En 2015, Connie Debate est retrouvée morte, tuée par balles, à son domicile dans le Connecticut. Son mari, Richard Debate, dévasté, expliquait alors à la police être parti travailler vers 8h30, mais avoir dû revenir une demi-heure après. Assez tôt pour surprendre « un homme cagoulé » chez lui. L’homme « avec la voix de Vin Diesel » l’aurait torturé et abattu sa femme au moment où elle revenait d’un cours de gym, avec son 357 Magnum, trouvé sur place. Le suspect se serait enfui quand Richard s’est échappé et a appelé la police.
Malgré tous ces renseignements, l’enquête de police patinait. Impossible de corroborer les dires du mari éploré et confirmer l’existence d’une tierce personne. Au fur et à mesure, les forces de l’ordre ont commencé à avoir des doutes sur sa version. Il faut dire que le mari éploré, infidèle, avait une maîtresse au moment des faits, enceinte qui plus est. Et que tout à sa douleur, il n’en a pas moins oublié de réclamer l’assurance-vie de sa femme. Ce que la compagnie lui a refusé, n’ayant pas assez de détails pour le dossier.
Une version difficile à croire
Et puis, la police s’est intéressée aux empreintes numériques du couple : réseaux sociaux, applications, domotique, objets connectés. Le système d’alarme du domicile n’a enregistré aucun signe de lutte, et l’alarme ne s’est déclenchée qu’une heure après l’agression présumée. Ensuite, quelque quarante minutes après le soi-disant coup de feu ayant coûté la vie à Connie Debate, celle-ci postait deux vidéos sur Facebook et envoyait un message à un ami depuis sa maison.
Enfin, LA preuve ultime a été retrouvée sur le bracelet connecté de la victime, le Fitbit qu’elle portait à la gym. Les données recueillies ont prouvé qu’elle était toujours chez elle, une heure après que son mari l’a retrouvé morte: 1217 pas ont été effectués.
Démenti par le Fitbit de la victime
Plus d’un an après le meurtre, le bracelet a servi de preuve pour demander l’arrestation du mari. Si les objets connectés ne sont pas encore couramment utilisés dans les affaires criminelles, ils pourraient servir de preuves dans de nombreuses affaires. Facebook est régulièrement utilisé comme preuve à charge dans différentes affaires de divorces, notamment au Royaume-Uni, ou de licenciement (faux arrêt maladie mais vraies photos de vacances, etc.). Récemment encore, une femme a été déboutée de sa plainte pour viol après avoir été trahie par sa montre connectée .
Récemment, une semi-marathonienne s'est fait disqualifier également grâce à sa montre connectée.