Pourquoi avez-vous décidé de rompre les amarres avec l'Apr ?
J’ai démissionné de mon poste de coordonnateur de la Délégation des Sénégalais de l'Extérieur de l'Alliance pour la République en Italie parce qu’à un certain moment j’étais frustré par le comportement du bureau national. En réalité, toutes les informations qui nous parvenaient de Dakar et du bureau de la diaspora étaient gérées par Alioune Ndaw Fall, en France, et transitées par notre trésorier général qui est le beau-frère de Macky Sall. En tant que coordonnateur, j’avais l’impression d’être la dernière roue de la charrette. J’ai été élu en assemblée générale avec 98% des voix. Personne ne pouvait m’obliger à démissionner encore une fois. Je ne peux pas parler de récompense puisque le parti n’était pas encore au pouvoir et, d’ailleurs je le dis haut et fort, rien ne peut m’obliger à revenir. Pour moi, l’Apr est une vieille histoire, j’ai déjà tourné la page depuis longtemps.
Certains de vos ex-camarades de l’Apr soutiennent pourtant que vous avez été contraint à la démission…
Ces déclarations sont fausses. Je voulais dire à Massamba Seck que j’entretiens de très bons rapports avec les responsables en particulier avec l’actuel coordonnateur bien que je ne suis plus dans le parti. Par rapport aux déclarations de Lamine Cissé selon lesquelles j'ai quitté parce que j’avais des amis au Pds, le seul conseil que je lui donne c’est d’aller à l’école de l'Apr. En politique, on peut être de différentes formations, ce qui n’empêche pas d’avoir de bons rapports. Je pense qu’il est aujourd’hui édifié avec la présence de l’Apr et du Ps au pouvoir, ce Ps qui est resté 40 ans au pouvoir, ce Ps que tous les partis d’opposition ont combattu farouchement.
D'autres disent aussi que vous avez quitté l'Apr pour la GC de Karim Wade. Qu’en est-il exactement ?
Lorsque j’ai démissionné de mon poste de coordonnateur, j’ai créé avec des amis un mouvement dénommé Mouvement Diaspora. Je l’ai toujours dit : je n’ai jamais été membre de la GC bien que j’entretiens de très bons rapports avec le président de cette structure, Karim Wade, qui est un ami, un frère.
Ne regrettez-vous pas d’avoir quitté l’Apr qui est aujourd’hui le parti au pouvoir ?
Pas du tout, je ne regrette absolument rien. Rien ne m'empêchait d'attendre après la Présidentielle. Ma démission, encore une fois, je l’ai faite consciencieusement et d’ailleurs s’il s'agissait de poste je pouvais bien dire : « Je reviens ». Mais tel n'est pas le cas. Je répète encore une fois : je n’attends rien de l’Apr ni aujourd’hui ni demain. Pour moi la page est tournée.
Vous avez quitté l’Apr. Allez-vous rejoindre une autre formation politique?
Je milite au Pds depuis plus de 30 ans. J’ai quitté le Pds pour aller à l’Apr, je suis parti de l’Apr pour revenir au Pds. Et d’ailleurs, à propos de la Dse d’Italie, l’avenir m’a donné raison. Lamine Diouf qui se trouve être l’actuel coordonnateur a été licencié de son travail. Bien qu’il soit membre du Conseil économique, social et environnemental, il ne peut bénéficier de ce fameux per diem parce que vivant à l’étranger. Je pense qu’il est temps pour l’Apr de penser à ces responsables qui se sont battus avant qu’elle n’accède au pouvoir. En ce qui me concerne, je n’attends rien, absolument rien, en contrepartie, de la part de l’Apr ou de ses dirigeants. J’ai tourné la page depuis un an. Pour moi l’Apr, c’est une vieille histoire.
Comment jugez-vous les dix-sept mois de Macky Sall à la tête du Sénégal ?
Le Président Macky Sall a été élu pour un mandat de sept ans qu’il va ramener à cinq ans, un premier pas dans l’histoire du continent africain. Vous savez, il est quasi impossible de faire un jugement après seulement dix-sept mois d’exercice du pouvoir. Je pense qu’il est assez tôt. Pour construire une maison, il faut d’abord faire la fondation, les charpentes, les murs ainsi de suite. Le seul conseil que je peux lui donner, c’est de s’attaquer aux priorités et surtout de mettre les hommes qu'il faut à la place qu’il faut. Je vois qu’il y a trop de tâtonnements. Sa réussite est celle de tous les Sénégalais. Macky Sall doit faire mieux que son prédécesseur, c'est aussi le désir de tous les Sénégalais. Aujourdhui, les émigres sont dans l’impasse. A chaque fois que les politiciens ont besoin de leur vote, c’est des promesses interminables mais une foi élus, ils leur tournent le dos. 60% des émigrés ne savent même pas l'utilité du ministère des Sénégalais de l'Extérieur.
Entretien réalisé par Serigne Talla Diaw, www.leral.net
J’ai démissionné de mon poste de coordonnateur de la Délégation des Sénégalais de l'Extérieur de l'Alliance pour la République en Italie parce qu’à un certain moment j’étais frustré par le comportement du bureau national. En réalité, toutes les informations qui nous parvenaient de Dakar et du bureau de la diaspora étaient gérées par Alioune Ndaw Fall, en France, et transitées par notre trésorier général qui est le beau-frère de Macky Sall. En tant que coordonnateur, j’avais l’impression d’être la dernière roue de la charrette. J’ai été élu en assemblée générale avec 98% des voix. Personne ne pouvait m’obliger à démissionner encore une fois. Je ne peux pas parler de récompense puisque le parti n’était pas encore au pouvoir et, d’ailleurs je le dis haut et fort, rien ne peut m’obliger à revenir. Pour moi, l’Apr est une vieille histoire, j’ai déjà tourné la page depuis longtemps.
Certains de vos ex-camarades de l’Apr soutiennent pourtant que vous avez été contraint à la démission…
Ces déclarations sont fausses. Je voulais dire à Massamba Seck que j’entretiens de très bons rapports avec les responsables en particulier avec l’actuel coordonnateur bien que je ne suis plus dans le parti. Par rapport aux déclarations de Lamine Cissé selon lesquelles j'ai quitté parce que j’avais des amis au Pds, le seul conseil que je lui donne c’est d’aller à l’école de l'Apr. En politique, on peut être de différentes formations, ce qui n’empêche pas d’avoir de bons rapports. Je pense qu’il est aujourd’hui édifié avec la présence de l’Apr et du Ps au pouvoir, ce Ps qui est resté 40 ans au pouvoir, ce Ps que tous les partis d’opposition ont combattu farouchement.
D'autres disent aussi que vous avez quitté l'Apr pour la GC de Karim Wade. Qu’en est-il exactement ?
Lorsque j’ai démissionné de mon poste de coordonnateur, j’ai créé avec des amis un mouvement dénommé Mouvement Diaspora. Je l’ai toujours dit : je n’ai jamais été membre de la GC bien que j’entretiens de très bons rapports avec le président de cette structure, Karim Wade, qui est un ami, un frère.
Ne regrettez-vous pas d’avoir quitté l’Apr qui est aujourd’hui le parti au pouvoir ?
Pas du tout, je ne regrette absolument rien. Rien ne m'empêchait d'attendre après la Présidentielle. Ma démission, encore une fois, je l’ai faite consciencieusement et d’ailleurs s’il s'agissait de poste je pouvais bien dire : « Je reviens ». Mais tel n'est pas le cas. Je répète encore une fois : je n’attends rien de l’Apr ni aujourd’hui ni demain. Pour moi la page est tournée.
Vous avez quitté l’Apr. Allez-vous rejoindre une autre formation politique?
Je milite au Pds depuis plus de 30 ans. J’ai quitté le Pds pour aller à l’Apr, je suis parti de l’Apr pour revenir au Pds. Et d’ailleurs, à propos de la Dse d’Italie, l’avenir m’a donné raison. Lamine Diouf qui se trouve être l’actuel coordonnateur a été licencié de son travail. Bien qu’il soit membre du Conseil économique, social et environnemental, il ne peut bénéficier de ce fameux per diem parce que vivant à l’étranger. Je pense qu’il est temps pour l’Apr de penser à ces responsables qui se sont battus avant qu’elle n’accède au pouvoir. En ce qui me concerne, je n’attends rien, absolument rien, en contrepartie, de la part de l’Apr ou de ses dirigeants. J’ai tourné la page depuis un an. Pour moi l’Apr, c’est une vieille histoire.
Comment jugez-vous les dix-sept mois de Macky Sall à la tête du Sénégal ?
Le Président Macky Sall a été élu pour un mandat de sept ans qu’il va ramener à cinq ans, un premier pas dans l’histoire du continent africain. Vous savez, il est quasi impossible de faire un jugement après seulement dix-sept mois d’exercice du pouvoir. Je pense qu’il est assez tôt. Pour construire une maison, il faut d’abord faire la fondation, les charpentes, les murs ainsi de suite. Le seul conseil que je peux lui donner, c’est de s’attaquer aux priorités et surtout de mettre les hommes qu'il faut à la place qu’il faut. Je vois qu’il y a trop de tâtonnements. Sa réussite est celle de tous les Sénégalais. Macky Sall doit faire mieux que son prédécesseur, c'est aussi le désir de tous les Sénégalais. Aujourdhui, les émigres sont dans l’impasse. A chaque fois que les politiciens ont besoin de leur vote, c’est des promesses interminables mais une foi élus, ils leur tournent le dos. 60% des émigrés ne savent même pas l'utilité du ministère des Sénégalais de l'Extérieur.
Entretien réalisé par Serigne Talla Diaw, www.leral.net