Trois jours après les attentats à Paris, les opérations policières ne cessent de s’intensifier. Interrogé sur France Info ce mardi, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazneuve a ainsi indiqué que dans la nuit de lundi à mardi quelque 128 perquisitions avaient été effectuées. Et notamment la mosquée de la Fraternité qui se situe à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.
Joints par BuzzFeed, les responsables du lieu de culte et membres de l’Association des musulmans d’Aubervilliers (AMA) ne souhaitent pas s’exprimer pour l’instant «pour faire redescendre la tension autour de ce sujet». Ils livrent toutefois quelques précisions dans un communiqué:
«Plusieurs milliers d’euros de dégâts sont à déplorer»
Si les responsables semblent comprendre que ces opérations policières aient lieudans le cadre de l’état d’urgence mis en place depuis les attentats de vendredi, ils dénoncent les dégâts causés par les autorités.
Sofienne Karroumi, adjoint à la mairie d’Aubervilliers a confirmé cette information et a publié des photos sur son compte Facebook :
Cet adjoint au maire se montre lui aussi choqué:
Le président de l’AMA interrogé
Sollicitée par BuzzFeed, la préfecture n’a pas souhaité commenter cette opération. Le parquet lui, n’a pas encore répondu à nos demandes. D’après un responsable de l’Association des Musulmans d’Aubervilliers contacté par BuzzFeed, leur président serait toujours interrogé par les autorités ce mardi après-midi.
En avril 2012, puis en janvier 2013, cette mosquée était déjà dans le viseur du ministère de l’Intérieur. Manuel Valls reprochait notamment à l’un des imam, Hassan, des «propos homophobes» et avait menacé de l’expulser. Mais l’Association des musulmans d’Aubervilliers (AMA) avait exigé que l’on réécoute les prêches qui «sont tous enregistrés».
L’association s’est de nouveau défendue ce mardi dans son communiqué: