Le secteur des assurances a, il est vrai ces douze derniers mois, fait preuve d’une certaine résilience, au regard des données statistiques, qui d’une part, maintiennent au peloton de tête la branche IARD pour ce qui concerne la production, malgré une tendance baissière notée, et d’autre part l’Assurance Vie qui a connu le chemin inverse, par une hausse de 12,33% entre 2022 et 2023.
Source : https://www.lejecos.com/Assurances-au-Senegal-Le-c...
De même, le Sénégal pour sa part conserve sa position de deuxième au sein de la zone UEMOA juste après la Côte d’Ivoire et 3ème dans la zone CIMA derrière la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
Toutefois, malgré une situation globalement stable, le secteur doit faire face à des défis extrêmement importants liées à l’avènement de plus en plus net de pratiques, mais aussi de l’évolution technologiques avec la digitalisation et l’irruption de l’intelligence artificielle.
Il est vrai qu’au niveau réglementaire, il ya aujourd’hui une sorte de décalage, du point de vue du régulateur, entre les pratiques assurantielles des banques, et à l’inverse l’irruption des compagnies d’assurances dans l’activité bancaire, soit par une prise de participation dans le capital des compagnies d’assurance ou autres.
Il y a de ce point de vue, un besoin urgent d’harmonisation au niveau de la réglementation pour faire éclore l’immense potentiel d’opportunité de la Bancassurance et de l’Assurbanque, bien sûr sous le regard bienveillant du régulateur. Ce dernier ne semble pas être de cet avis, optant d’une certaine manière pour le statu quo. C’est le sens à donner à la circulaire émise par la commission bancaire de l’UEMOA en date du 23 octobre 2023, précisant que « les banques ne devront commercialiser que des produits d’assurance liés aux opérations de banque ».
L’évolution actuelle des deux secteurs à rendu pratiquement théorique les frontières entre la banque et l’assurance, au point qu’on peut difficilement limiter les produits commercialisés, côté banque, aux seules opérations de banque. Ce serait quelque part, se priver d’un moyen pour adresser la lancinante question du faible taux de pénétration de l’assurance, révélé par le rapport sur les conclusions de l’enquête nationale auprès des populations non- assurées, rendue publique par l’observatoire sur la qualité des services financiers (OQSF).
Le faible taux de pénétration de l’assurance dans notre économie (1,48% du PIB), qui est le corollaire au faible degré d’adhésion à l’assurance par les citoyens, pour diverses autres raisons, est aujourd’hui, avec la digitalisation en court d’être résorbé.
Il reste cependant, que la variation et l’ampleur des risques que l’on constate aujourd’hui, soit du fait des événements politico sociaux, voire l’exploitation du pétrole et du Gaz au Sénégal, et bien entendu les changements climatiques, vont nécessairement convoquer d’autres mécanismes, qui ne prennent pas en charge de tels risques. C’est le cas actuellement des risques liés aux troubles politiques qu’on a connus, impliquant des firmes multinationales, dont l’ampleur est hors de portée des compagnies nationales. Ces événements ont mis au goût du jour la question de la réassurance d’autant que le code des assurances exclut ce type de dommages du spectre de risque couverts. C’est pourquoi la réflexion doit être aujourd’hui orientée vers la Garantie (Grèves, Emeutes, Mouvements Populaires (GEMP) en complément de la police initiale pourrait être une alternative durable pour supporter de tels risques. Encore faudrait-il que ses conditions et modalités soient bien connues.
D’où la nécessité de diversifier certes, mais aussi d’adapter l’offre de prestation de services des compagnies surtout dans un pays, qui mise sur la souveraineté alimentaire donc de l’agriculture ( 10% du PIB) est soumise ces dernières années aux aléas du climat du fait des inondations ou de la sécheresse, voire du déficit pluviométrique. L’assurance indicielle qui rencontre quelques réticences présente de ce point de vue des avantages certains pour les producteurs agricoles qui occupent une frange importante de la population active du pays.
Il est avéré que des percées sont notées notamment dans la prise en charge des assurances spécifiques, mais aussi dans la mise en place de pool assuranciels aptes à soutenir les demandes dans le secteur des hydrocarbures. Mais ces initiatives, comme dans bien d’autres domaines, qui aujourd’hui présentes un besoin réel de couverture, sont encore peu connues voire méconnues des usagers. Il ya en effet un déficit de communication proactive pour susciter suffisamment la compréhension des populations du besoin crucial d’une police d’assurance pour se prémunir des risques divers et variés à la fois, pour les personnes physiques et morales, mis aussi pour leurs biens.
C’est aussi cela le challenge.
Lejecos Magazine
Toutefois, malgré une situation globalement stable, le secteur doit faire face à des défis extrêmement importants liées à l’avènement de plus en plus net de pratiques, mais aussi de l’évolution technologiques avec la digitalisation et l’irruption de l’intelligence artificielle.
Il est vrai qu’au niveau réglementaire, il ya aujourd’hui une sorte de décalage, du point de vue du régulateur, entre les pratiques assurantielles des banques, et à l’inverse l’irruption des compagnies d’assurances dans l’activité bancaire, soit par une prise de participation dans le capital des compagnies d’assurance ou autres.
Il y a de ce point de vue, un besoin urgent d’harmonisation au niveau de la réglementation pour faire éclore l’immense potentiel d’opportunité de la Bancassurance et de l’Assurbanque, bien sûr sous le regard bienveillant du régulateur. Ce dernier ne semble pas être de cet avis, optant d’une certaine manière pour le statu quo. C’est le sens à donner à la circulaire émise par la commission bancaire de l’UEMOA en date du 23 octobre 2023, précisant que « les banques ne devront commercialiser que des produits d’assurance liés aux opérations de banque ».
L’évolution actuelle des deux secteurs à rendu pratiquement théorique les frontières entre la banque et l’assurance, au point qu’on peut difficilement limiter les produits commercialisés, côté banque, aux seules opérations de banque. Ce serait quelque part, se priver d’un moyen pour adresser la lancinante question du faible taux de pénétration de l’assurance, révélé par le rapport sur les conclusions de l’enquête nationale auprès des populations non- assurées, rendue publique par l’observatoire sur la qualité des services financiers (OQSF).
Le faible taux de pénétration de l’assurance dans notre économie (1,48% du PIB), qui est le corollaire au faible degré d’adhésion à l’assurance par les citoyens, pour diverses autres raisons, est aujourd’hui, avec la digitalisation en court d’être résorbé.
Il reste cependant, que la variation et l’ampleur des risques que l’on constate aujourd’hui, soit du fait des événements politico sociaux, voire l’exploitation du pétrole et du Gaz au Sénégal, et bien entendu les changements climatiques, vont nécessairement convoquer d’autres mécanismes, qui ne prennent pas en charge de tels risques. C’est le cas actuellement des risques liés aux troubles politiques qu’on a connus, impliquant des firmes multinationales, dont l’ampleur est hors de portée des compagnies nationales. Ces événements ont mis au goût du jour la question de la réassurance d’autant que le code des assurances exclut ce type de dommages du spectre de risque couverts. C’est pourquoi la réflexion doit être aujourd’hui orientée vers la Garantie (Grèves, Emeutes, Mouvements Populaires (GEMP) en complément de la police initiale pourrait être une alternative durable pour supporter de tels risques. Encore faudrait-il que ses conditions et modalités soient bien connues.
D’où la nécessité de diversifier certes, mais aussi d’adapter l’offre de prestation de services des compagnies surtout dans un pays, qui mise sur la souveraineté alimentaire donc de l’agriculture ( 10% du PIB) est soumise ces dernières années aux aléas du climat du fait des inondations ou de la sécheresse, voire du déficit pluviométrique. L’assurance indicielle qui rencontre quelques réticences présente de ce point de vue des avantages certains pour les producteurs agricoles qui occupent une frange importante de la population active du pays.
Il est avéré que des percées sont notées notamment dans la prise en charge des assurances spécifiques, mais aussi dans la mise en place de pool assuranciels aptes à soutenir les demandes dans le secteur des hydrocarbures. Mais ces initiatives, comme dans bien d’autres domaines, qui aujourd’hui présentes un besoin réel de couverture, sont encore peu connues voire méconnues des usagers. Il ya en effet un déficit de communication proactive pour susciter suffisamment la compréhension des populations du besoin crucial d’une police d’assurance pour se prémunir des risques divers et variés à la fois, pour les personnes physiques et morales, mis aussi pour leurs biens.
C’est aussi cela le challenge.
Lejecos Magazine
Source : https://www.lejecos.com/Assurances-au-Senegal-Le-c...