Youssou Ndour, la star de la musique sénégalaise, ne restera pas neutre lors de la prochaine présidentielle. Il a annoncé la couleur lors de la conférence, hier, organisée à Science Po par l’Association pour le développement de l’Education en Afrique. Certes Youssou Ndour, actuellement en campagne de promotion de son nouvel album «Dakar- Kingston», dit ne pas avoir besoin d’être président de la République du Sénégal. Toutefois, il a confirmé son intention de soutenir publiquement, pour la première fois, un candidat. «Maintenant, je participe, c’est-à-dire, je vais beaucoup plus éveiller les consciences, faire des tournées pour aider à comprendre», a-t-il lancé d’un ton ferme. Chaleureusement applaudi, il a assuré qu’il parlera avec les gens «pour dénoncer les tricheurs». Mais avant de choisir le candidat qu’il soutiendra, Youssou Ndour veut d’abord avoir «des éléments qui renseignent sur les gens qui veulent nous diriger, ce qu’ils ont fait avant, ce qu’ils font maintenant ou ce qu’ils veulent faire s’ils sont élus demain». Ensuite, il compte être «un trait d’union entre ces gens qui vont être dans (son) mouvement, et expliquer pour qu’on fasse le bon choix». Pour lui, «2012 est une élection cruciale pour le Sénégal», même si, tempère-t-il, «ce n’est pas une guerre». Pour montrer toute sa détermination, Youssou Ndour a même révélé, hier, à la presse le nom de son futur mouvement : Fekké mathi boolé.
Conscient que son engagement qu’il considère comme «citoyen, dans un premier temps» ne va pas manquer d’alimenter les chroniques, Youssou Ndour avertit : «Fekké mathi boolé n’a rien à voir avec la Télévision futurs médias (Tfm)» qu’il veut lancer. «Qu’il ait Tfm ou pas, mon mouvement verra le jour. C’est une prise de conscience. J’ai 50 ans. Et je pense avoir une petite expérience dans ma vie. A un moment de sa vie, on fait le point. Et j’ai fait le point dans ma tête et j’ai décidé de mettre en place un mouvement.» Il poursuit : «Ce mouvement-là n’est pas un mouvement contre Wade ; c’est clair et net. C’est un mouvement de réflexion où les gens vont réfléchir, échanger pour faire le meilleur choix (...). Il n’est ni pour l’opposition ni pour le pouvoir ; c’est un mouvement qui va réfléchir et qui va, au moment venu, prendre des décisions.»
Soutien
A la question de savoir s’il pourrait appeler à voter Wade, Youssou Ndour répond : «Je vais rencontrer tout le monde avant et discuter ; donc, il ne faut pas l’écarter, l’idée de soutenir Wade» (sic). Pour cette éventualité, il faudra en tous cas attendre pour croire. En effet, au cours de la conférence publique, Youssou Ndour a de temps en temps lancé, malicieusement, des piques au Président Wade. Ce fut d’abord le cas au détour d’une question portant sur les problématiques urgentes du développement en Afrique. Le chanteur a énuméré l’Education comme une première condition du développement. «L’éducation est un droit», rappelle-t-il. Avant de lancer : «Nous, on nous l’a présentée comme une faveur. En Afrique, quand on amène son enfant s’inscrire à l’école, on serre la main du directeur avec ses deux mains en le remerciant. Mais l’éducation est un droit, les parents paient les impôts(…). J’aimerais dire aux gouvernants de ne pas se glorifier avec des chiffres...» Une allusion aux nombreuses communications de Wade et du gouvernement sur le budget consacré à l’Education depuis l’Alternance. Un peu plus tard, Youssou Ndour remettra ça, quand il est interrogé sur son microcrédit Birima : «On aura une banque, s’il n’y a pas un problème politique», a-t-il ironisé. Tout comme il a ironisé sur «un pouvoir libéral qui empêche la liberté de l’entrepreneuriat».
Par ailleurs, à propos du blocage dans le lancement de sa chaîne de télévision, Youssou Ndour propose au Président Wade d’en nommer le directeur. «Je suis même prêt à ce que Wade nomme le directeur, s’il le désire. Comme il n’a pas encore confiance en cette télé (…) parce qu’il pense que c’est un coup monté (…) S’il est inquiet par rapport au lancement de cette télé, il peut nommer le directeur qu’il peut choisir dans son camp (…). Je fais donc cette nouvelle proposition à Wade par presse interposée. Comme on ne communique que via la presse, je suis malheureusement obligé de le faire par là.» Mais, en conclusion, il dira : «Je suis prêt à tout sauf, à jeter mon truc dans la rue». Wade appréciera.
Correspondant permanent en France le quotidien
Conscient que son engagement qu’il considère comme «citoyen, dans un premier temps» ne va pas manquer d’alimenter les chroniques, Youssou Ndour avertit : «Fekké mathi boolé n’a rien à voir avec la Télévision futurs médias (Tfm)» qu’il veut lancer. «Qu’il ait Tfm ou pas, mon mouvement verra le jour. C’est une prise de conscience. J’ai 50 ans. Et je pense avoir une petite expérience dans ma vie. A un moment de sa vie, on fait le point. Et j’ai fait le point dans ma tête et j’ai décidé de mettre en place un mouvement.» Il poursuit : «Ce mouvement-là n’est pas un mouvement contre Wade ; c’est clair et net. C’est un mouvement de réflexion où les gens vont réfléchir, échanger pour faire le meilleur choix (...). Il n’est ni pour l’opposition ni pour le pouvoir ; c’est un mouvement qui va réfléchir et qui va, au moment venu, prendre des décisions.»
Soutien
A la question de savoir s’il pourrait appeler à voter Wade, Youssou Ndour répond : «Je vais rencontrer tout le monde avant et discuter ; donc, il ne faut pas l’écarter, l’idée de soutenir Wade» (sic). Pour cette éventualité, il faudra en tous cas attendre pour croire. En effet, au cours de la conférence publique, Youssou Ndour a de temps en temps lancé, malicieusement, des piques au Président Wade. Ce fut d’abord le cas au détour d’une question portant sur les problématiques urgentes du développement en Afrique. Le chanteur a énuméré l’Education comme une première condition du développement. «L’éducation est un droit», rappelle-t-il. Avant de lancer : «Nous, on nous l’a présentée comme une faveur. En Afrique, quand on amène son enfant s’inscrire à l’école, on serre la main du directeur avec ses deux mains en le remerciant. Mais l’éducation est un droit, les parents paient les impôts(…). J’aimerais dire aux gouvernants de ne pas se glorifier avec des chiffres...» Une allusion aux nombreuses communications de Wade et du gouvernement sur le budget consacré à l’Education depuis l’Alternance. Un peu plus tard, Youssou Ndour remettra ça, quand il est interrogé sur son microcrédit Birima : «On aura une banque, s’il n’y a pas un problème politique», a-t-il ironisé. Tout comme il a ironisé sur «un pouvoir libéral qui empêche la liberté de l’entrepreneuriat».
Par ailleurs, à propos du blocage dans le lancement de sa chaîne de télévision, Youssou Ndour propose au Président Wade d’en nommer le directeur. «Je suis même prêt à ce que Wade nomme le directeur, s’il le désire. Comme il n’a pas encore confiance en cette télé (…) parce qu’il pense que c’est un coup monté (…) S’il est inquiet par rapport au lancement de cette télé, il peut nommer le directeur qu’il peut choisir dans son camp (…). Je fais donc cette nouvelle proposition à Wade par presse interposée. Comme on ne communique que via la presse, je suis malheureusement obligé de le faire par là.» Mais, en conclusion, il dira : «Je suis prêt à tout sauf, à jeter mon truc dans la rue». Wade appréciera.
Correspondant permanent en France le quotidien