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Au nom du père, du fils et du pouvoir

Karim Wade
"Si le père préside un partage, l’enfant est sûr de ne pas manquer sa part et la bonne". Karim Wade, le fils du président sénégalais vient de goûter aux délices de cet adage africain. Après la gifle à lui infligée lors des élections locales, le papa vient de tendre une perche "mielleuse" à sa progéniture : le poste très prisé de ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures.


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Mai 2009 à 01:19 | | 3 commentaire(s)|

Au nom du père, du fils et du pouvoir
N’en déplaisent aux caciques du Parti démocratique sénégalais (PDS) et à tous ceux qui ont si tôt ri de la débâcle de Karim Wade dans la conquête de la mairie de Dakar. Bien que le nouveau Premier ministre, Souleymane Ndéné N’Diaye ait eu le courage de clamer haut et fort qu’il ne sera jamais à la solde du "filston", il va devoir accepter de collaborer étroitement avec lui au sein d’un gouvernement où le fils n’hésitera pas à exprimer son poids considérable à travers son département ministériel stratégique. Nommé ministre, Karim Wade aura la charge de traduire en actes concrets, les ambitieux projets de son père de "Gorgui" (le vieux en Wolof).

Ayant déjà fourbi ses armes en tant que président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (ANOCI), il a maintenant les coudées franches pour gérer l’affaire "Air Sénégal international", la construction du deuxième aéroport "Blaise Diagne" de Dakar, la conduite de nombreux travaux d’infrastructures en cours dont celui de la zone franche… En somme, Karim Wade tient subtilement les rênes de la gouvernance au Sénégal. Quoi que l’on dise le jeune novice super ministre va géner la cohésion de l’équipe. Il est en réalité, comme cela l’a déjà été dans des pays africains, le Premier ministre bis qui rendra personnellement compte au papa de président. Karim Wade sera les mains, les oreilles et les yeux de "Gorgui" dans la nouvelle équipe gouvernementale.

Ainsi va l’Afrique, celle de la politique à col blanc. Le cas sénégalais n’est qu’une goutte d’eau de la pluie sournoise sonnant "la monarchisation du pouvoir d’Etat" sur le continent. Entouré des garanties d’une démocratie habilement taillée sur mesure, de nombreux dirigeants ont choisi de régner en autarcie en s’appuyant sur leur famille, leur clan, leur ethnie, leur groupe d’amis voire leur région. Si ce n’est pas au fils ou au neveu que l’on confie les postes vitaux, c’est au frère, au cousin, au beau frère au camarade d’enfance ou à tout autre membre de sa localité d’origine ou de son cercle. La confiance consanguine ou filiale prend le pas sur la compétence, la conviction idéologique, l’adhésion et l’engagement militants. Une analyse rigoureuse de la composition de la plupart des régimes africains laisse apparaître des relents latents de népotisme, d’ethnicisme, de régionalisme… de copinage. La hantise d’une quelconque trahison amène des présidents de République à se débarrasser de leurs militants de première heure pour dresser des ascenseurs à grande vitesse à leurs proches de famille ou de région.

Ils se recroquevillent sur des considérations antidémocratiques et oublient sur le chemin du règne, devenant de plus en plus long, encombrant et lassant, tous ceux qui ont forgé leur destin présidentiel. Un mauvais coaching dans la gestion des affaires de l’Etat qui suscite des frustrations au sein du régime avec le plus souvent des désertions dans les rangs du parti au pouvoir. L’ascension politique de frère, oncle ou beau frère de président n’est pas une mauvaise chose en soi. George Walker Bush a bien succédé à son père aux Etat-Unis. Les Américains l’ont jugé sur ses actes et non sur sa filiation familiale.

Parce qu’avant d’accéder au fauteuil présidentiel, George Bush fils s’est réellement forgé une place politiquement respectable au sein du parti républicain. Il en est de même pour Cristina Fernadez de Kirchner dont les idées novatrices et l’engagement militant lui ont valu de remplacer en Argentine son époux à la Présidence.

Les Africains sont conscients qu’une telle alternance est aussi possible un jour sur leur continent pour peu que la promotion du fils, du frère ou du beau frère du président ne se bâtisse pas sur des facilités choquantes, silencieusement offertes dans de nombreux pays. Ils s’opposent seulement aux "successions tombées du ciel et nominations-cadeaux" dénuées de tout mérite et dangereux pour l’avenir du pays.

La promotion "pistonnée" gagne du terrain sur le continent, au grand désarroi des militants convaincus et des compétences avérées du parti. La familiarisation du régime peut engendrer des incompréhensions très dommageables à la cohésion du pouvoir. Si des proches-parents ou amis de chef d’Etat font preuve d’une détermination (militants engagés) au sein du parti et de capacités intellectuelle et professionnelle (cadres compétents), personne ne criera au scandale lorsqu’ils manifesteront leurs désirs d’accéder à la magistrature suprême ou à des postes vitaux pour le pays. Ce qui est scandaleux et décrié à juste titre, ce sont les successions de forme monarchique. C’est une insulte pour toute la Nation dont aucun citoyen ne peut d’emblée se prévaloir un droit d’héritier.

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)

Sidwaya le faso.com

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1.Posté par Daouda PENC le 04/05/2009 02:04 | Alerter
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Il faut dire que c'est du n'importe quoi.
Le règne de l'opacité. Comment peut-on confier des responsabilités ministérielles à quelqu'un qui n'a pas fait le bilan de sa gestion d'une agence qui a utilisé des milliards de dollars au nom du contribuable sénégalais.

La réalité est que Karim Wade est le fils du Président et candidat à sa succession avec le bénédiction du père président. Baldé n'est en réalité qu'un instrument dans cette grande stratégie, et bien entendu essaie de tirer les profits qu'il peut à son compte.
Aujourd'hui, il est élu maire de Ziguinchor, comme dividende de sa participation à ladite Génération que les c...................... créent.
Lui ne nous intéresse pas en réalité, c'est du menu fretin, comme tous ces pantins de la GC.
Une petite réflexion permet de se rendre compte que l'essentiel des membres influents de ce machin son les mêmes qui ont été en charge des travaux du sommet de l'OCI dans le cadre de l'ANOCI. Alors ce groupe, avec quelques laudateurs se lève pour créer sur la base d'un soit disant travail effectué, sans en avoir laissé faire l'audit, pour créer un machin politique.
Tous les pantins qui tournent autour espèrent en tirer des dividendes.
Le Peuple voit très clairement le projet de succession monarchique en marche et continuera à s'y opposer.
Ce projet machiavélique a balayé, au niveau du PDS tous les numéros deux (Idy, Macky, Pape Diop, et bientôt Souleymane Ndéné Ndiaye), mais ne pourra pas balayer le Peuple du Sénégal, qui fièrement et en toute clarté y a mis un arrêt avec le résultat des élections locales.
Wade a bien sûr la réputation de la patience et de la persistance. Mais le peuple du Sénégal lui résistera.
Aujourd'hui, il s'agit de ne pas dormir sur ses lauriers et de se lever, avec encore plus de détermination, pour balayer cette tribu de prédateurs prévaricateurs pour le salut public.
Le Sénégal est en train d'assister au regroupement des forces patriotiques, même si les décès successifs dans la famille Wade ont tempéré un peu les ardeurs en plus du semblant de réforme au niveau de la présidence de la République avec la révocation de cette trentaine de pieuvres qui vivaient sur le dos du peuple à faire l'éloge du prince ou à aider à peaufiner des projets les uns plus macabres que les autres et à le convaincre de leur efficacité jusqu'à ce qu'il se rendit compte de leur totale inefficacité;
Le deal n'est pas 'je lâche ces gens inutiles et en échange vous me laissez nommer mon fils super ministre d'Etat'
Ah que nom! Le Sénégal en a simplement assez de ces prédateurs prévaricateurs incompétents, manipulateurs.
Le changement c'est la chute de ce régime dans les meilleurs délais pour le salut du Sénégal.
Toute contribution dans ce sens est une oeuvre de Salut National; Aucun effort ne doit être épargné pour arriver à cette fin dans le smeilleurs délais. Il ne faut pas leur laisser de répit. Le jeune Wade a encore, avec cette nommination, l'occasion de nous faire payer des milliards qui vont être dépensés dans des projets aux contours les uns plus lugubres que les autres.
Déjà on parle de 300 milliards avec l'ANOCI, que dire de l'APIX et des sociétés étrangères qu'elle agrée, de Dubaï World au Port de Dakar, de l'Aéroport Blaise Diagne, de la zone industrielle tout autour et des nombreux projets immobiliers qui échappent tous à tout contrôle du Peuple directement ou indirectement. Ni la cours des comptes, ni l'Assemblée Nationale, ni une quelconque autre structure de contrôle n'est autorisée à contrôler les actions de ce gosse.
Aujourd'hui, l'avenir de notre pays est en jeu. Combien de milliards rapporte-t-on on fait l'objet de dépassement budgétaire?
Et on cherche toujours à manipuler en sanctionnant des seconds couteaux là où les véritables responsables ne sont nullement inquiétés!
Debout frères pour mettre un terme à ce mode de gestion qui menace notre pays dans ses fondements, ses institutions et sa stabilité politico-économique.
Est-il utile de rappeler qu'hier Macky Sall a été enlever en violation de notre Constitution, de la tête de l'Assemblée Nationale simplement parce qu’il avait signé une invitation à se présenter devant la représentation Nationale, adressé au Président de l'ANOCI, pour répondre aux questions des députés?
Est-il besoin de rappeler que le Président de la République, sans égard pour le protocole, ignore le Président du Sénat en citant les autorités présentes à diverses manifestations parce qu'il serait responsable de la non victoire du camp présidentiel à Dakar qui aurait permis au petit Wade d'en devenir le maire?
Ne savent-ils pas que toute la famille présidentielle à perdu dans leurs bureaux et centres de votes?
Cette expression très nette de la volonté de changement doit continuer à se manifester de façon plus nette, chaque jour, jusqu'au départ de la clique Wade. Le Mali, Madagascar; l'Ukraine, entre autres, ont montré les résultats auxquels un Peuple debout peut arriver.
Il faut tuer le projet dans l'œuf.


2.Posté par coucou le 04/05/2009 10:53 | Alerter
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Le peuple à sa carte d'électeur et de la patience

3.Posté par leila le 04/05/2009 21:06 | Alerter
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