S’agit-il d’une reculade et d’une astuce pour couper l’herbe sous les pieds de l’opposition ? Il nous revient de sources sûres, que les manifestations que le Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés comptent organiser ce mercredi, seront bien autorisées. Le préfet de Dakar va d’ailleurs, dès ce matin, donner un contenu à cette décision, planifiée en haut lieu. Dans un premier temps inspiré par la radicalisation du Pds et de ses alliés, du fait des intentions prêtées à Me Abdoulaye Wade, de vouloir installer un climat de feu à Dakar pour contraindre la justice à libérer son fils Karim Wade, le pouvoir a dû rétropédaler, après plusieurs interventions, y compris de responsables du parti au pouvoir. La posture consistant à interdire les manifestations, alors que le principe de la liberté de marcher est bien consacré par la Constitution, a été mal appréciée, par les organisations de défense des droits de l’Homme dont la Raddho et Amnesty.
Un autre élément, important dans la prise de décision, est relatif aux intentions jugées “suicidaires” de Me Abdoulaye Wade. On pense en effet que le Vieux est prêt à tout, y compris à donner sa vie pour déstabiliser le pouvoir en place. Le fait qu’il ait tenté de forcer un barrage de Police est assez illustratif de l’état d’esprit du prédécesseur de Macky Sall à la tête de l’Exécutif. “Macky Sall ne veut pas cautionner le suicide de Wade. L’Etat connaît sa fragilité et ne va pas l’aider à réaliser ses souhaits”, confie un responsable de l’APR qui pense d’ailleurs que le problème de fond, est que les responsables libéraux ne parviennent toujours pas à intérioriser le fait que Macky Sall est bel et bien Président du Sénégal. Et naturellement les services des renseignements généraux n’ont pas chômé ces jours derniers. Ils étaient presque tous sur le qui-vive. Et les bulletins qui tombaient sur la table du président de la République étaient les uns plus alarmants que les autres.
Certaines informations font même état de la volonté de certains secteurs du Pds d’organiser des scènes de guérillas urbaines en cas d’interdiction de la manifestation de cet après-midi. Pour mieux réussir leur plan, les libéraux étaient prêts à simuler une agression contre Me Wade avec comme objectif de mieux chauffer la foule des inconditionnels du pape du Sopi qui à 90 ans n’a plus rien à perdre. C’est dire que contrairement aux propos du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, l’Etat a pris très au sérieux la menace de Wade d’appeler à marcher sur le palais présidentiel.
Un scenario catastrophique qui à coup sûr allait engendrer des scènes d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre surtout dans les quartiers populeux de Niary Tally et de Derkelé. Face à toutes ces incertitudes, le pouvoir a jugé utile de lâcher du lest pour ne pas offrir au leader du Pds l’occasion de réussir un nouveau coup d’éclat aux conséquences imprévisibles. Au niveau du Pds, on pense que cela va permettre aux militants de manifester plus sereinement. Mais on semble regretter, si l’information se confirme, dit-on de ce côté, que le pouvoir ait attendu moins de 24 heures avant la tenue des manifestations, pour donner le quitus. “Ça ressemble à de la stratégie, mais personne ne peut nous désorganiser”, se convainc-t-on.
Dans tous les cas, la journée de ce mercredi sera très surveillée par les forces de l’ordre qui ne voudront pas se laisser surprendre, surtout au niveau du Palais de justice où se tiennent le procès de Karim Wade et celui en flagrants délits des libéraux arrêtés lors de la manif de samedi dernier.
EnQuête
Un autre élément, important dans la prise de décision, est relatif aux intentions jugées “suicidaires” de Me Abdoulaye Wade. On pense en effet que le Vieux est prêt à tout, y compris à donner sa vie pour déstabiliser le pouvoir en place. Le fait qu’il ait tenté de forcer un barrage de Police est assez illustratif de l’état d’esprit du prédécesseur de Macky Sall à la tête de l’Exécutif. “Macky Sall ne veut pas cautionner le suicide de Wade. L’Etat connaît sa fragilité et ne va pas l’aider à réaliser ses souhaits”, confie un responsable de l’APR qui pense d’ailleurs que le problème de fond, est que les responsables libéraux ne parviennent toujours pas à intérioriser le fait que Macky Sall est bel et bien Président du Sénégal. Et naturellement les services des renseignements généraux n’ont pas chômé ces jours derniers. Ils étaient presque tous sur le qui-vive. Et les bulletins qui tombaient sur la table du président de la République étaient les uns plus alarmants que les autres.
Certaines informations font même état de la volonté de certains secteurs du Pds d’organiser des scènes de guérillas urbaines en cas d’interdiction de la manifestation de cet après-midi. Pour mieux réussir leur plan, les libéraux étaient prêts à simuler une agression contre Me Wade avec comme objectif de mieux chauffer la foule des inconditionnels du pape du Sopi qui à 90 ans n’a plus rien à perdre. C’est dire que contrairement aux propos du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, l’Etat a pris très au sérieux la menace de Wade d’appeler à marcher sur le palais présidentiel.
Un scenario catastrophique qui à coup sûr allait engendrer des scènes d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre surtout dans les quartiers populeux de Niary Tally et de Derkelé. Face à toutes ces incertitudes, le pouvoir a jugé utile de lâcher du lest pour ne pas offrir au leader du Pds l’occasion de réussir un nouveau coup d’éclat aux conséquences imprévisibles. Au niveau du Pds, on pense que cela va permettre aux militants de manifester plus sereinement. Mais on semble regretter, si l’information se confirme, dit-on de ce côté, que le pouvoir ait attendu moins de 24 heures avant la tenue des manifestations, pour donner le quitus. “Ça ressemble à de la stratégie, mais personne ne peut nous désorganiser”, se convainc-t-on.
Dans tous les cas, la journée de ce mercredi sera très surveillée par les forces de l’ordre qui ne voudront pas se laisser surprendre, surtout au niveau du Palais de justice où se tiennent le procès de Karim Wade et celui en flagrants délits des libéraux arrêtés lors de la manif de samedi dernier.
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