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Arrivée d’un troisième investisseur dans le secteur du ciment. Inopportun, selon la Sococim Industries

La production nationale de ciment va atteindre 6 millions de tonnes en fin 2010, devant une demande de 1,3 millions de tonnes. Suffisant pour la Sococim industries, filiale sénégalaise du groupe Vicat, de juger inopportun l’arrivée d’une troisième cimenterie dans le marché.


Rédigé par leral.net le Mardi 2 Mars 2010 à 20:28 | | 0 commentaire(s)|

Arrivée d’un troisième investisseur dans le secteur du ciment. Inopportun, selon la Sococim Industries
L’arrivée tant annoncée d’un troisième investisseur privé dans le secteur de la cimenterie risque de perturber les acquis déjà réalisés dans ce domaine par les deux cimenteries déjà sur place. C’est ce qu’ont avancé les responsables de Sococim Industries, filiale sénégalaise du Groupe Vicat, lors de la conférence de presse tenue hier, lundi 1er mars à Dakar.
Le directeur général adjoint Afrique-Egypte-Inde de Vicat, M. Eric Holard, interpelé sur l’optimisme affiché des responsables de la cimenterie de Rufisque, malgré le marché concurrentiel dans lequel elle évolue, fait remarquer qu’avec les usines présentes au Sénégal, la production nationale va atteindre 6 millions de tonnes en fin 2010. Ceci devant une demande nationale de 1,3 million de F Cfa.
En effet, la Sococim Industries va inaugurer demain 3 mars sa nouvelle unité de production. Selon le directeur général de Sococim industries, M. Marc Liesing, « la nouvelle ligne de cuisson arrive à point nommé pour répondre à la demande soutenue du pays et confirmer la position de leader de l’entreprise sur le marché ouest africain ». Sur cette dynamique de moderniser et d’accroître la capacité de sa production, la cimenterie de Rufisque vient de boucler un programme d’investissement de 130 milliards de F Cfa. Ce qui, selon Marc Liesing permet de porter sa production à 3,5 millions de tonnes de ciment par an « au profit des consommateurs du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest ». Dans cette même veine, Mme Aïssatou Niang Ndiaye, Présidente du Conseil d’Administration de l’entreprise souligne que « Sococim contribue pour 2,3% du Pib du Sénégal ». Avant d’ajouter que l’entreprise paye annuellement une patente de 1,6 milliards de F Cfa.
Avec ce saut, le directeur général adjoint Afrique-Egypte-Inde de Vicat, M. Eric Holard estime que la demande nationale et même celle du Mali seront largement couvertes par la Sococim en plus de la production des Cimenteries du Sahel. Ce constat doit, de l’avis M. Holard, poser la question de la pertinence économique de l’arrivée d’autres cimenteries du moment que le coût de l’énergie est cher. A cela, le directeur général adjoint Afrique-Egypte-Inde de Vicat y ajoute d’autres facteurs qui rendent difficiles l’arrivée de nouvelles cimenteries dans le sol sénégalais. Selon lui, « la compétitivité du ciment sénégalais est difficile ».
Devant cet état de fait, M. Holard estime qu’il faut agir sur le prix de revient pour pouvoir s’en sortir. Et de poursuivre, « même dans le cadre de l’exportation, je ne comprends pas les décisions d’autres investisseurs dans le secteur de la cimenterie ». Pour lui, « peut être que ces investisseurs veulent venir au Sénégal parce qu’il y a beaucoup de calcaires mais ils doivent savoir que le marché est pratiquement saturé ». A son avis, « le Sénégal est aujourd’hui fleuron de l’industrie cimentière en Afrique de l’Ouest grâce à la Sococim industries ». Il précise ainsi que « surinvestir dans ce secteur participerait à sa fragilisation et ça donnerait une mauvaise image auprès des investisseurs internationaux ».
Devant cet état de fait, le directeur général adjoint Afrique-Egypte-Inde de Vicat pense que « le Sénégal doit sécuriser ce secteur au lieu de la fragiliser ». Malgré la concurrence actuelle sur le marché, les autorités de Sococim Industries disent ne pas être inquiétées. Selon M. Eric Holard, « nous avons les outils nécessaires pour faire face à la concurrence qui ne fait pas peur du moment qu’elle évolue dans le même cadre réglementaire ».
M. Youga Sow, Directeur Général Adjoint Sococim fait savoir que pour la pérennité de l’entreprise qu’un programme d’investissement sur une durée de 25 ans a été soumis conformément à une convention minière. Pour lui, l’une des priorités de la cimenterie de Rufisque c’est d’optimiser les ressources en utilisant des combustibles secondaires. Ce qui, selon lui, va permettre aux carrières de perdurer.
sudonline.sn

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