« Ils savent qu’ils ont fait une erreur qu’ils vont rectifier. Nous irons au congrès pour solder nos comptes. Seul un congrès peut décider de mon exclusion. L’article 101 du statut de notre parti le dit. Le bureau politique ne peut que proposer. Aucune instance ne peut exclure d’elle-même un de ses membres », se défend-il.
Sur les raisons de sa brouille avec Landing, Mamadou Diop relativise en ces termes : « je pense que ce sont des divergences politiques. Je ne peux pas avoir de problèmes de personne avec Landing Savané qui est mon grand frère. Nous nous sommes battus pendant 27 ans dans la légalité et 8 ans de clandestinité et nous avons obtenus 2% aux dernières élections. C’est là qu’il y a problème. Je constate que certains chez nous, ne veulent pas de congrès. Le 27 mars 2007 Landing a promis un congrès extraordinaire, mais on a rien fait depuis. Il faut qu’on fasse le bilan et qu’on s’évalue. Nous en parlons depuis 2 ans, nous aurions pu l’organiser en 2008. Vous savez qu’il est plus facile de détruire que de construire ».
Interpellé sur les supputations qui font état de problèmes liés à l’argent et à Abdoulaye Wade, il affirme : « ce n’est pas vrai. Je considère les facteurs internes comme plus déterminants que ceux externes. Il faut arrêter de voir les facteurs externes comme cause de la crise à And Jef. Je n’ai pas de problèmes avec les biens matériels et ceux qui me connaissent le savent ».
« Je suis inattaquable sur la question de la gestion des fonds de And Jef. Mais je laisse ceux qui croient que Bassirou Sarr a raison de croire ce qu’ils veulent, mais ceux qui me connaissent savent ce dont je suis capable », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la phrase de Landing Savané disant qu’on peut s’asseoir à la même table que des voleurs sans être un voleur, il déclare : « si vous n’avez pas un discours électoral, vous faîtes de l‘improvisation, et il y a des creux dans votre discours. Aux élections présidentielles de 2007, les cadres du parti se sont concertés et ont élaboré un schéma de discours que le secrétaire général n’a pas jugé utile d’utiliser ».
« Je ne suis pas un manœuvrier. Je dis les choses telles que je les pense. Je n’avance pas masqué. Il faut que le parti se rebiffe. Il faut que nous ayons le courage de le dire. Nous sommes la majorité. Notre parti vient de très loin. Nous ne pouvons pas accepter l’inacceptable. Nous sommes dans des logiques politiques pour réformer les visions les programmes et répondre aux attentes des populations. C’est ce que je vais proposer dans mon programme », révèle-t-il.
Et de prôner : « je considère qu’il faudrait limiter le mandat des chefs de parti et le nombre d’années de gestion. Les gens apprécieront si le bilan de Landing est le mien. J’assume une part du bilan de Landing. Vous savez entre le commandant en chef et les autres il y a une très grande différence. Quand vous dirigez, c’est vous qui prenez les décisions. Je ne suis pas un dissimulateur, je pense que le parti est à vaut l’eau. Je crois que notre ambition n’est pas d’avoir un parti qui récolte 1%, 2%. Je pense que la question du congrès ne se pose pas. Nous finirons par y aller. Du point de vue de nos statut, nous aurions du tenir un congrès en 2008 ».
En ce qui concerne le compagnonnage d’un part de gauche (AJ) avec un parti libéral (Pds), Decroix affirme : « Regardez le landernau politique, tout le monde a travaillé ensemble. Essayer de voir comment régler les problèmes plutôt que de s’attarder sur des étiquettes et des épithètes. Wade est porteur d’idées et nous aussi nous le sommes ».
Sur la question de la reprise du dialogue annoncée par Mbaye Jacques Diop, Mamadou Diop Decroix est convaincu que « le dialogue doit être la règle ». Toutefois, il renseigne que le président Wade ne lui a pas fait de confidence sur cette question.
Source: Nettali
Avec archipo.com