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Aquaculture : Le nouveau Dg de l’ANA déplore la faiblesse de la production nationale

Le Sénégal, pays de pêche, veut se positionner dans le domaine de l’aquaculture. Hélas, l’activité aquacole, en dépit des efforts déployés depuis ses débuts, ne dépasse pas 2 000 tonnes jusqu’ici. "Le Témoin"


Rédigé par leral.net le Vendredi 28 Juin 2024 à 11:19 | | 0 commentaire(s)|

Nouvellement nommé Directeur général de l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana), Dr. Samba Kâ a profité d’un atelier de formation des agents de cette structure à l’utilisation de la plateforme adossée à son système d’information et de suivi-évaluation, pour faire l’état des lieux dans le secteur et décliner les ambitions fà l’horizon 2032

« Jusqu’à présent, on est à une production qui ne dépasse pas 2 000 tonnes. C’est vrai qu’il y a des choses qui ont été faites mais il reste beaucoup à faire, quand on sait que l’objectif assigné est de faire en sorte que la production aquacole dépasse celle de la pêche, alors que tout le monde sait que le Sénégal est un pays de pêche. Cela montre donc l’immensité des ambitions que le secteur doit avoir. Il y a beaucoup de projets en place que j’assimile à des graines qu’on doit arroser, pour arriver à un certain niveau de production », a-til souligné.

Dr. Kâ a trouvé sur place la Stratégie nationale de développement durable de l’aquaculture (la SNDAQ 2023-2032), qui vise à développer l’aquaculture, avec un objectif d’une production de 32 000 tonnes à l’horizon 2032, mais aussi la création de 50 000 emplois.

Se prononçant sur ce document, Dr. Samba Kâ assure : « L’aquaculture, ce n’est pas seulement la sécurité alimentaire mais c’est aussi un vecteur de création d’emplois, parce que l’emploi, c’est la dignité. On va travailler avec le Gouvernement, avec tous les acteurs qu’on a déjà rencontrés, pour arriver à cet objectif. En tant que nouveau Directeur général, mon vœu est qu’on puisse aller dans un premier temps à 5 chiffres de production, puis à six voire 7 chiffres. C’est possible parce que nous avons tout le potentiel ».

En plus du potentiel physique avec une mer, des fleuves, des lacs, des terres, du potentiel en termes de biodiversité, du potentiel humain avec plein d’universités et d’Isep qui forment en aquaculture, mais aussi d’une main-d’œuvre jeune, il y a une volonté du Gouvernement de faire de l’aquaculture, un secteur phare de l’économie nationale, a indiqué le Dg de l’ANA, qui a salué la « forte motivation » des agents.
Toutefois, à son avis, tous ces atouts cités plus haut, ne doivent pas cacher le besoin en ressources. « Pour réussir notre mission, il nous faut un centre de zootechnie agricole, où on pourra faire des tests, il faut qu’on fasse de la recherche-développement, on pourra tester des espèces et aussi, des aliments. Il nous faut aussi parvenir désormais à attirer les investisseurs. Pour cela, il faudra qu’on crée un environnement attractif », a-t-il insisté.