de la nourriture. « Tous les jeunes du village ont émigré au Moyen-Orient pour travailler sur les chantiers de construction. Il ne reste ici que des personnes âgées, vulnérables, qui peuvent à peine se déplacer », témoigne Purushu Ram, un paysan dont la grand-mère est morte sous les décombres. Le séisme a aussi transformé la topographie des lieux. « On ne sait plus qui est propriétaire de quelles terres, car elles ont changé de taille et de relief », poursuit Purushu Ram.

Lemonde