L’enquête sur le double attentat du marathon de Boston progresse et se concentre désormais sur les motifs qui ont poussé les deux principaux suspects à l’acte. Une délégation de l'ambassade des États-Unis à Moscou s'est rendue mardi 23 avril au Daguestan pour interroger les parents des frères Tsarnaev. "Le gouvernement russe coopère avec le FBI dans son enquête sur l'attentat du marathon de Boston", a précisé un responsable de l’ambassade américaine.
Le Daguestan, où sont établis Anzor et Zoubeïdat Tsarnaev, les parents de Tamerlan et Djokhar, est une république du Caucase russe sur les bords de la mer Caspienne, minée par une rébellion islamiste armée. Le père et la mère, de leur côté, ont fait savoir qu'ils avaient l'intention de venir aux États-Unis pour y enterrer leur aîné selon le rite musulman.
L’épouse de Tamerlan sort de son silence
Un peu plus tôt mardi, Katherine Russell, la veuve de Tamerlan Tsarnaev, l'aîné des frères âgé de 26 ans et décédé dans une fusillade avec la police, est sortie de son silence. La jeune femme, une Américaine de 24 ans, a déclaré par l’intermédiaire de ses avocats qu'elle "faisait son maximum pour aider" les enquêteurs.
Elle a également fait part de son "choc complet" en apprenant que son mari et son beau-frère étaient impliqués dans l'attentat qui a fait trois morts et 264 blessés le 15 avril, selon un nouveau bilan revu à la hausse. Marié depuis 2010, le couple avait une petite fille de trois ans.
Dans le même temps, plusieurs hauts responsables des services de sécurité américains étaient interrogés au Congrès afin de comprendre pourquoi les activités de Tamerlan Tsarnaev n'ont pas été suivies de plus près alors que le FBI avait été mis en garde. Soupçonné par les services de renseignement russes d'appartenir à la mouvance islamiste radicale, Tamerlan Tsarnaev a été interrogé en 2011 par le FBI qui n’avait alors pas jugé nécessaire d'aller plus loin. "Je ne peux pas dire que le FBI ait laissé tomber l'affaire. Je ne vois personne ici qui ait lâché l'affaire", a défendu Sean Joyce, directeur adjoint du FBI questionné par le Congrès.
Selon lui, un problème de communication pourrait être en cause. "Je pense que des cloisons [...] ont été reconstruites, probablement de façon involontaire, mais nous devons nous pencher à nouveau sur ce problème et faire en sorte que l'information circule librement", a-t-il expliqué.
La santé de Djokhar s’améliore
En cours depuis quatre jours, l’interrogatoire de Djokhar Tsarnaev, sur son lit d’hôpital, se poursuit également. Selon plusieurs médias américains, il a indiqué aux enquêteurs que lui et son frère n'avaient pas de lien avec des groupes terroristes étrangers et n'avaient bénéficié d'aucun financement. Son frère, Tamerlan, a agi "pour empêcher l'islam d'être attaqué", aurait-il expliqué. Des informations qui n’ont pas été confirmées par les autorités.
Djokhar Tsarnaev souffre de blessures "par balles à la tête, au cou, aux jambes et à une main", selon les documents rendus publics lundi à l'occasion de sa mise en accusation pour "utilisation d'une arme de destruction massive". Il encourt la peine de mort. La décision de requérir la peine capitale au niveau fédéral revient au ministre de la Justice, Eric Holder, sur recommandation d'un comité composé de la défense et de procureurs fédéraux. Une procédure qui devrait courir sur plusieurs semaines voire des mois.
FRANCE 24 avec dépêches
Le Daguestan, où sont établis Anzor et Zoubeïdat Tsarnaev, les parents de Tamerlan et Djokhar, est une république du Caucase russe sur les bords de la mer Caspienne, minée par une rébellion islamiste armée. Le père et la mère, de leur côté, ont fait savoir qu'ils avaient l'intention de venir aux États-Unis pour y enterrer leur aîné selon le rite musulman.
L’épouse de Tamerlan sort de son silence
Un peu plus tôt mardi, Katherine Russell, la veuve de Tamerlan Tsarnaev, l'aîné des frères âgé de 26 ans et décédé dans une fusillade avec la police, est sortie de son silence. La jeune femme, une Américaine de 24 ans, a déclaré par l’intermédiaire de ses avocats qu'elle "faisait son maximum pour aider" les enquêteurs.
Elle a également fait part de son "choc complet" en apprenant que son mari et son beau-frère étaient impliqués dans l'attentat qui a fait trois morts et 264 blessés le 15 avril, selon un nouveau bilan revu à la hausse. Marié depuis 2010, le couple avait une petite fille de trois ans.
Dans le même temps, plusieurs hauts responsables des services de sécurité américains étaient interrogés au Congrès afin de comprendre pourquoi les activités de Tamerlan Tsarnaev n'ont pas été suivies de plus près alors que le FBI avait été mis en garde. Soupçonné par les services de renseignement russes d'appartenir à la mouvance islamiste radicale, Tamerlan Tsarnaev a été interrogé en 2011 par le FBI qui n’avait alors pas jugé nécessaire d'aller plus loin. "Je ne peux pas dire que le FBI ait laissé tomber l'affaire. Je ne vois personne ici qui ait lâché l'affaire", a défendu Sean Joyce, directeur adjoint du FBI questionné par le Congrès.
Selon lui, un problème de communication pourrait être en cause. "Je pense que des cloisons [...] ont été reconstruites, probablement de façon involontaire, mais nous devons nous pencher à nouveau sur ce problème et faire en sorte que l'information circule librement", a-t-il expliqué.
La santé de Djokhar s’améliore
En cours depuis quatre jours, l’interrogatoire de Djokhar Tsarnaev, sur son lit d’hôpital, se poursuit également. Selon plusieurs médias américains, il a indiqué aux enquêteurs que lui et son frère n'avaient pas de lien avec des groupes terroristes étrangers et n'avaient bénéficié d'aucun financement. Son frère, Tamerlan, a agi "pour empêcher l'islam d'être attaqué", aurait-il expliqué. Des informations qui n’ont pas été confirmées par les autorités.
Djokhar Tsarnaev souffre de blessures "par balles à la tête, au cou, aux jambes et à une main", selon les documents rendus publics lundi à l'occasion de sa mise en accusation pour "utilisation d'une arme de destruction massive". Il encourt la peine de mort. La décision de requérir la peine capitale au niveau fédéral revient au ministre de la Justice, Eric Holder, sur recommandation d'un comité composé de la défense et de procureurs fédéraux. Une procédure qui devrait courir sur plusieurs semaines voire des mois.
FRANCE 24 avec dépêches