C’est leur droit le plus absolu, les états d’âme n’ayant pas droit de cité en politique. Aussi redoutent-ils que l’éventualité des retrouvailles de divers segments de la famille libérale, présentement agitée dans landernau politique, ne fasse mouche, au risque d’atténuer leur mainmise sur celui que nombre d’observateurs avertis considèrent de plus en plus comme «l’otage de la coalition de Benno Bokk Yaakaar» ?
C’est de bonne guerre, certes, mais ne saurait en aucun cas justifier cette curieuse et soudaine volonté d’immixtion politique à laquelle le Parti socialiste s’est récemment aventuré, à travers la sortie incisive de la mairesse socialiste de Podor et porte-parole du Ps, Me Aïssata Tall Sall, sur les ondes de la Rfm, le 21 août dernier : «Si l’Apr prend part à ces retrouvailles libérales, ce serait de la trahison» (par rapport à qui ?).
Cette posture radicale du Ps n’en est pas moins révélatrice des intentions prêtées à certains caciques de la défunte Benno Siggil Senegal qui, au lieu de s’attacher loyalement, en tant qu’alliés, à défendre les réalisations du chef de leur nouvelle coalition, Benno Bokk Yaakaar, afin qu’à l’heure du bilan ce dernier puisse présenter un bilan respectable aux électeurs, semblent avoir plutôt pris le subtile parti de le stigmatiser avant l’heure, pour mieux pouvoir le «trucider» à la lisière de la Présidentielle de 2017. Il faut être naïf pour croire que ces alliés (circonstanciels) du second tour de la Présidentielle de 2012 ne seront pas candidats au terme des trois ans et quatre mois, qui nous séparent exactement de l’échéance cruciale de 2017. Est-ce une raison, pour autant, de vouloir dénier au leader de l’Apr le droit de se constituer une force politique additionnelle, en perspective de ce grand rendez-vous électoral ? Ou à tout le moins de se baliser la voie vers cet objectif ?
Que signifie cette posture raide des socialistes qui pourtant au zénith de leur pouvoir, n’ont eu de cesse d’imaginer les plus invraisemblables combinaisons politiciennes, qui auront contribué à sécuriser et à pérenniser le long règne (19 ans) du Président Abdou Diouf? Oublient-ils déjà les multiples navettes nocturnes du débonnaire «sapeur-pompier» de Abdou Diouf, le ci-devant président du Conseil économique et social, Famara Ibrahima Sagna, entre le Palais de la République et le domicile, au Point E, de l’irascible opposant d’alors, Maître Abdoulaye Wade ?
Que n’ont-ils, à cet effet, mis en œuvre comme alchimie politique, pour soi-disant rasséréner leurs rapports avec «leurs» opposants de l’époque, communistes, libéraux ou républicains, afin de tempérer, souvent in extremis, les ardeurs jusqu’au-boutistes de certains adversaires politiques, à travers de lénifiants «Gouvernement de majorité présidentielle élargie» ? Et ils veulent aujourd’hui contester au Président Macky Sall la liberté d’œuvrer à la consolidation de son régime, ne fut-ce qu’en prêtant simplement une oreille attentive à une perspective de retrouvailles libérales ?
Les socialistes savent parfaitement – et s’ils feignent de l’ignorer les électeurs eux ne l’ont pas oublié - que s’ils ont daigné combattre au second tour de la Présidentielle de 2012 aux cotés de celui qu’ils qualifiaient naguère de «Plan B de Wade» ou de «Traitre du M23», c’était moins par altruisme républicain que par opportunité politique, ou par instinct de survie politique, pour dire les choses trivialement. Il ne croyait pas si bien dire, le jeune leader thièssois du mouvement «Gëm sa bopp», membre de la coalition «Macky2012», Malick Mbaye, en rappelant pertinemment (dans Le Quotidien du 21/08/2013) qu’«au premier tour de la Présidentielle de 2012, Me Abdoulaye Wade avait dépassé Macky Sall de 175 mille voix, pendant que ce dernier dépassait Moustapha Niasse de presque 320 mille voix.
Autrement dit, si Me Wade n’était pas de la compétition, Macky Sall aurait été élu dés le premier tour» (sans avoir besoin de Moustapha Niasse, ni de Idrissa Seck ou de Tanor). Cet état de fait s’est d’ailleurs confirmé, quatre mois plus tard, lors des Législatives de juillet 2012. Et le maire socialiste de Kaffrine, Abdoulaye Wilane (au moins), le reconnaît avec franchise (La Gazette N°172 du 16 août 2012) : «Au premier tour le Ps a eu 350 mille voix, c’est-à-dire 10%, qui valent 6 députés. Si nous étions (partis) seuls, le Ps n’aurait pas eu 10 députés.». Or, ce parti s’est retrouvé au finish avec 20 députés - sans compter ses 3 ministres, et sa demi-douzaine de Dg et de Pca, en guise de «bougna» (bonus) ! Le patron du Bloc des centristes gaïndé (Bcg), Jean Paul Dias, membre la coalition «Macky2012» (ce parent pauvre du «partage du gâteau»), aura visé dans le mille, en résumant cet état de fait en peu de mots : «Ils ont été servis à la louche» !
Que veulent donc de plus ces socialistes, qui ne semblent plus se contenter d’avoir l’aubaine, à travers leurs multiples positions de sinécures, de pouvoir tranquillement se bâtir un beau trésor de guerre pour repartir à l’assaut du Palais présidentiel en 2017 ? Mus par leur vieux reflex hégémonique, et ne tirant vraisemblablement pas de leçons du passé, ils poussent à présent leur gloutonnerie jusqu’à «interdire» à leur «bienfaiteur» de s’ouvrir à de nouveaux horizons politiques, aux fins de se doter de forces additionnelles susceptibles d’augmenter ses chances de rempiler pour un second mandat. Au nom de quoi le leader de l’Apr n’aurait pas ce droit ?
Le doute n’est plus permis qu’en manœuvrant de la sorte, les socialistes ne cherchent pas moins à isoler davantage Macky Sall d’un potentiel vivier électoral, pour pouvoir (re)devenir à leur tour «khalife à la place du khalife», en 2017. C’est de bonne guerre, encore une fois, mais une telle manœuvre venant d’un allié, partie-prenante d’une mouvance présidentiel qui peine à prendre ses marques, n’en reste pas moins déloyale. La logique voudrait que les alliés de l’actuelle majorité soient cohérents avec eux-mêmes en quittant la coalition - à l’instar (de facto) du leader du parti Rewmi Idrissa Seck - ou en optant de rester moyennant leur acceptation, sans fioriture, de défendre avec sincérité le bilan du chef de leur coalition, Macky Sall, et de travailler à le faire réélire en 2017.
Comme s’y étaient du reste évertués, avec une loyauté sans faille, les ex-alliés de Wade, à travers leurs différentes coalitions (Cap21, Sopi 2007) jusqu’à la victoire de leur leader, qui a été triomphalement réélu pour un second mandat, dés le premier tour de la Présidentielle de 2007. Or que font les alliés de Macky Sall ? A peine «servis», les voilà qui fourbissent déjà leurs armes pour lui faire sa fête en 2017, tout en s’arc-boutant sur leurs privilèges ! Libres à eux de préparer la prochaine Présidentielle à leur façon, mais qu’il acceptent que Diable de reconnaitre à Macky Sall le droit de se préparer, lui aussi, à ce rendez-vous électoral décisif, de la façon qu’il estime la meilleure pour lui et…pour sa famille politique!
Aussi, qui n’a pas partagé – à part les socialistes, bien sûr – la réplique servie par le jeune député apériste, Abdou Mbow, au lendemain de la fameuse sortie de l’égérie socialiste: «l’Apr n’a de leçon de moral à recevoir de personne, encore moins du Parti socialiste. Par rapport aux alliances que nous pouvons nouer, seule l’Apr est souveraine pour en décider. Aucune autre formation politique n’a le droit d’interférer dans la gestion de notre parti. Depuis que le Président Macky Sall a été élu, tout ce qu’il devait faire à l’endroit de ses alliés il l’a fait et, dés fois même, au détriment de son parti. Nous exigeons donc respect et considération de la part de nos alliés, comme s’y emploi du reste l’Apr, depuis que nous avons gagné avec Benno Bokk Yaakaar».
Autant Macky Sall s’échine, avec plus ou moins de bonheur, à chercher des solutions aux problèmes cruciaux des Sénégalais, autant la plupart (donc nous ne généralisons pas) de ces alliés, paraissant se tenir aux antipodes de ses préoccupations, manœuvrent en sourdine en ayant comme unique ligne de mire le moment opportun pour sonner la charge fatale. Contrairement à ce qui est notoirement considéré dans toutes les démocraties modernes, comme étant la vocation naturelle de toute coalition politique digne de ce nom - qui est d’œuvrer en synergie sous le leadership du chef - il est bien au contraire aisé pour quiconque de percevoir dans les attitudes respectives de certains alliés de Macky Sall des démarches qui sont loin de s’inscrire dans une logique d’accompagnement productif du leader de leur coalition, pour lui garantir des chances de triompher, au soir de la Présidentielle de 2017 (c’est-à-dire dans trois petites années !).
Et on voudrait que le Président Sall se résigne et fasse preuve d’un fatalisme politique coupable, après avoir courageusement été la pierre angulaire de cette bataille politique épique, ayant conduit à la seconde alternance politique du 25 mars dernier ? Qui aurait, à sa place, accepté de se laisse «si bêtement» conduire à l’échafaud ? Ce compagnonnage politique de circonstance avec Benno Bokk Yaakaar, enrobé d’une saillante méfiance réciproque dans ce long et incertain «couloir de la mort» menant à 2017, devrait bien valoir, pour Macky Sall, les plus courageuses ruptures, avec ses futurs bourreaux politiques!
Dés lors, il est plus qu’indéniable qu’une salutaire réconciliation de Macky Sall avec sa famille politique naturelle rééquilibrerait sensiblement le rapport de force politique dans l’actuelle majorité, en apportant notamment un sacré bémol à l’hégémonie socialo-communisto-progressiste. Et nous partageons parfaitement le préalable politique, courageusement esquissé par Youssou Diallo, ci-devant conseiller du Premier ministre sortant : que tous les leaders de la famille libérale, ainsi que leurs alliés, fassent preuve de réalisme politique en reconnaissant d’emblée le leadership de Macky Sall. Qu’ils acceptent qu’une bataille politique a été menée, et que Macky Sall ayant, en tant que libéral, gagné cette bataille devrait valablement et en toute légitimité pouvoir se vêtir du manteau de nouveau chef politique de la famille libérale sénégalaise. Augmentant ainsi ses chances de remporter la bataille décisive de 2017. N’en déplaise aux socialistes !
Bassirou Thioune
Enseignant à la Retraite
Pikine Tally Icotaf, Plle 843
bassirouthioune62@yahoo.com
C’est de bonne guerre, certes, mais ne saurait en aucun cas justifier cette curieuse et soudaine volonté d’immixtion politique à laquelle le Parti socialiste s’est récemment aventuré, à travers la sortie incisive de la mairesse socialiste de Podor et porte-parole du Ps, Me Aïssata Tall Sall, sur les ondes de la Rfm, le 21 août dernier : «Si l’Apr prend part à ces retrouvailles libérales, ce serait de la trahison» (par rapport à qui ?).
Cette posture radicale du Ps n’en est pas moins révélatrice des intentions prêtées à certains caciques de la défunte Benno Siggil Senegal qui, au lieu de s’attacher loyalement, en tant qu’alliés, à défendre les réalisations du chef de leur nouvelle coalition, Benno Bokk Yaakaar, afin qu’à l’heure du bilan ce dernier puisse présenter un bilan respectable aux électeurs, semblent avoir plutôt pris le subtile parti de le stigmatiser avant l’heure, pour mieux pouvoir le «trucider» à la lisière de la Présidentielle de 2017. Il faut être naïf pour croire que ces alliés (circonstanciels) du second tour de la Présidentielle de 2012 ne seront pas candidats au terme des trois ans et quatre mois, qui nous séparent exactement de l’échéance cruciale de 2017. Est-ce une raison, pour autant, de vouloir dénier au leader de l’Apr le droit de se constituer une force politique additionnelle, en perspective de ce grand rendez-vous électoral ? Ou à tout le moins de se baliser la voie vers cet objectif ?
Que signifie cette posture raide des socialistes qui pourtant au zénith de leur pouvoir, n’ont eu de cesse d’imaginer les plus invraisemblables combinaisons politiciennes, qui auront contribué à sécuriser et à pérenniser le long règne (19 ans) du Président Abdou Diouf? Oublient-ils déjà les multiples navettes nocturnes du débonnaire «sapeur-pompier» de Abdou Diouf, le ci-devant président du Conseil économique et social, Famara Ibrahima Sagna, entre le Palais de la République et le domicile, au Point E, de l’irascible opposant d’alors, Maître Abdoulaye Wade ?
Que n’ont-ils, à cet effet, mis en œuvre comme alchimie politique, pour soi-disant rasséréner leurs rapports avec «leurs» opposants de l’époque, communistes, libéraux ou républicains, afin de tempérer, souvent in extremis, les ardeurs jusqu’au-boutistes de certains adversaires politiques, à travers de lénifiants «Gouvernement de majorité présidentielle élargie» ? Et ils veulent aujourd’hui contester au Président Macky Sall la liberté d’œuvrer à la consolidation de son régime, ne fut-ce qu’en prêtant simplement une oreille attentive à une perspective de retrouvailles libérales ?
Les socialistes savent parfaitement – et s’ils feignent de l’ignorer les électeurs eux ne l’ont pas oublié - que s’ils ont daigné combattre au second tour de la Présidentielle de 2012 aux cotés de celui qu’ils qualifiaient naguère de «Plan B de Wade» ou de «Traitre du M23», c’était moins par altruisme républicain que par opportunité politique, ou par instinct de survie politique, pour dire les choses trivialement. Il ne croyait pas si bien dire, le jeune leader thièssois du mouvement «Gëm sa bopp», membre de la coalition «Macky2012», Malick Mbaye, en rappelant pertinemment (dans Le Quotidien du 21/08/2013) qu’«au premier tour de la Présidentielle de 2012, Me Abdoulaye Wade avait dépassé Macky Sall de 175 mille voix, pendant que ce dernier dépassait Moustapha Niasse de presque 320 mille voix.
Autrement dit, si Me Wade n’était pas de la compétition, Macky Sall aurait été élu dés le premier tour» (sans avoir besoin de Moustapha Niasse, ni de Idrissa Seck ou de Tanor). Cet état de fait s’est d’ailleurs confirmé, quatre mois plus tard, lors des Législatives de juillet 2012. Et le maire socialiste de Kaffrine, Abdoulaye Wilane (au moins), le reconnaît avec franchise (La Gazette N°172 du 16 août 2012) : «Au premier tour le Ps a eu 350 mille voix, c’est-à-dire 10%, qui valent 6 députés. Si nous étions (partis) seuls, le Ps n’aurait pas eu 10 députés.». Or, ce parti s’est retrouvé au finish avec 20 députés - sans compter ses 3 ministres, et sa demi-douzaine de Dg et de Pca, en guise de «bougna» (bonus) ! Le patron du Bloc des centristes gaïndé (Bcg), Jean Paul Dias, membre la coalition «Macky2012» (ce parent pauvre du «partage du gâteau»), aura visé dans le mille, en résumant cet état de fait en peu de mots : «Ils ont été servis à la louche» !
Que veulent donc de plus ces socialistes, qui ne semblent plus se contenter d’avoir l’aubaine, à travers leurs multiples positions de sinécures, de pouvoir tranquillement se bâtir un beau trésor de guerre pour repartir à l’assaut du Palais présidentiel en 2017 ? Mus par leur vieux reflex hégémonique, et ne tirant vraisemblablement pas de leçons du passé, ils poussent à présent leur gloutonnerie jusqu’à «interdire» à leur «bienfaiteur» de s’ouvrir à de nouveaux horizons politiques, aux fins de se doter de forces additionnelles susceptibles d’augmenter ses chances de rempiler pour un second mandat. Au nom de quoi le leader de l’Apr n’aurait pas ce droit ?
Le doute n’est plus permis qu’en manœuvrant de la sorte, les socialistes ne cherchent pas moins à isoler davantage Macky Sall d’un potentiel vivier électoral, pour pouvoir (re)devenir à leur tour «khalife à la place du khalife», en 2017. C’est de bonne guerre, encore une fois, mais une telle manœuvre venant d’un allié, partie-prenante d’une mouvance présidentiel qui peine à prendre ses marques, n’en reste pas moins déloyale. La logique voudrait que les alliés de l’actuelle majorité soient cohérents avec eux-mêmes en quittant la coalition - à l’instar (de facto) du leader du parti Rewmi Idrissa Seck - ou en optant de rester moyennant leur acceptation, sans fioriture, de défendre avec sincérité le bilan du chef de leur coalition, Macky Sall, et de travailler à le faire réélire en 2017.
Comme s’y étaient du reste évertués, avec une loyauté sans faille, les ex-alliés de Wade, à travers leurs différentes coalitions (Cap21, Sopi 2007) jusqu’à la victoire de leur leader, qui a été triomphalement réélu pour un second mandat, dés le premier tour de la Présidentielle de 2007. Or que font les alliés de Macky Sall ? A peine «servis», les voilà qui fourbissent déjà leurs armes pour lui faire sa fête en 2017, tout en s’arc-boutant sur leurs privilèges ! Libres à eux de préparer la prochaine Présidentielle à leur façon, mais qu’il acceptent que Diable de reconnaitre à Macky Sall le droit de se préparer, lui aussi, à ce rendez-vous électoral décisif, de la façon qu’il estime la meilleure pour lui et…pour sa famille politique!
Aussi, qui n’a pas partagé – à part les socialistes, bien sûr – la réplique servie par le jeune député apériste, Abdou Mbow, au lendemain de la fameuse sortie de l’égérie socialiste: «l’Apr n’a de leçon de moral à recevoir de personne, encore moins du Parti socialiste. Par rapport aux alliances que nous pouvons nouer, seule l’Apr est souveraine pour en décider. Aucune autre formation politique n’a le droit d’interférer dans la gestion de notre parti. Depuis que le Président Macky Sall a été élu, tout ce qu’il devait faire à l’endroit de ses alliés il l’a fait et, dés fois même, au détriment de son parti. Nous exigeons donc respect et considération de la part de nos alliés, comme s’y emploi du reste l’Apr, depuis que nous avons gagné avec Benno Bokk Yaakaar».
Autant Macky Sall s’échine, avec plus ou moins de bonheur, à chercher des solutions aux problèmes cruciaux des Sénégalais, autant la plupart (donc nous ne généralisons pas) de ces alliés, paraissant se tenir aux antipodes de ses préoccupations, manœuvrent en sourdine en ayant comme unique ligne de mire le moment opportun pour sonner la charge fatale. Contrairement à ce qui est notoirement considéré dans toutes les démocraties modernes, comme étant la vocation naturelle de toute coalition politique digne de ce nom - qui est d’œuvrer en synergie sous le leadership du chef - il est bien au contraire aisé pour quiconque de percevoir dans les attitudes respectives de certains alliés de Macky Sall des démarches qui sont loin de s’inscrire dans une logique d’accompagnement productif du leader de leur coalition, pour lui garantir des chances de triompher, au soir de la Présidentielle de 2017 (c’est-à-dire dans trois petites années !).
Et on voudrait que le Président Sall se résigne et fasse preuve d’un fatalisme politique coupable, après avoir courageusement été la pierre angulaire de cette bataille politique épique, ayant conduit à la seconde alternance politique du 25 mars dernier ? Qui aurait, à sa place, accepté de se laisse «si bêtement» conduire à l’échafaud ? Ce compagnonnage politique de circonstance avec Benno Bokk Yaakaar, enrobé d’une saillante méfiance réciproque dans ce long et incertain «couloir de la mort» menant à 2017, devrait bien valoir, pour Macky Sall, les plus courageuses ruptures, avec ses futurs bourreaux politiques!
Dés lors, il est plus qu’indéniable qu’une salutaire réconciliation de Macky Sall avec sa famille politique naturelle rééquilibrerait sensiblement le rapport de force politique dans l’actuelle majorité, en apportant notamment un sacré bémol à l’hégémonie socialo-communisto-progressiste. Et nous partageons parfaitement le préalable politique, courageusement esquissé par Youssou Diallo, ci-devant conseiller du Premier ministre sortant : que tous les leaders de la famille libérale, ainsi que leurs alliés, fassent preuve de réalisme politique en reconnaissant d’emblée le leadership de Macky Sall. Qu’ils acceptent qu’une bataille politique a été menée, et que Macky Sall ayant, en tant que libéral, gagné cette bataille devrait valablement et en toute légitimité pouvoir se vêtir du manteau de nouveau chef politique de la famille libérale sénégalaise. Augmentant ainsi ses chances de remporter la bataille décisive de 2017. N’en déplaise aux socialistes !
Bassirou Thioune
Enseignant à la Retraite
Pikine Tally Icotaf, Plle 843
bassirouthioune62@yahoo.com