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Assemblée nationale: Intégralité du message du président Abdou Mbow à ses collèges de BBY


Rédigé par leral.net le Dimanche 6 Août 2023 à 17:42 | | 0 commentaire(s)|

Assemblée nationale: Intégralité du message du président  Abdou Mbow à ses collèges de BBY
Monsieur l'Honorable Président de l'Assemblée Nationale,
Monsieur le Ministre de l'Intérieur,
Très chers collègues,


Ce jour du 5 Août 2023 est assurément à marquer d'une pierre blanche, car il ouvre une nouvelle ère dans notre manière, toute sénégalaise, et qui caractérise l'ADN de notre Nation, celle du dialogue et de la concorde, concepts dont nous avons encore plus besoin par ces temps incertains et dangereux que certains adversaires de notre démocratie ont tenté de nous faire traverser.

Aujourd'hui, nous sommes entrain d'examiner le projet de loi modifiant le code électoral issue des conclusions du dialogue national, dont la finalité n'échappe à personne, et qui va nous permettre d'entamer une période de réconciliation nationale, car les enjeux nouveaux qui s'imposent à la marche de notre pays, commandent une grande concertation, même dans une certaine adversité, expurgée de tout sentiment de haine, pour que tous ensemble, nous puissions, pour nos filles et fils de ce pays, mener le Sénégal à bon port.

C'est pour moi l'occasion de magnifier la grandeur d'esprit du chef de l'état, Son Excellence Macky Sall qui est un homme de dialogue, d'avoir posé les prémisses de cette unité républicaine, nécessaire à la clairvoyance des décisions que nous aurons tous collectivement à prendre pour la paix et le développement du Sénégal.

Par notre vote aujourd'hui, nous avons la responsabilité de montrer l'adhésion de la quasi-totalité des députés à ce projet de loi, pour signifier aux forces obscures qui ont décidé de nous attaquer que notre force réside dans notre devise éternelle, UN PEUPLE...UN BUT...UNE FOI..., devise que certains hommes politiques se sont empressés de travestir, pour ne pas dire "trahir", en disséminant la haine, le ressentiment dans les esprits, notamment de notre jeunesse, la désinformant sans honte à travers les injures irresponsables de leurs complices bien planqués à l'étranger dans le lâche anonymat des réseaux sociaux, que cette opposition haineuse a transformés en "zéros sociaux".

L'insupportable attentat terroriste de mardi dernier, que certains d'entre vous n'ont même pas honte de relativiser, en mettant en doutes leur réalité, ont été unanimement condamnés . Ce sont pourtant les mêmes cocktails Molotov qui avaient incendié l'Université, Le CESTi, les demeures de certains hommes politiques désignés comme cibles par vos alliés incendiaires des réseaux sociaux. Nous avons attendu en vain vos condamnations. Vous condamnez cette attaque terroriste planifiée, parce que vous savez que tous les regards se tournent vers vous et votre aveuglement jusqu'au-boutiste. Qui se sent morveux se mouche, dit l'adage, cette ultime et maladroite condamnation sonne comme un aveu.

Et puis, messieurs les députés de l'opposition, il est temps d'arrêter d'aller pleurnicher dans les pages, les micros des médias souvent étrangers, pour y déclarer vos calomnies qui tendent à faire accroire à l'opinion publique et internationale, comme à certains ennemis de notre pays, que le Sénégal serait devenu une dictature où l'on emprisonne à tours de jugements hâtifs toute personne qui aurait le mauvais goût de s'opposer à l'état.

Des gens qui fournissent essence, pneus, plans et positions GPS des sites à saccager et à attaquer, à des casseurs, des brûleurs de voitures, et des pilleurs, ne sont pas des détenus politiques mais des voyous, des bandits, des brigands, des terroristes. Il doivent être recherchés, retrouvés et livrés à la justice pour être jugés et sanctionnés à la hauteur de leurs actes odieux. Si même vous, vous faites passer votre pays pour un pays dont les dirigeants doivent comparaître à la CPI, ne vous étonnez pas qu'un petit avocaillon français ait pu se permettre avec votre autorisation et votre complicité, de venir défier les autorités de notre pays et d'en insulter publiquement son Procureur.

Cessons ces querelles et travaillons à un Sénégal uni, d'où la concurrence et la diversité des offres politiques ne sauraient être exclues d'un débat, qui depuis que le Sénégal est le Sénégal, a toujours constitué sa marque d'excellence, celle que toute l'Afrique nous envie en la saluant.

UN PEUPLE...UN BUT...UNE FOIS...
GARDONS LE CAP



Ousmane Wade