Malgré les cris de victoire des forces gouvernementales, les tirs d'artillerie se sont poursuivis lundi à Alep, la grande ville du nord dont l'armée de Bachar el-Assad et les insurgés se disputent le contrôle.
L'incertitude demeure sur le point de savoir qui règne dans le quartier de Salaheddine. Dès dimanche soir, l'armée syrienne affirmait avoir repris le contrôle de ce secteur, ce que les rebelles ont démenti lundi. «Les hommes d'Assad n'ont pas pu franchir le pont qui relie le quartier d'Hamadanyeh à celui de Salaheddine», assurait un porte-parole de l'opposition.
Lundi, un autre quartier de l'est d'Alep, celui de Sakhour, était mitraillé par des hélicoptères. Dans cette partie de la ville, les hôpitaux et les dispensaires de fortune sont bondés. «Certains jours, nous recevons trente à quarante blessés, et je ne parle pas des morts, dont certains nous arrivent totalement réduits en bouillie», a confié à Reuters un membre des services médicaux.
Si les experts sont pessimistes sur les chances des rebelles, moins bien armés que leurs adversaires, de tenir tête aux forces loyalistes, les insurgés ont enregistré une victoire de taille en s'emparant lundi d'un important poste de contrôle, qui leur permet d'acheminer renforts et munitions à leurs frères d'armes à Alep.
Il s'agit du poste d'Anadan, à 5 km au nord-ouest de la ville, qui a été conquis après dix heures de combats face à l'armée syrienne, selon le général rebelle Ferzat Abdel Nasser. Un passage libre vers la Turquie, à 45 km seulement d'Alep, est vital pour les insurgés, le quartier général des rebelles se trouvant dans ce pays. Si les opposants parviennent à s'emparer d'Alep, ils auront créé une «zone sécurisée» dans le nord. Pour le régime aussi, la bataille d'Alep est donc «la reine de toutes les batailles».
Défection d'un diplomate
Inquiète de l'évolution de la situation au nord de la Syrie, la Turquie a envoyé lundi une vingtaine de véhicules de transport de troupes, des batteries de missiles et des véhicules blindés.
Pendant ce temps, les défections continuent. Un général de brigade, chef adjoint de la police de Lattaquié, a gagné la Turquie dans la nuit de dimanche à lundi, en compagnie de onze autres policiers. Le chargé d'affaires syrien à Londres, Khaled al-Ayoubi, a annoncé qu'il ne représentait plus son pays.
En marge des combats, pour la première fois depuis le début du conflit, un pilote de la compagnie Syrian Air a été assassiné près de l'aéroport de Damas. Il s'agit de Firas Safi, le fils d'un général en retraite d'Hafez el-Assad, Ibrahim Safi. À Alep, un journaliste de la chaîne de télévision du Qatar, al-Jazeera, a été blessé et évacué vers la Turquie voisine.
Laurent Fabius : "Le bourreau Bachar al-Assad... par rtl-fr
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Sur le plan diplomatique, la France va demander une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU au niveau ministériel. Laurent Fabius a déclaré sur RTL que Paris, qui prend la présidence du Conseil de sécurité le 1er août, cherche «à arrêter les massacres et préparer la transition». Enfin, l'Armée syrienne libre de l'intérieur a appelé à la formation d'un conseil présidentiel composé de six personnalités politiques et militaires, qui dirigerait la transition après la chute du régime.
L'incertitude demeure sur le point de savoir qui règne dans le quartier de Salaheddine. Dès dimanche soir, l'armée syrienne affirmait avoir repris le contrôle de ce secteur, ce que les rebelles ont démenti lundi. «Les hommes d'Assad n'ont pas pu franchir le pont qui relie le quartier d'Hamadanyeh à celui de Salaheddine», assurait un porte-parole de l'opposition.
Lundi, un autre quartier de l'est d'Alep, celui de Sakhour, était mitraillé par des hélicoptères. Dans cette partie de la ville, les hôpitaux et les dispensaires de fortune sont bondés. «Certains jours, nous recevons trente à quarante blessés, et je ne parle pas des morts, dont certains nous arrivent totalement réduits en bouillie», a confié à Reuters un membre des services médicaux.
Si les experts sont pessimistes sur les chances des rebelles, moins bien armés que leurs adversaires, de tenir tête aux forces loyalistes, les insurgés ont enregistré une victoire de taille en s'emparant lundi d'un important poste de contrôle, qui leur permet d'acheminer renforts et munitions à leurs frères d'armes à Alep.
Il s'agit du poste d'Anadan, à 5 km au nord-ouest de la ville, qui a été conquis après dix heures de combats face à l'armée syrienne, selon le général rebelle Ferzat Abdel Nasser. Un passage libre vers la Turquie, à 45 km seulement d'Alep, est vital pour les insurgés, le quartier général des rebelles se trouvant dans ce pays. Si les opposants parviennent à s'emparer d'Alep, ils auront créé une «zone sécurisée» dans le nord. Pour le régime aussi, la bataille d'Alep est donc «la reine de toutes les batailles».
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Inquiète de l'évolution de la situation au nord de la Syrie, la Turquie a envoyé lundi une vingtaine de véhicules de transport de troupes, des batteries de missiles et des véhicules blindés.
Pendant ce temps, les défections continuent. Un général de brigade, chef adjoint de la police de Lattaquié, a gagné la Turquie dans la nuit de dimanche à lundi, en compagnie de onze autres policiers. Le chargé d'affaires syrien à Londres, Khaled al-Ayoubi, a annoncé qu'il ne représentait plus son pays.
En marge des combats, pour la première fois depuis le début du conflit, un pilote de la compagnie Syrian Air a été assassiné près de l'aéroport de Damas. Il s'agit de Firas Safi, le fils d'un général en retraite d'Hafez el-Assad, Ibrahim Safi. À Alep, un journaliste de la chaîne de télévision du Qatar, al-Jazeera, a été blessé et évacué vers la Turquie voisine.
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Sur le plan diplomatique, la France va demander une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU au niveau ministériel. Laurent Fabius a déclaré sur RTL que Paris, qui prend la présidence du Conseil de sécurité le 1er août, cherche «à arrêter les massacres et préparer la transition». Enfin, l'Armée syrienne libre de l'intérieur a appelé à la formation d'un conseil présidentiel composé de six personnalités politiques et militaires, qui dirigerait la transition après la chute du régime.