Monsieur Mbodj, est-ce que les constructions sur le site de l’Aéroport International Blaise Diagne avancent comme il le faut ?
AbdoulAye MBODJI : Ces constructions avancent très bien. Aujourd’hui en termes d’avancement nous sommes à plus de 75%. D’ailleurs, il faut préciser que pour les 25% qui restent, la majorité concerne les équipements qu’il faudrait commander et simplement venir installer. C’est dire que le projet avance très bien. Ce qu’il faudrait simplement regretter, ce sont les lenteurs dans les décaissements. C’est vraiment le souci essentiel, sinon tout se passe bien.
Des lenteurs dans quels décaissements exactement ?
Pour ce projet, au fur et à mesure que les gens travaillent, les banquiers décaissent et on paie l’entreprise qui réalise les travaux. Parfois, il y a des retards dans ces paiements, c’est ce que l’on regrette avec ce projet, mais à part cela tout se passe normalement.
Maintenant, quand est-ce qu’on peut s’attendre à la réception de l’Aibd ?
Pour l’essentiel des travaux, notre planning pour la livraison c’était pour fin 2014. On aurait peut-être un petit glissement, mais le premier vol, comme initialement prévu, est toujours maintenu pour juillet 2015. On va tout faire pour que l’aéroport soit opérationnel en juillet 2015.
Il y avait des problèmes avec les populations qui ont été affectées par le projet. Est-ce que les difficultés liées à leur déplacement ont été résolues ?
Pas entièrement, malheureusement. Jusqu’à présent, il y a toujours des populations qui refusent de rejoindre le site de recasement. Un site que nous avons construit avec tous les équipements nécessaires pour mettre les occupants dans les conditions les meilleures. Mais malgré tout, il y a des populations qui résistent. Cela fait partie d’ailleurs des éléments qui retardent le travail, parce qu’il y a toujours quelques concessions qui sont encore au milieu de notre chantier.
Face à cela, que préconisez-vous pour résoudre ce problème une bonne fois pour toutes?
La solution c’est le dialogue et on continue de dialoguer avec les populations. Nous avons récemment organisé un forum avec les organisations des droits de l’homme sous la direction du président du Comité sénégalais des droits de l’homme, Alioune Tine, pour tenter de convaincre ces populations. Mais il y a encore des réticences. Le gouverneur de la région de Thiès également est dans le processus et il ne cesse de dialoguer avec les populations et nous osons espérer qu’une solution définitive sera bientôt trouvée.
Sur le plan politique, l’Apr a perdu dans plusieurs localités du pays. Vous avez aussi perdu personnellement dans votre commune de patar. Comment expliquez-vous ces résultats jugés peu satisfaisants ?
Vous avez raison, mais moi en ce qui me concerne je considère que j’ai perdu les armes à la main. L’homme qui était là en tant que Président de communauté rurale, semble-t-il, a bien travaillé. Il faut évidemment le reconnaître. Face à cette situation, ce n’était pas du tout une tâche aisée ; d’autant plus qu’il avait déjà depuis 2009 avec lui tous les autres partis, à savoir le Parti socialiste (Ps), l’Alliance des forces de progrès (Afp), la Ld. Tout le monde était avec lui. C’est juste deux mois avant les élections, qu’à la suite d’une réunion de coordination de l’Apr au niveau de la communauté rurale de Patar, que les camarades de l’Apr m’ont dit : «monsieur Mbodji c’est vous qui serez notre candidat». C’est comme ça que c’est parti. Je ne pouvais pas me débiner et j’ai assumé en attaquant le combat. On l’a attaqué avec ferveur et dignité. Et les résultats obtenus sont à saluer. Notre adversaire n’a gagné que de quelques longueurs en réalité. Malgré le soutien dont il a bénéficié de toutes parts, on a eu un résultat honorable pour l’Apr. Il s’agira de le consolider.
On vous reproche aussi dans la zone d’être un novice en politique qui a juste voulu démettre le Pcr sortant…
Il est vrai que je n’ai jamais fait de la politique d’une manière intense avant. J’ai commencé l’engagement politique avec l’Apr, mais ce terroir me connaît parfaitement. Je suis un homme qui a toujours été ancré dans son terroir, attaché aux gens de la localité, très proche des habitants de la communauté. On m’a demandé de me présenter et je l’ai assumé avec fierté car l’Apr ne pouvait pas ne pas avoir de candidat dans cette commune, même si on était tout seul parce que depuis 2009 les autres étaient avec l’autre camp.
Est-ce que cette défaite ne va pas être un frein à vos ambitions politiques?
Au contraire, l’expérience acquise lors de ces élections me pousse à encore aller beaucoup plus de l’avant. Dorénavant, je vais continuer à être en permanence avec les populations qui sont des gens extrêmement charmants. Je pense plutôt que cela va me galvaniser davantage. C’est vrai quand on dit que je suis novice en politique, mais c’est relatif car j’ai une expérience dans le militantisme. On a milité à And Jef lorsqu’on était étudiant, on a fait du syndicalisme également, on s’est battu dans le cadre du M23, dans le «mouvement Yamalé» etc. Nous sommes quand même habitués à ces genres de bagarres politiques et cela nous permettra d’aller de l’avant et de nous battre pour mieux servir notre pays et notre localité.
L'As
AbdoulAye MBODJI : Ces constructions avancent très bien. Aujourd’hui en termes d’avancement nous sommes à plus de 75%. D’ailleurs, il faut préciser que pour les 25% qui restent, la majorité concerne les équipements qu’il faudrait commander et simplement venir installer. C’est dire que le projet avance très bien. Ce qu’il faudrait simplement regretter, ce sont les lenteurs dans les décaissements. C’est vraiment le souci essentiel, sinon tout se passe bien.
Des lenteurs dans quels décaissements exactement ?
Pour ce projet, au fur et à mesure que les gens travaillent, les banquiers décaissent et on paie l’entreprise qui réalise les travaux. Parfois, il y a des retards dans ces paiements, c’est ce que l’on regrette avec ce projet, mais à part cela tout se passe normalement.
Maintenant, quand est-ce qu’on peut s’attendre à la réception de l’Aibd ?
Pour l’essentiel des travaux, notre planning pour la livraison c’était pour fin 2014. On aurait peut-être un petit glissement, mais le premier vol, comme initialement prévu, est toujours maintenu pour juillet 2015. On va tout faire pour que l’aéroport soit opérationnel en juillet 2015.
Il y avait des problèmes avec les populations qui ont été affectées par le projet. Est-ce que les difficultés liées à leur déplacement ont été résolues ?
Pas entièrement, malheureusement. Jusqu’à présent, il y a toujours des populations qui refusent de rejoindre le site de recasement. Un site que nous avons construit avec tous les équipements nécessaires pour mettre les occupants dans les conditions les meilleures. Mais malgré tout, il y a des populations qui résistent. Cela fait partie d’ailleurs des éléments qui retardent le travail, parce qu’il y a toujours quelques concessions qui sont encore au milieu de notre chantier.
Face à cela, que préconisez-vous pour résoudre ce problème une bonne fois pour toutes?
La solution c’est le dialogue et on continue de dialoguer avec les populations. Nous avons récemment organisé un forum avec les organisations des droits de l’homme sous la direction du président du Comité sénégalais des droits de l’homme, Alioune Tine, pour tenter de convaincre ces populations. Mais il y a encore des réticences. Le gouverneur de la région de Thiès également est dans le processus et il ne cesse de dialoguer avec les populations et nous osons espérer qu’une solution définitive sera bientôt trouvée.
Sur le plan politique, l’Apr a perdu dans plusieurs localités du pays. Vous avez aussi perdu personnellement dans votre commune de patar. Comment expliquez-vous ces résultats jugés peu satisfaisants ?
Vous avez raison, mais moi en ce qui me concerne je considère que j’ai perdu les armes à la main. L’homme qui était là en tant que Président de communauté rurale, semble-t-il, a bien travaillé. Il faut évidemment le reconnaître. Face à cette situation, ce n’était pas du tout une tâche aisée ; d’autant plus qu’il avait déjà depuis 2009 avec lui tous les autres partis, à savoir le Parti socialiste (Ps), l’Alliance des forces de progrès (Afp), la Ld. Tout le monde était avec lui. C’est juste deux mois avant les élections, qu’à la suite d’une réunion de coordination de l’Apr au niveau de la communauté rurale de Patar, que les camarades de l’Apr m’ont dit : «monsieur Mbodji c’est vous qui serez notre candidat». C’est comme ça que c’est parti. Je ne pouvais pas me débiner et j’ai assumé en attaquant le combat. On l’a attaqué avec ferveur et dignité. Et les résultats obtenus sont à saluer. Notre adversaire n’a gagné que de quelques longueurs en réalité. Malgré le soutien dont il a bénéficié de toutes parts, on a eu un résultat honorable pour l’Apr. Il s’agira de le consolider.
On vous reproche aussi dans la zone d’être un novice en politique qui a juste voulu démettre le Pcr sortant…
Il est vrai que je n’ai jamais fait de la politique d’une manière intense avant. J’ai commencé l’engagement politique avec l’Apr, mais ce terroir me connaît parfaitement. Je suis un homme qui a toujours été ancré dans son terroir, attaché aux gens de la localité, très proche des habitants de la communauté. On m’a demandé de me présenter et je l’ai assumé avec fierté car l’Apr ne pouvait pas ne pas avoir de candidat dans cette commune, même si on était tout seul parce que depuis 2009 les autres étaient avec l’autre camp.
Est-ce que cette défaite ne va pas être un frein à vos ambitions politiques?
Au contraire, l’expérience acquise lors de ces élections me pousse à encore aller beaucoup plus de l’avant. Dorénavant, je vais continuer à être en permanence avec les populations qui sont des gens extrêmement charmants. Je pense plutôt que cela va me galvaniser davantage. C’est vrai quand on dit que je suis novice en politique, mais c’est relatif car j’ai une expérience dans le militantisme. On a milité à And Jef lorsqu’on était étudiant, on a fait du syndicalisme également, on s’est battu dans le cadre du M23, dans le «mouvement Yamalé» etc. Nous sommes quand même habitués à ces genres de bagarres politiques et cela nous permettra d’aller de l’avant et de nous battre pour mieux servir notre pays et notre localité.
L'As