leral.net | S'informer en temps réel

Après les transhumants, Macky enrôle les insulteurs : une bouée de sauvetage pour l’APR ?

Celui qui est sur le point de se noyer s'agrippe à tout ce qu'on lui tend, même le tranchant d'un coupe coupe. Le pouvoir du Président Sall serait-il aujourd'hui dans ce cas ? C'est tout comme, car il est incompréhensible que le Président Sall qui pourtant, avait lors de son accession au pouvoir, déclaré publiquement que son règne serait placé sous le sceau des valeurs et des principes, puisse aujourd'hui faire la promotion des anti valeurs comme les transhumants et autres insulteurs du net. Mais, ces nouvelles recrues pourront elles sauver l'Apr ? Quotidien Tribune


Rédigé par leral.net le Mercredi 15 Juin 2022 à 11:05 | | 0 commentaire(s)|

Après avoir vertement dénoncé la transhumance avant d'en être un fervent promoteur, après avoir fustigé le comportement répréhensible des insulteurs du net avant de les enrôler, quel message le Président Sall cherche t-il finalement à envoyer à ses compatriotes ?

«La transhumance est le cancer de la politique», déclarait le candidat Sall. Devenu président de la République, au lieu de l'extirper de la vie politique, il a au contraire fait la promotion de ces antivaleurs.

Face aux insulteurs du net, il déclarait ceci: «on ne peut pas laisser les gens détruire comme ça les réputations de personnes, de familles, gratuitement, parce qu’on se croit être dans l’anonymat. Donc, des mesures seront prises très rapidement sur ces questions».

Mais, en lieu et place des mesures attendues, c'est le tapis rouge qui a été déroulé à ces insulteurs. Après l'audience accordée au palais par le maître des lieux à une insulteuse établie au pays de l'oncle Sam et à qui il avait dit qu'il était satisfait de son travail, il a reçu un autre qui réside au pays de Marianne la semaine dernière. Ce qui d'ailleurs a fait dire à Moustapha Diakhaté qu'en recevant cet insulteur «le président de la République vient de rendre hommage à tous les insulteurs du net. Après ce pied de nez à la retenue, à la décence, il n’y a plus de nécessité à réguler les réseaux», a t-il pesté.

En tout cas, ce que nul ne peut comprendre est le fait que le président Sall puisse s'afficher aujourd'hui avec des gens qui pourtant hier n'hésitaient pas à déverser sur l'institution qu'il incarne les pires insanités. En faisant la promotion des transhumants et en enrôlant les insulteurs tout en sachant pertinemment l'aversion, la répulsion et le mépris qu'ils inspirent à leurs compatriotes, que cherche finalement le Président Sall ?

Quoi qu'il en soit, cette propension à débaucher à tour de bras des transhumants et à enrôler des insulteurs traduit au moins une chose : l’échec de la «rupture», de la «gouvernance sobre et vertueuse» tant clamée et déclamée.

En fait, c'est comme si l'art de la politique pour le Président Sall c'est d'exhiber ces As du reniement qui, hier, étaient ses détracteurs farouches et aujourd'hui ses plus grands laudateurs, à l'image Idrissa Seck qui ne l'a pas épargné en son temps. Pour preuve, n'estce pas ce même Idy qui l'encense aujourd'hui qui disait en février 2016, après le maintien du mandat à 7 ans, «à l'incompétence, le Président Sall vient d'ajouter le déshonneur».

Pour enfoncer le clou, l'actuel président du Cese de déclarer : «Ce que je viens de dire est très clair ! J'ai dit qu'à l'incompétence qui lui était reconnue, le président de la République a ajouté le déshonneur. Donc il n'est plus digne d’intérêt pour qu'on s’arrête sur ce qu'il dit ou ce qu'il fait. Il faut tourner sa page, ne plus même m'interroger sur ce qu'il dit ou fait et fixer un cap pour un véritable changement. Ce changement, peu importe la date. Mais il faut que l'ensemble des populations, l'écrasante majorité des populations qui souffre quotidiennement de difficultés économiques et sociales, de la dégradation de l'enseignement, de la perte des valeurs... que l'ensemble de ce peuple là, mécontent de la conduite des affaires du pays, prenne une ferme résolution de tourner la page Macky Sall, peu importe quand ?», avait cogné Idrissa Seck.

Avant d'asséner : «Lorsque la crédibilité de la parole présidentielle s'effondre, aucune autre de ses actions ne présente un intérêt digne de commentaire». Vérité crue ou propos d'opposant ? 100 commentaires !!!
Tribune