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Au nom du sénégalais « lambda » et par devoir (Par Mouhamed Faouzou Dème)

Rédigé par leral.net le Lundi 15 Avril 2013 à 12:56 | | 0 commentaire(s)|

Halte à la propagande !


Au nom du sénégalais « lambda » et par devoir (Par Mouhamed Faouzou Dème)
J’ai l’habitude de me prononcer sur les questions du tourisme lorsque la situation l’exige. J’avais pris la décision de ne jamais me prononcer sur la politique et le politique. Mais les discours et les polémiques autours de l’action du chef de l’Etat et de son gouvernement ne peuvent laisser indifférent le citoyen que je suis.

A cet effet je me permet de remettre au gout du jour un de mes vieux articles de contributions que j’ai amélioré pour dire au chef de l’Etat monsieur Maky Sall et son gouvernement, qu’une équipe gouvernementale s’appuie sur une administration rigoureuse et fonctionnelle qui assure la continuité de l’Etat.

Un changement de gouvernement ne doit en aucun cas affaiblir les actions des administrés et de l’administration qui est une lourde machine bien structurée et normée.

Dés lors l’action gouvernementale peut et doit être évaluée en termes de gains et de changements qui correspondent aux attentes des populations. Douze mois représentent un baromètre suffisant pour dire si le redressement a pris le bon chemin ou pas et qu’au niveau de certains secteurs ou les attentes étaient fortes qu’en lieu et place des discours que les populations en majorité notent des retombés et une visibilité qui les maintiennent dans l’espoir. Ce qui à mon avis n’est pas le cas et donc les populations sont en droit de s’interroger et de s’impatienter.

Monsieur le président de la république il n’y a ni changement, ni rupture ; il y a juste un réaménagement qui profite plus à vous, à vos hommes qu’au peuple qui vous a fait confiance. J’en suis une victime dans le lot de nombres de sénégalais qui ont été sacrifié sans raison.
Alors, je voudrais aborder ma lettre, dans la responsabilité quotidienne du politique, avec la vision irréelle que je lui donne, dans sa pratique à l’exercice du pouvoir, avec la morale et l’éthique, oh combien juste et noble qui vaut plus qu’un sacerdoce.

Ecouter, partager, rénover, innover sont les mots clés, anticiper et faire émerger des valeurs républicaines, c’est l’essence de toute l’action du gouvernement qui doit reposer sur l'éthique et la morale, qui sont deux entités inséparables devant arbitrer entre : Raison et Priorité, Besoin et Plaisir ; ceci dans l'équilibre des choix, conduite par la seule conscience qui ne doit jamais se trahir ni trahir.

Je veux croire que la politique permet de défendre de grandes causes, des idées aussi et de tendre vers l’organisation d’un système et d’un monde meilleur, et c'est un idéal possible que je peux vous affirmer. Mais à l’énigme du pouvoir, la réponse est la politique puisque le politique est la question. Et lorsque l’accessoire devient la priorité, chers sénégalais, l’essentiel devient un choix difficile à imposer et à mettre en valeur.
Le politique lui-même ne vit il pas une vie meilleure à tout point de vue ? C’est cette même vie que souhaite chaque citoyen dont il est le porte- parole au niveau des instances de décisions. Que ce représentant du peuple quelque puisse être sa position du Président à l’élu local, du fonctionnaire le plus gradé au plus petit, prenne chacune de ses décisions sous l'idée la plus juste. (Ne sont pas égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent, ainsi que le faux ne pourrait égaler le vrai). Que nos ministres et représentants pensent au bien être et à l’intérêt de tout le peuple sinon au plus grand nombre. Ainsi l’idée la plus juste, la vrai vaudrait comme bien commun et contribuerait à la fois à l’épanouissement individuel et collectif.

Je constate une stagnation et un recul dans bien des domaines ou l’on n’a pas fait mieux que le précèdent gouvernement. Et bien sûr, que la position de certains politiques à certains espaces, l'expose à l'utilisation de l’image de la République, à des fins pas toujours des plus équitables.

De même, son exposition à diverses stations ou situations dont il doit prendre position, ne lui confère pas le droit de trahir, de se servir sans limite, ni contrôle. Et l'idéal serait de ne jamais se départir des idéaux qui fondent la République, et de rester égal à soi-même, étant toujours citoyen et de respecter l’institution que l’on incarne ainsi que les sénégalais qui forment cette nation forte et indivisible.
Vos collaborateurs doivent convaincre par l’équilibre, entre le devoir, le droit et le bon sens. Dialoguer oui ! Sermonner également lorsque c’est nécessaire; mais sans jamais calomnier, ni terrasser, ni abattre. Un homme politique doit être prêt à mourir, pour défendre ses propres idées et à mourir seul, avec l'image de son engagement citoyen.

Cet engagement est le moteur d’une démocratie majeure, révélateur et catalyseur à chaque période, avec une conscience armée, éclairée par la dignité, le rôle très noble de servir les uns et de défendre les autres avec responsabilité et d’assumer les conséquences issues de nos actes.
La politique héroïque, avec morale et éthique OUI ! Servir sans se servir, donner sans discrimination et de distinction, écouter, en s’écoutant parler, aimer d’un amour patriotique distingué.

Exercer avec humilité, mesure et engagement, les prérogatives du peuple. Pesées les décisions et gérer les avantages, laissées à votre discrétion au nom du peuple par une intime conviction.

User des pouvoirs et des moyens sans abuser, sans trahir, se replier pour méditer, partir lorsqu’il est temps, sans transition à la colère, au mépris, à la haine, aux soulèvements, aux tirs de fusil, et de la main d’humain et à la patte de l’animal comme savent bien le faire certains « hors normal à la place de honorable » députés dans l’hémicycle.

Il faut bannir dans le champ politique, les déviations, et raccourcis, les fusions et dérivations, les déstructurations et restructurations, les alliances opportunistes et décompositions bien calculées, les constructions et déconstructions infinies de la classe politique sénégalaise, avec sa multitude de micro partis qui étouffent les contribuables sénégalais.

Certains politiques et transhumants sans discernement ne savent dans quel sens se définie la démocratie, la liberté de pensée et d’agir, de la responsabilité collective et individuelle d’une action ou d’un bilan.

Aux jeunes, femmes et hommes du mouvement du 23 juin qui sont restés attacher aux principes de bonne gouvernance et de l’Etat de droit, je vous recommande de demeurer des sentinelles pour toujours. Travaillez sur ce que vous savez faire, n’ayez pas d’ambitions politique, soyez attentif à l’intérêt général et laissez les autres le soin de gouverner par la compétence et l’intégrité, et à vous, nous d’évaluer d’apprécier et de juger le gouvernement.

Unissons nos forces, retrouvons nous autour de nos valeurs et faisons émerger le Sénégal dans l’amour, la discipline et l’intelligence.


Mouhamed Faouzou Dème