Le département américain du Commerce s’apprête, lundi, à prolonger de trois mois, la «licence générale temporaire» accordée à Huawei, selon l’agence Reuters. Le géant chinois des télécoms, blacklisté au printemps par Washington, pourra ainsi maintenir ses relations avec ses clients et fournisseurs outre-Atlantique.
A la mi-mai, un décret présidentiel a en effet interdit aux entreprises américaines d’acquérir ou de transférer des technologies ou des services de télécommunications à des acteurs «possédés, contrôlés, ou soumis à la juridiction d’un adversaire étranger» en cas de menace pour la sécurité nationale. Une mesure ciblant clairement Huawei, dans le viseur depuis des mois de l’administration américaine, qui l’accuse d’être un cheval de Troie au service de Pékin, à des fins d’espionnage notamment – le tout sur fond de guerre commerciale entre les deux superpuissances.
A la mi-mai, un décret présidentiel a en effet interdit aux entreprises américaines d’acquérir ou de transférer des technologies ou des services de télécommunications à des acteurs «possédés, contrôlés, ou soumis à la juridiction d’un adversaire étranger» en cas de menace pour la sécurité nationale. Une mesure ciblant clairement Huawei, dans le viseur depuis des mois de l’administration américaine, qui l’accuse d’être un cheval de Troie au service de Pékin, à des fins d’espionnage notamment – le tout sur fond de guerre commerciale entre les deux superpuissances.
Des conséquences pour les entreprises américaines
Dans la foulée, le géant chinois a été placé sur la liste des entités avec lesquelles il n’est possible de faire affaire qu’avec l’aval des autorités. Pour autant, un sursis de 90 jours – qui expire lundi – lui avait été accordé. Et pour cause : la mesure n’affecte pas seulement l’entreprise de Shenzhen, mais aussi les fabricants américains de puces dont elle est cliente, notamment Intel et Qualcomm, ainsi que des opérateurs télécoms, en particulier dans les zones rurales des Etats-Unis, qui se fournissent chez Huawei, premier équipementier mondial.
D’où ce propable nouveau délai qui devait, selon les sources de Reuters, faire l’objet d’une conversation téléphonique ce week-end entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Le 10 juillet, le département du Commerce avait par ailleurs annoncé qu’il examinerait les demandes des entreprises américaines qui souhaitent continuer à vendre leurs technologies à Huawei, des autorisations d’exportation pouvant être accordées si ces ventes ne menacent pas la «sécurité nationale». Fin juillet, le secrétaire au Commerce Wilbur Ross faisait déjà état d’une cinquantaine de demandes.
Amaelle Guiton
Dans la foulée, le géant chinois a été placé sur la liste des entités avec lesquelles il n’est possible de faire affaire qu’avec l’aval des autorités. Pour autant, un sursis de 90 jours – qui expire lundi – lui avait été accordé. Et pour cause : la mesure n’affecte pas seulement l’entreprise de Shenzhen, mais aussi les fabricants américains de puces dont elle est cliente, notamment Intel et Qualcomm, ainsi que des opérateurs télécoms, en particulier dans les zones rurales des Etats-Unis, qui se fournissent chez Huawei, premier équipementier mondial.
D’où ce propable nouveau délai qui devait, selon les sources de Reuters, faire l’objet d’une conversation téléphonique ce week-end entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Le 10 juillet, le département du Commerce avait par ailleurs annoncé qu’il examinerait les demandes des entreprises américaines qui souhaitent continuer à vendre leurs technologies à Huawei, des autorisations d’exportation pouvant être accordées si ces ventes ne menacent pas la «sécurité nationale». Fin juillet, le secrétaire au Commerce Wilbur Ross faisait déjà état d’une cinquantaine de demandes.
Amaelle Guiton