Car pour lui tout ce qui le touche, touche le pays. Ce qu’il doit réellement savoir, il est temps, après le 23 juin 2011, tout ce qui a précédé la campagne électorale et pendant la campagne, ce n’est pas une volonté de Macky Sall, c’est une exigence du peuple Sénégalais : plus de transparence, plus de justice sociale, plus d’éthique et nécessairement une retour sur la dilapidation des deniers publics sous son régime qui a fini par révolté tous les Sénégalais épris de justice et sans considération politique aucune.
En effet, s’il y a vraiment un seul élément à retenir des préoccupations du peuple sénégalais, aujourd’hui, qui a porté son espoir sur Macky Sall, non pas pour le programme de campagne, c’est bien pour qu’il fait face à cette préoccupation : le redressement de l’Etat mis a terre par Abdoulaye Wade et son régime, dont la mauvaise gouvernance des affaires publiques était au centre.
Macky Sall a eu 26% au premier tour, ce qui traduit autrement son vrai poids politique (étant cependant dans une coalition). Les 65% qui lui ont donnés la victoire au second tour, soit 39% de plus que son score au premier tour, ce sont les autres Sénégalais qui n’étaient pas convaincus de ce qu’il représentait et du programme qu’il leur présentait. Néanmoins, tous, avaient une ambition, rompre avec le régime de Wade jugé par son arrogance et sa cupidité à gaspiller les ressources publiques sans aucune considération au peuple qui trimait dans la pauvreté le plus absolue.
Selon le président Wade « Ok, je veux les audits, mais il faut auditer tout le monde même le gouvernement de Senghor ». Mais non Monsieur le président, c’était à vous d’auditer le régime de Diouf et ce dernier le régime de Senghor. C’est cela que les Sénégalais attendaient de vous en 2000. Vous l’aviez si bien commencé, mais comme à l’accoutumé, vous avez fini par politiser les beaux gestes que vous aviez posé au début de votre magistère. C’est de là qu’est partie la rupture, le divorce, que vous n’arrivez toujours pas à comprendre, d’avec votre peuple. Encore une contradiction, vous êtes d’accord pour les audits que vous jugez même nécessaire, et vous revoilà dire il n’« y a rien à auditer et ils ne trouveront rien… ». Par ailleurs, vous vous réclamez d’être un démocrate et de vouloir le bien du Sénégal, « Car ses accusations portent atteinte à Macky Sall et à l’économie du Sénégal », mais vous et vos collaborateurs fustigent aujourd’hui quelque chose que vous faisiez hier, avec arrogance et dans une vision purement politicienne et machiavélique, car sans intérêt réel pour le peuple.
Le diagnostic a été si bien donné par Sérigne Mbacké Ndiaye, votre porte parole, dans le journal l’Enquête : « On nous a reproché aussi d’être à un moment donné très distant et même arrogant vis-à-vis des populations »…« Le bilan de Wade a été anéanti par leur propre comportement ». C’est ça la vérité, que vous avez encore des problèmes à voir, Monsieur le président. En effet, Macky Sall ne pourra rivaliser avec Wade dans la réalisation d’infrastructures dans la conjoncture actuelle, mais plutôt dans ce qu’il fera en matière d’éthique et de redressement de l’Etat de droit. Abdoulaye Wade nous avait habitué d’être en même temps accusateur, policier, procureur, juge et gardien pénitencier. Et quoi d’autres ? Les accusations concernant sa femme, ses enfants et ses collaborateurs, il se dit juriste et avocat, il doit donc comprendre que tant qu’on n’est pas condamné, on est présumé innocent. Alors pourquoi tant fébrilité ?
Malgré toutes ces pressions, Macky Sall n’a pas intérêt à reculer, si non il se ruinerait à jamais. Les Sénégalais ont acquis une certaine maturité démocratique que personne ne pourra les ramener en arrière. Un politicien qui n’a pas compris cela court à sa perte. J’avais l’habitude de dire à mes amis, que je ne comprenais pas comment un homme de la trempe d’Abdoulaye Wade avec toute son expérience, peut-il scier la branche sur laquelle il est assis. En effet, Abdoulaye a causé sa propre perte. Il avait tout pour réussir et rester à jamais dans le cœur des Sénégalais. Mais il a préféré détruire toute cette image, qu’il a mis des années à construire, de ses propres mains. Macky Sall doit comprendre cela, que c’est le mandat que le peuple lui a donné en dehors de toute catégorisation politico-politicienne. Mais aussi, c’est nous, peuple, en dehors de toute couleur politique, qui nous nous sommes battus au temps de Wade pour qu’il arrive au pouvoir en 2000, qui nous sommes battus pour que l’alternance soit alternée en 2012, avec tant de sacrifices, qui devons renforcer Macky Sall dans cette voie. Ce n’est pas une question politicienne, mais une question politique au sens noble du terme, pour la gestion de la cité. Nous ne prenons ni part pour Abdoulaye Wade ni pour Macky Sall et son régime, mais pour les intérêts du peuple. En effet, dans ce combat, le président Macky Sall, ne doit pas se sentir isolé, car dans son propre camp, il y a des gens qui souhaiteraient une perpétuation de ce système de partage du gâteau. C’est nous Sénégalais, épris de justice et sans coloration politique, qui devons le soutenir, et nous sommes plus nombreux. Car l’ensemble des adhérents des 147 partis politiques au Sénégal ne font par 3 millions dans les 12 millions de Sénégalais.
Cette vérité doit être établie : qui a géré quoi ? Comment il l’a géré ? Personne ne doit être inquiété s’il n’a fauté, pour des raisons purement politiciennes. Alors pourquoi tant de réactivité si on ne se reproche rien ? Qu’est ce qui a d’anachronisme ou d’antidémocratique dans la réactivation de la Cour d’enrichissement illicite si vraiment on ne se sent pas coupable avant même qu’on t’interpelle ? Pourquoi un jury d’honneur alors que des institutions compétentes, pour ce cas de figure, existent ?
Soyons sérieux, arrêtons ce cirque, et laissons, comme on avait l’habitude d’entendre sous le régime de Wade, la justice faire son travail. Si le président Wade dit être « un homme de bonne volonté et je ne permettrais pas que l’on parle de moi n’importe comment », il doit enfin comprendre que le peuple Sénégalais a faim de cette justice sociale, ce que lui, il lui a refusé pendant ses 12 années de pouvoir.
Dr Djibril Diop
Coordinateur du Cercle de Réflexion et d’Actions des Sénégalais du Canada (CRASC)
djibrildiop@voila.fr
En effet, s’il y a vraiment un seul élément à retenir des préoccupations du peuple sénégalais, aujourd’hui, qui a porté son espoir sur Macky Sall, non pas pour le programme de campagne, c’est bien pour qu’il fait face à cette préoccupation : le redressement de l’Etat mis a terre par Abdoulaye Wade et son régime, dont la mauvaise gouvernance des affaires publiques était au centre.
Macky Sall a eu 26% au premier tour, ce qui traduit autrement son vrai poids politique (étant cependant dans une coalition). Les 65% qui lui ont donnés la victoire au second tour, soit 39% de plus que son score au premier tour, ce sont les autres Sénégalais qui n’étaient pas convaincus de ce qu’il représentait et du programme qu’il leur présentait. Néanmoins, tous, avaient une ambition, rompre avec le régime de Wade jugé par son arrogance et sa cupidité à gaspiller les ressources publiques sans aucune considération au peuple qui trimait dans la pauvreté le plus absolue.
Selon le président Wade « Ok, je veux les audits, mais il faut auditer tout le monde même le gouvernement de Senghor ». Mais non Monsieur le président, c’était à vous d’auditer le régime de Diouf et ce dernier le régime de Senghor. C’est cela que les Sénégalais attendaient de vous en 2000. Vous l’aviez si bien commencé, mais comme à l’accoutumé, vous avez fini par politiser les beaux gestes que vous aviez posé au début de votre magistère. C’est de là qu’est partie la rupture, le divorce, que vous n’arrivez toujours pas à comprendre, d’avec votre peuple. Encore une contradiction, vous êtes d’accord pour les audits que vous jugez même nécessaire, et vous revoilà dire il n’« y a rien à auditer et ils ne trouveront rien… ». Par ailleurs, vous vous réclamez d’être un démocrate et de vouloir le bien du Sénégal, « Car ses accusations portent atteinte à Macky Sall et à l’économie du Sénégal », mais vous et vos collaborateurs fustigent aujourd’hui quelque chose que vous faisiez hier, avec arrogance et dans une vision purement politicienne et machiavélique, car sans intérêt réel pour le peuple.
Le diagnostic a été si bien donné par Sérigne Mbacké Ndiaye, votre porte parole, dans le journal l’Enquête : « On nous a reproché aussi d’être à un moment donné très distant et même arrogant vis-à-vis des populations »…« Le bilan de Wade a été anéanti par leur propre comportement ». C’est ça la vérité, que vous avez encore des problèmes à voir, Monsieur le président. En effet, Macky Sall ne pourra rivaliser avec Wade dans la réalisation d’infrastructures dans la conjoncture actuelle, mais plutôt dans ce qu’il fera en matière d’éthique et de redressement de l’Etat de droit. Abdoulaye Wade nous avait habitué d’être en même temps accusateur, policier, procureur, juge et gardien pénitencier. Et quoi d’autres ? Les accusations concernant sa femme, ses enfants et ses collaborateurs, il se dit juriste et avocat, il doit donc comprendre que tant qu’on n’est pas condamné, on est présumé innocent. Alors pourquoi tant fébrilité ?
Malgré toutes ces pressions, Macky Sall n’a pas intérêt à reculer, si non il se ruinerait à jamais. Les Sénégalais ont acquis une certaine maturité démocratique que personne ne pourra les ramener en arrière. Un politicien qui n’a pas compris cela court à sa perte. J’avais l’habitude de dire à mes amis, que je ne comprenais pas comment un homme de la trempe d’Abdoulaye Wade avec toute son expérience, peut-il scier la branche sur laquelle il est assis. En effet, Abdoulaye a causé sa propre perte. Il avait tout pour réussir et rester à jamais dans le cœur des Sénégalais. Mais il a préféré détruire toute cette image, qu’il a mis des années à construire, de ses propres mains. Macky Sall doit comprendre cela, que c’est le mandat que le peuple lui a donné en dehors de toute catégorisation politico-politicienne. Mais aussi, c’est nous, peuple, en dehors de toute couleur politique, qui nous nous sommes battus au temps de Wade pour qu’il arrive au pouvoir en 2000, qui nous sommes battus pour que l’alternance soit alternée en 2012, avec tant de sacrifices, qui devons renforcer Macky Sall dans cette voie. Ce n’est pas une question politicienne, mais une question politique au sens noble du terme, pour la gestion de la cité. Nous ne prenons ni part pour Abdoulaye Wade ni pour Macky Sall et son régime, mais pour les intérêts du peuple. En effet, dans ce combat, le président Macky Sall, ne doit pas se sentir isolé, car dans son propre camp, il y a des gens qui souhaiteraient une perpétuation de ce système de partage du gâteau. C’est nous Sénégalais, épris de justice et sans coloration politique, qui devons le soutenir, et nous sommes plus nombreux. Car l’ensemble des adhérents des 147 partis politiques au Sénégal ne font par 3 millions dans les 12 millions de Sénégalais.
Cette vérité doit être établie : qui a géré quoi ? Comment il l’a géré ? Personne ne doit être inquiété s’il n’a fauté, pour des raisons purement politiciennes. Alors pourquoi tant de réactivité si on ne se reproche rien ? Qu’est ce qui a d’anachronisme ou d’antidémocratique dans la réactivation de la Cour d’enrichissement illicite si vraiment on ne se sent pas coupable avant même qu’on t’interpelle ? Pourquoi un jury d’honneur alors que des institutions compétentes, pour ce cas de figure, existent ?
Soyons sérieux, arrêtons ce cirque, et laissons, comme on avait l’habitude d’entendre sous le régime de Wade, la justice faire son travail. Si le président Wade dit être « un homme de bonne volonté et je ne permettrais pas que l’on parle de moi n’importe comment », il doit enfin comprendre que le peuple Sénégalais a faim de cette justice sociale, ce que lui, il lui a refusé pendant ses 12 années de pouvoir.
Dr Djibril Diop
Coordinateur du Cercle de Réflexion et d’Actions des Sénégalais du Canada (CRASC)
djibrildiop@voila.fr