De notre correspondante à Dakar
Barack Obama est sur l'île de Gorée où il est arrivé à 15H00, heure locale, par la vedette officielle. Il était accompagné par le président Macky Sall. Il y avait beaucoup de monde à l’embarcadère.
Barak Obama s’est ensuite dirigé à pied, vers la maison des esclaves. Il s’y est recueilli devant la porte du « non-retour ». C’était une visite privée, une seule camera de la présidence a filmé ce moment… comme l’a voulu le président américain. Une sorte de pèlerinage, un moment d’intense émotion.
Pour l’occasion, l’île est placée sous haute surveillance. Interdiction totale de naviguer.
Sur place, des agents américains et sénégalais sécurisent la zone mais les habitants peuvent vaquer à leurs occupations. Rien à voir avec la visite de George Bush en 2003 et cette image des Goréens parqués pendant plusieurs heures au soleil en attendant son arrivée, tels des esclaves attendant leur dernier voyage. Cette image avait laissé un souvenir douloureux ici au Sénégal et Barak Obama était attendu au tournant.
Tête-à-tête présidentiel
Les deux chefs d’Etat ont eu une pensée pour Nelson Mandela. « C’est l’un de mes héros personnels, mais je ne suis pas le seul. Il est le héros pour le monde entier, a déclaré Barack Obama. Lorsqu’il nous quittera, nous saurons tous que son bilan et son héritage seront pour des siècles ».
Revenant sur la décision de la Cour suprême américaine, concernant le mariage gay, Barack Obama a rappelé à quel point il était important à ses yeux que les homosexuels voient leurs droits reconnus, que tout le monde soit traité à égalité dans la loi, sans discrimination. « Nous croyons en l’équité fondamentale. C’est un principe qui s’applique de manière universelle », a lancé le président américain.
Macky Sall a pour sa part affirmé que le Sénégal, bien que tolérant, n’était pas prêt à dépénaliser l’homosexualité. « Ce sont des problèmes de société », a-t-il insisté, soulignant que le Sénégal a aboli la peine de mort alors que d’autres ne l’ont pas encore fait. Le président sénégalais faisait sans doute référence aux nombreux Etats, comme le Texas, où la peine de mort est toujours en vigueur.
Une divergence, de nombreux rapprochements
Ce sujet aura été le seul point de divergence entre Barack Obama et Macky Sall. Tous deux ont rappelé qu’ils avaient en commun les mêmes valeurs concernant la démocratie et la bonne gouvernance.
« Le Sénégal est l’une des démocraties les plus stables d'Afrique et l’un de nos partenaires les plus forts dans la région », a affirmé le chef de la Maison Blanche, parlant du Sénégal comme « d’un formidable exemple » pour le reste du continent.
Les deux chefs d’Etat ont également insisté sur le nécessaire renforcement de la coopération économique entre l’Afrique et les Etats-Unis. Le président Obama a souhaité un véritable changement de paradigme : se concentrer davantage sur le commerce, le développement, les partenariats et non plus seulement sur l’aide publique.
Le président Barak Obama s’est également rendu à la Cour suprême du Sénégal pour une séance de travail avec dix présidents de Cours suprêmes de pays africains, anglophones comme francophones.
Les entretiens ont porté sur les fondamentaux de la démocratie : l’Etat de droit, l’indépendance de la justice et de la séparation des pouvoirs. L’occasion pour Barack Obama d’insister sur le message qu’il avait déjà délivré en 2009 au Ghana : « L’Afrique a besoin d’Institutions fortes plutôt que d’hommes forts ».
En ce qui concerne ce thème de l’Etat de droit, Barack Obama s'est ensuite rendu à l’institut de Gorée. Il y a rencontré les leaders de la société civile sénégalaise. Pour le président américain, celle-ci a un grand rôle à jouer dans le processus de démocratisation en Afrique. C’est l’un de ses messages forts à Dakar.
Cette longue journée doit s’achever par un dîner officiel offert par le président Macky Sall.
Source:Rfi
Barack Obama est sur l'île de Gorée où il est arrivé à 15H00, heure locale, par la vedette officielle. Il était accompagné par le président Macky Sall. Il y avait beaucoup de monde à l’embarcadère.
Barak Obama s’est ensuite dirigé à pied, vers la maison des esclaves. Il s’y est recueilli devant la porte du « non-retour ». C’était une visite privée, une seule camera de la présidence a filmé ce moment… comme l’a voulu le président américain. Une sorte de pèlerinage, un moment d’intense émotion.
Pour l’occasion, l’île est placée sous haute surveillance. Interdiction totale de naviguer.
Sur place, des agents américains et sénégalais sécurisent la zone mais les habitants peuvent vaquer à leurs occupations. Rien à voir avec la visite de George Bush en 2003 et cette image des Goréens parqués pendant plusieurs heures au soleil en attendant son arrivée, tels des esclaves attendant leur dernier voyage. Cette image avait laissé un souvenir douloureux ici au Sénégal et Barak Obama était attendu au tournant.
Tête-à-tête présidentiel
Les deux chefs d’Etat ont eu une pensée pour Nelson Mandela. « C’est l’un de mes héros personnels, mais je ne suis pas le seul. Il est le héros pour le monde entier, a déclaré Barack Obama. Lorsqu’il nous quittera, nous saurons tous que son bilan et son héritage seront pour des siècles ».
Revenant sur la décision de la Cour suprême américaine, concernant le mariage gay, Barack Obama a rappelé à quel point il était important à ses yeux que les homosexuels voient leurs droits reconnus, que tout le monde soit traité à égalité dans la loi, sans discrimination. « Nous croyons en l’équité fondamentale. C’est un principe qui s’applique de manière universelle », a lancé le président américain.
Macky Sall a pour sa part affirmé que le Sénégal, bien que tolérant, n’était pas prêt à dépénaliser l’homosexualité. « Ce sont des problèmes de société », a-t-il insisté, soulignant que le Sénégal a aboli la peine de mort alors que d’autres ne l’ont pas encore fait. Le président sénégalais faisait sans doute référence aux nombreux Etats, comme le Texas, où la peine de mort est toujours en vigueur.
Une divergence, de nombreux rapprochements
Ce sujet aura été le seul point de divergence entre Barack Obama et Macky Sall. Tous deux ont rappelé qu’ils avaient en commun les mêmes valeurs concernant la démocratie et la bonne gouvernance.
« Le Sénégal est l’une des démocraties les plus stables d'Afrique et l’un de nos partenaires les plus forts dans la région », a affirmé le chef de la Maison Blanche, parlant du Sénégal comme « d’un formidable exemple » pour le reste du continent.
Les deux chefs d’Etat ont également insisté sur le nécessaire renforcement de la coopération économique entre l’Afrique et les Etats-Unis. Le président Obama a souhaité un véritable changement de paradigme : se concentrer davantage sur le commerce, le développement, les partenariats et non plus seulement sur l’aide publique.
Le président Barak Obama s’est également rendu à la Cour suprême du Sénégal pour une séance de travail avec dix présidents de Cours suprêmes de pays africains, anglophones comme francophones.
Les entretiens ont porté sur les fondamentaux de la démocratie : l’Etat de droit, l’indépendance de la justice et de la séparation des pouvoirs. L’occasion pour Barack Obama d’insister sur le message qu’il avait déjà délivré en 2009 au Ghana : « L’Afrique a besoin d’Institutions fortes plutôt que d’hommes forts ».
En ce qui concerne ce thème de l’Etat de droit, Barack Obama s'est ensuite rendu à l’institut de Gorée. Il y a rencontré les leaders de la société civile sénégalaise. Pour le président américain, celle-ci a un grand rôle à jouer dans le processus de démocratisation en Afrique. C’est l’un de ses messages forts à Dakar.
Cette longue journée doit s’achever par un dîner officiel offert par le président Macky Sall.
Source:Rfi