Une démarche différente de celle du Président de la République du Mali. «Vous avez, un autre paradigme que j’appelle le paradigme Mandela qui était engagé, moins pour la pris de pouvoir, que pour la libération», argumente El Hadj Kassé qui prend l’ancien chef de file du parti africain pour l’indépendance (PAI). «Il y a le défunt Majmout Diop qui a apporté de l’eau dans mon moulin, lui qui disait, qu’eux, les communistes révolutionnaires s’engageaient pour libérer l’Afrique au moment où Wade s’engageait pour libérer le Sénégal», rappelle M. Kassé selon qui « cette formule extraordinaire montre un tout petit peu le projet politique de Wade».
Selon l’écrivain, ATT n’a jamais eu comme projet de prendre le pouvoir. « C’était un officier militaire qui se souciait du destin de son peuple, qui s’intéressait à ce qui se passe dans son pays mais qui n’avait pas pensé une fois à la prise du pouvoir, quoique il y a eu des tentatives de coups d’Etat dont il était un des acteurs mais pas dans la perspective de prendre le pouvoir et d’y rester», défend-il en signifiant que c’est une différence fondamentale. L’autre différence selon M. Kassé, c’est que ATT n’a pas d’appareil politique. «Il a accédé au pouvoir en 2002 en surfant sur une vague citoyenne, avec, c’est vrai, des mouvements de soutien notamment, le mouvement citoyen», a-t-il noté.
b[Les deux hommes ont un goût commun
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Malgré tout, les deux hommes ont une ressemblance, celui, des infrastructures. «Entre 1991 et aujourd’hui, sur l’impulsion d’abord de ATT, ensuite de Alpha Omar Konaré, le Mali a fait une révolution au sens où il n’y avait pas de routes. Aujourd’hui, c’est des milliers et des milliers de kilomètres de routes. Bamako était un bourg avec un seul édifice moderne, l’hôtel de l’amitié», a raconté le spécialiste en communication politique qui ajoute :. «Aujourd’hui, la capitale se modernise de plus en plus avec dix échangeurs».
Charles Thialice SENGHOR
pressafrik.com