Les affrontements dans le nord du Nigeria dimanche et lundi entre forces de l'ordre et islamistes radicaux ont fait au moins 150 morts, poussant le président Yar'Adua a décréter l'"alerte totale" des forces de sécurité.
Quelque 206 personnes ont été tuées lundi à Maiduguri, dans le nord-est, lors de violents affrontements opposant forces de l'ordre à des islamistes radicaux, a indiqué mardi à l'AFP un policier sous couvert d'anonymat.
Le président nigérian a affirmé mardi après-midi que la situation était "sous contrôle" dans le nord du pays.
L'armée nigériane a tiré mardi au mortier sur la maison du leader spirituel du groupe islamiste extrémiste "Taliban" à Maiduguri, a indiqué à l'AFP un policier sous couvert de l'anonymat.
Des combats se poursuivaient mardi à la mi-journée à Maiduguri, ville du nord-est du Nigeria, a constaté l'AFP sur place.
Des coups de feu en continu provenant du quartier résidentiel Unguwar Galadima, d'où s'élevaient des colonnes de fumée, pouvaient être entendus depuis le commissariat de police central.
"Les combats se poursuivent au coeur de la ville où ces hommes déclenchent des incendies", a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un policier qui faisait allusion aux islamistes radicaux membres de la secte "Taliban" qui ont affronté les forces de l'ordre dans quatre Etats septentrionaux du Nigeria depuis dimanche.
Dans la cour du commissariat central de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, un journaliste de l'AFP a compté une trentaine de cadavres jonchant le sol.
Le bilan officiel communiqué lundi fait état de 55 morts dans les Etats de Bauchi et Yobe. Mardi, des journalistes locaux ont indiqué avoir vu la veille une centaine de cadavres entreposés dans un poste de police à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno.
"D'après ce que nous avons vu, il y aurait plus de 100 corps amenés dans la cour du commissariat", a affirmé l'un d'eux, Ibrahim Bala, travaillant pour une radio locale. Un témoignage corroboré par une autre journaliste ayant requis l'anonymat.
Les violences dans le nord du Nigeria ont éclaté dimanche matin, quand des islamistes radicaux de la secte "Taliban", appelée en langue haoussa "boko haram" ("l'éducation occidentale est un pêché") ont tenté d'attaquer un poste de police dans l'Etat de Bauchi, selon la police.
Elles se sont ensuite propagées dans la région, touchant en tout quatre Etats: Bauchi, Borno, Kano et Yobe.
En réponse, le président Umaru Yar'adua, lui-même originaire du nord du pays, a ordonné lundi soir aux services de sécurité de se mettre en "alerte totale".
Le chef de l'Etat, qui était lundi en déplacement dans le sud-ouest du pays pour l'inauguration d'une centrale électrique, leur a ordonné "de prendre toutes les mesures nécessaires pour contenir et repousser les attaques".
Maiduguri a été placée sous couvre-feu de 19H00 à 06H00 du matin. Mardi matin, les combats avaient cessé et la ville était calme en apparence, selon des témoins.
Les rues étaient désertes, policiers et militaires quadrillaient la ville à la recherche de militants de la secte qui se réclame des talibans d'Afghanistan.
Selon la police ainsi que des témoins dans plusieurs villes du nord, les "talibans" ont mis le feu notamment à des églises et des postes de police.
A Potiskum, à 200 km à l'ouest de Maiduguri, ils ont égorgé lundi un pompier et brulé vif un policier, selon des sources policières.
Dans la nuit de dimanche à lundi, ils avaient déjà brûlé vif un officier des douanes et égorgé un ingénieur local à Gamboru-Ngala (Etat de Borno), ville frontalière du Cameroun, selon un témoin.
Les militants islamistes ont mené leurs attaques munis d'arcs, de flèches, de cocktails Molotov et de bâtons, selon la presse.
La secte des "talibans", dont le berceau est Maiduguri, s'est fait connaître en 2004 quand elle a établi sa base dans le village de Kanamma (Etat de Yobe), à la frontière avec le Niger.
Composée essentiellement d'étudiants en rupture d'université, elle comptait à ses débuts environ 200 membres. Sa taille actuelle est inconnue. A l'instar de l'ancien régime taliban en Afghanistan, elle veut instaurer un Etat "islamique pur" dans le nord du Nigeria.
Depuis 2004, des heurts entre ces "talibans" et les forces de l'ordre ont éclaté de manière sporadique dans différents Etats du nord, mais le bilan des violences depuis dimanche est le plus lourd que la secte ait enregistré à ce jour.
Le nord du Nigeria, pays d'au moins 140 millions d'habitants, est à dominante musulmane et le sud est majoritairement chrétien. Douze Etats septentrionaux ont instauré la charia (loi islamique) depuis 2000.
© 2009 AFP
Quelque 206 personnes ont été tuées lundi à Maiduguri, dans le nord-est, lors de violents affrontements opposant forces de l'ordre à des islamistes radicaux, a indiqué mardi à l'AFP un policier sous couvert d'anonymat.
Le président nigérian a affirmé mardi après-midi que la situation était "sous contrôle" dans le nord du pays.
L'armée nigériane a tiré mardi au mortier sur la maison du leader spirituel du groupe islamiste extrémiste "Taliban" à Maiduguri, a indiqué à l'AFP un policier sous couvert de l'anonymat.
Des combats se poursuivaient mardi à la mi-journée à Maiduguri, ville du nord-est du Nigeria, a constaté l'AFP sur place.
Des coups de feu en continu provenant du quartier résidentiel Unguwar Galadima, d'où s'élevaient des colonnes de fumée, pouvaient être entendus depuis le commissariat de police central.
"Les combats se poursuivent au coeur de la ville où ces hommes déclenchent des incendies", a déclaré à l'AFP, sous couvert d'anonymat, un policier qui faisait allusion aux islamistes radicaux membres de la secte "Taliban" qui ont affronté les forces de l'ordre dans quatre Etats septentrionaux du Nigeria depuis dimanche.
Dans la cour du commissariat central de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, un journaliste de l'AFP a compté une trentaine de cadavres jonchant le sol.
Le bilan officiel communiqué lundi fait état de 55 morts dans les Etats de Bauchi et Yobe. Mardi, des journalistes locaux ont indiqué avoir vu la veille une centaine de cadavres entreposés dans un poste de police à Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno.
"D'après ce que nous avons vu, il y aurait plus de 100 corps amenés dans la cour du commissariat", a affirmé l'un d'eux, Ibrahim Bala, travaillant pour une radio locale. Un témoignage corroboré par une autre journaliste ayant requis l'anonymat.
Les violences dans le nord du Nigeria ont éclaté dimanche matin, quand des islamistes radicaux de la secte "Taliban", appelée en langue haoussa "boko haram" ("l'éducation occidentale est un pêché") ont tenté d'attaquer un poste de police dans l'Etat de Bauchi, selon la police.
Elles se sont ensuite propagées dans la région, touchant en tout quatre Etats: Bauchi, Borno, Kano et Yobe.
En réponse, le président Umaru Yar'adua, lui-même originaire du nord du pays, a ordonné lundi soir aux services de sécurité de se mettre en "alerte totale".
Le chef de l'Etat, qui était lundi en déplacement dans le sud-ouest du pays pour l'inauguration d'une centrale électrique, leur a ordonné "de prendre toutes les mesures nécessaires pour contenir et repousser les attaques".
Maiduguri a été placée sous couvre-feu de 19H00 à 06H00 du matin. Mardi matin, les combats avaient cessé et la ville était calme en apparence, selon des témoins.
Les rues étaient désertes, policiers et militaires quadrillaient la ville à la recherche de militants de la secte qui se réclame des talibans d'Afghanistan.
Selon la police ainsi que des témoins dans plusieurs villes du nord, les "talibans" ont mis le feu notamment à des églises et des postes de police.
A Potiskum, à 200 km à l'ouest de Maiduguri, ils ont égorgé lundi un pompier et brulé vif un policier, selon des sources policières.
Dans la nuit de dimanche à lundi, ils avaient déjà brûlé vif un officier des douanes et égorgé un ingénieur local à Gamboru-Ngala (Etat de Borno), ville frontalière du Cameroun, selon un témoin.
Les militants islamistes ont mené leurs attaques munis d'arcs, de flèches, de cocktails Molotov et de bâtons, selon la presse.
La secte des "talibans", dont le berceau est Maiduguri, s'est fait connaître en 2004 quand elle a établi sa base dans le village de Kanamma (Etat de Yobe), à la frontière avec le Niger.
Composée essentiellement d'étudiants en rupture d'université, elle comptait à ses débuts environ 200 membres. Sa taille actuelle est inconnue. A l'instar de l'ancien régime taliban en Afghanistan, elle veut instaurer un Etat "islamique pur" dans le nord du Nigeria.
Depuis 2004, des heurts entre ces "talibans" et les forces de l'ordre ont éclaté de manière sporadique dans différents Etats du nord, mais le bilan des violences depuis dimanche est le plus lourd que la secte ait enregistré à ce jour.
Le nord du Nigeria, pays d'au moins 140 millions d'habitants, est à dominante musulmane et le sud est majoritairement chrétien. Douze Etats septentrionaux ont instauré la charia (loi islamique) depuis 2000.
© 2009 AFP