Jeudi, journée où Julian Assange s'est vu accorder l'asile politique par l'Equateur, Wikileaks a annoncé sur Twitter que son fondateur "fera une déclaration publique devant l'ambassade d'Equateur" où il est retranché, "dimanche [17 août, NDLR] à 14 heures (15 heures heure française), soit "deux mois exactement après qu'il y est entré", et qu'il s'agira de "sa première apparition publique depuis mars".
La question est à présent de savoir comment Assange pourra sortir sans être aussitôt arrêté par la police qui cerne l'ambassade équatorienne. La Grande-Bretagne a déjà averti qu'elle n'autoriserait pas le fondateur de Wikileaks à quitter libre l'ambassade d'Equateur, ayant accepté de l'extrader vers la Suède, où il est notamment accusé de viol. Le Foreign Office britannique aurait même envisager de le déloger de force, à en croire l'Equateur.
Une déclaration depuis le balcon ?
Julian Assange risque bien l'arrestation immédiate s'il sort devant l'immeuble de briques rouges situé derrière le magasin Harrod's. Et même s'il met les pieds dans les parties communes de cet immeuble, dont l'ambassade n'occupe qu'un appartement : en effet, elles sont considérées comme "territoire britannique", confirme le Foreign Office.
La police a indiqué "qu'elle était au courant" de la possibilité d'une telle sortie et "mettrait en place le plan approprié", le cas échéant.
Assange pourrait cependant s'exprimer sans risque depuis le balcon de fer forgé blanc de l'ambassade, a laissé entendre une source officielle britannique. En fin de matinée, le balcon de l'ambassade a été décoré avec un drapeau équatorien, et un micro y a été installé, peut-être en vue d'être transformé en tribune pour Julian Assange.
Devant l'ambassade, une quarantaine de sympathisants de Julian Assange sont présents, certains portant les masques du mouvement Anonymous, chantant et scandant des slogans appelant notamment le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague à démissionner. Les policiers sont désormais une cinquantaine alignés devant le bâtiment. Ils ont barré la rue, où stationnaient également de très nombreux journalistes.
Samedi, un porte-parole de WikiLeaks a déclaré "ne pas avoir de détails sur la manière dont cela va se passer", ajoutant qu'il comptait garder pour lui le peu qu'il savait, "pour des raisons de sécurité".
Wikileaks propose un marché
Le casse-tête diplomatique continue pendant ce temps. Dimanche matin, un porte-parole de WikiLeaks a indiqué que "ce serait une bonne base, pour négocier une façon de mettre un terme à cette affaire, si les autorités suédoises déclaraient absolument sans réserves que Julian ne sera jamais extradé de Suède vers les Etats-Unis".
La Suède a vertement réagi : "Le suspect n'a pas le privilège de dicter ses conditions","si Wikileaks veut envoyer un message de ce type, ils doivent le faire à nous directement, d'une manière conventionnelle", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"En l'état actuel des choses, nous ne pouvons pas dire ce que nous allons faire", "nous allons attendre et voir le cours des événements à Londres", a-t-il poursuivi, soulignant cependant : "Nous n'extradons pas des personnes si elles risquent la peine de mort".
"De graves conséquences dans le monde"
Samedi, l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba) a averti que l'entrée de la police britannique dans l'ambassade de l'Equateur aurait "de graves conséquences dans le monde" à l'issue d'une réunion d'urgence.
"Nous lançons un avertissement au gouvernement du Royaume-Uni sur les graves conséquences qui se déclencheraient dans le monde entier en cas d'agression directe contre l'intégrité territoriale de la République de l'Equateur à Londres", ont ainsi prévenu les ministres des Affaires étrangères du bloc Alba, qui comprend notamment le Venezuela, Cuba et le Nicaragua.
"Nous refusons les menaces intimidatrices proférées par les porte-parole du gouvernement du Royaume-Uni parce qu'elles violent les principes de souveraineté et l'intégrité territoriale des nations", ajoute ce puissant soutien de l'Equateur.
Vers une saisie de La Haye ?
Après la réunion de l'Alba, l'Equateur a convoqué les ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) dimanche à Guayaquil pour faire un point sur la situation. De son côté, l'organisation des Etats américains (OEA) a annoncé qu'elle convoquerait une réunion le 24 août à Washington de ses ministres des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis, qui disent rejeter la notion "d'asile diplomatique" invoquée par l'Equateur, et le Canada, ont voté contre cette réunion. Quito a également annoncé aussi envisager de saisir la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye pour contraindre la Grande-Bretagne à délivrer un sauf-conduit à Julian Assange.
Le cyber-militant australien, âgé de 41 ans, est réclamé par la justice suédoise qui veut l'interroger sur le viol et l'agression sexuelle de deux jeunes femmes qu'il nie avoir commis. Il redoute que son extradition vers la Suède soit le préalable à une extradition vers les Etats-Unis où il devrait répondre d'espionnage pour avoir publié sur son site des centaines de milliers de documents confidentiels américains.
La question est à présent de savoir comment Assange pourra sortir sans être aussitôt arrêté par la police qui cerne l'ambassade équatorienne. La Grande-Bretagne a déjà averti qu'elle n'autoriserait pas le fondateur de Wikileaks à quitter libre l'ambassade d'Equateur, ayant accepté de l'extrader vers la Suède, où il est notamment accusé de viol. Le Foreign Office britannique aurait même envisager de le déloger de force, à en croire l'Equateur.
Une déclaration depuis le balcon ?
Julian Assange risque bien l'arrestation immédiate s'il sort devant l'immeuble de briques rouges situé derrière le magasin Harrod's. Et même s'il met les pieds dans les parties communes de cet immeuble, dont l'ambassade n'occupe qu'un appartement : en effet, elles sont considérées comme "territoire britannique", confirme le Foreign Office.
La police a indiqué "qu'elle était au courant" de la possibilité d'une telle sortie et "mettrait en place le plan approprié", le cas échéant.
Assange pourrait cependant s'exprimer sans risque depuis le balcon de fer forgé blanc de l'ambassade, a laissé entendre une source officielle britannique. En fin de matinée, le balcon de l'ambassade a été décoré avec un drapeau équatorien, et un micro y a été installé, peut-être en vue d'être transformé en tribune pour Julian Assange.
Devant l'ambassade, une quarantaine de sympathisants de Julian Assange sont présents, certains portant les masques du mouvement Anonymous, chantant et scandant des slogans appelant notamment le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague à démissionner. Les policiers sont désormais une cinquantaine alignés devant le bâtiment. Ils ont barré la rue, où stationnaient également de très nombreux journalistes.
Samedi, un porte-parole de WikiLeaks a déclaré "ne pas avoir de détails sur la manière dont cela va se passer", ajoutant qu'il comptait garder pour lui le peu qu'il savait, "pour des raisons de sécurité".
Wikileaks propose un marché
Le casse-tête diplomatique continue pendant ce temps. Dimanche matin, un porte-parole de WikiLeaks a indiqué que "ce serait une bonne base, pour négocier une façon de mettre un terme à cette affaire, si les autorités suédoises déclaraient absolument sans réserves que Julian ne sera jamais extradé de Suède vers les Etats-Unis".
La Suède a vertement réagi : "Le suspect n'a pas le privilège de dicter ses conditions","si Wikileaks veut envoyer un message de ce type, ils doivent le faire à nous directement, d'une manière conventionnelle", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"En l'état actuel des choses, nous ne pouvons pas dire ce que nous allons faire", "nous allons attendre et voir le cours des événements à Londres", a-t-il poursuivi, soulignant cependant : "Nous n'extradons pas des personnes si elles risquent la peine de mort".
"De graves conséquences dans le monde"
Samedi, l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba) a averti que l'entrée de la police britannique dans l'ambassade de l'Equateur aurait "de graves conséquences dans le monde" à l'issue d'une réunion d'urgence.
"Nous lançons un avertissement au gouvernement du Royaume-Uni sur les graves conséquences qui se déclencheraient dans le monde entier en cas d'agression directe contre l'intégrité territoriale de la République de l'Equateur à Londres", ont ainsi prévenu les ministres des Affaires étrangères du bloc Alba, qui comprend notamment le Venezuela, Cuba et le Nicaragua.
"Nous refusons les menaces intimidatrices proférées par les porte-parole du gouvernement du Royaume-Uni parce qu'elles violent les principes de souveraineté et l'intégrité territoriale des nations", ajoute ce puissant soutien de l'Equateur.
Vers une saisie de La Haye ?
Après la réunion de l'Alba, l'Equateur a convoqué les ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) dimanche à Guayaquil pour faire un point sur la situation. De son côté, l'organisation des Etats américains (OEA) a annoncé qu'elle convoquerait une réunion le 24 août à Washington de ses ministres des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis, qui disent rejeter la notion "d'asile diplomatique" invoquée par l'Equateur, et le Canada, ont voté contre cette réunion. Quito a également annoncé aussi envisager de saisir la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye pour contraindre la Grande-Bretagne à délivrer un sauf-conduit à Julian Assange.
Le cyber-militant australien, âgé de 41 ans, est réclamé par la justice suédoise qui veut l'interroger sur le viol et l'agression sexuelle de deux jeunes femmes qu'il nie avoir commis. Il redoute que son extradition vers la Suède soit le préalable à une extradition vers les Etats-Unis où il devrait répondre d'espionnage pour avoir publié sur son site des centaines de milliers de documents confidentiels américains.