Depuis quand avez-vous embrassé le métier de photographe ?
C’est en 1997 que j’ai débuté dans ce métier. J’étais dans un journal hebdomadaire qui s’appelait Le Phare jusqu’en 99, je suis allé faire une formation de 6 mois au Média centre de Dakar. Après six mois, je suis sorti avec mon diplôme. En 1999-2000, j’ai intégré le groupe Com 7 avec l’ouverture du journal Le Populaire, info 7, Track news, j’étais en compagnie de Mamadou Thierno Talla, jusqu’en 2001, on a quitté Le Populaire avec ce dernier pour le journal Actuel. En 2002-03, j’ai quitté ce journal pour continuer dans le commerce que je faisais avant, en même temps que la photographie. Parce que c’était mon métier de départ et je ne voulais pas l’abandonner. En 2004, Thierno Talla a ouvert un autre journal hebdo intitulé Capital, j’y ai fait 8 mois avant que Youssou Ndour ne le contacte pour aller à L’Obs et moi je suis partie à L’Express News de Farba Senghor où j’ai fait trois ans. Après, j’ai quitté. Jusqu’en 2010 je suis revenu dans le métier où je travaille pour le journal L’As jusqu’à nos jours.
Comment le virus de la photographie vous a-t-il piqué?
C’est mon grand frère Cheikh Tidiane Ndiaye qui m’a fait aimer ce métier, En ce moment, j’étais encore à l’école. Je vous rappelle que c’est en 92 que j’ai commencé à photographier mais c’est en 97 que je suis entré dans la presse, c’était une passion pour moi, parce que mon grand frère alors photographe m’envoyait très souvent faire des tirages de photos au labo, en ce temps-là j’étais à l’école bien vrai que j’ai arrêté en classe de CM2 mais je fréquentais l’école arabe.
Est-ce que le métier de photographe est difficile ?
Beaucoup pensent que c’est un métier facile mais c’est très difficile. Parce que l’image ça s’apprend, il ne suffit de s’y lancer. Même si c’était le cas, il faut aller se former. Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies si vous ne vous formez pas pour mieux exceller, il sera difficile pour vous de maîtriser les caractéristiques d’une bonne image.
Vous êtes-vous spécialisé dans un domaine ?
Actuellement je suis un photographe généraliste, je couvre tous les événements. Que ça soit politique, sport, people…
b[Parlons un peu de people où vous vous excellez le plus. Que pensez-vous de l'affaire Mbathio Ndiaye et Ndèye Guèye au King Fahd palace ?
Je pense qu’une personne doit bien se comporter. Etre danseur ne vous permet pas de verser dans l’extravagance autrement dit s’exhiber. Pour ce qui est de Ndèye Guèye et Mbathio, croyez-moi, je ne voulais pas les nommer, mais ce jour-là j’étais présent à l’hôtel. A mon humble avis, quand vous êtes invité en compagnie de personnes responsables et des autorités, vous en tant qu’artiste, avec toute l’admiration qu'on vous voue, si vous montez sur scène devant un tel public, vous devrez porter quelques chose de décent et non des tenues courtes.
C’est en 1997 que j’ai débuté dans ce métier. J’étais dans un journal hebdomadaire qui s’appelait Le Phare jusqu’en 99, je suis allé faire une formation de 6 mois au Média centre de Dakar. Après six mois, je suis sorti avec mon diplôme. En 1999-2000, j’ai intégré le groupe Com 7 avec l’ouverture du journal Le Populaire, info 7, Track news, j’étais en compagnie de Mamadou Thierno Talla, jusqu’en 2001, on a quitté Le Populaire avec ce dernier pour le journal Actuel. En 2002-03, j’ai quitté ce journal pour continuer dans le commerce que je faisais avant, en même temps que la photographie. Parce que c’était mon métier de départ et je ne voulais pas l’abandonner. En 2004, Thierno Talla a ouvert un autre journal hebdo intitulé Capital, j’y ai fait 8 mois avant que Youssou Ndour ne le contacte pour aller à L’Obs et moi je suis partie à L’Express News de Farba Senghor où j’ai fait trois ans. Après, j’ai quitté. Jusqu’en 2010 je suis revenu dans le métier où je travaille pour le journal L’As jusqu’à nos jours.
Comment le virus de la photographie vous a-t-il piqué?
C’est mon grand frère Cheikh Tidiane Ndiaye qui m’a fait aimer ce métier, En ce moment, j’étais encore à l’école. Je vous rappelle que c’est en 92 que j’ai commencé à photographier mais c’est en 97 que je suis entré dans la presse, c’était une passion pour moi, parce que mon grand frère alors photographe m’envoyait très souvent faire des tirages de photos au labo, en ce temps-là j’étais à l’école bien vrai que j’ai arrêté en classe de CM2 mais je fréquentais l’école arabe.
Est-ce que le métier de photographe est difficile ?
Beaucoup pensent que c’est un métier facile mais c’est très difficile. Parce que l’image ça s’apprend, il ne suffit de s’y lancer. Même si c’était le cas, il faut aller se former. Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies si vous ne vous formez pas pour mieux exceller, il sera difficile pour vous de maîtriser les caractéristiques d’une bonne image.
Vous êtes-vous spécialisé dans un domaine ?
Actuellement je suis un photographe généraliste, je couvre tous les événements. Que ça soit politique, sport, people…
b[Parlons un peu de people où vous vous excellez le plus. Que pensez-vous de l'affaire Mbathio Ndiaye et Ndèye Guèye au King Fahd palace ?
Je pense qu’une personne doit bien se comporter. Etre danseur ne vous permet pas de verser dans l’extravagance autrement dit s’exhiber. Pour ce qui est de Ndèye Guèye et Mbathio, croyez-moi, je ne voulais pas les nommer, mais ce jour-là j’étais présent à l’hôtel. A mon humble avis, quand vous êtes invité en compagnie de personnes responsables et des autorités, vous en tant qu’artiste, avec toute l’admiration qu'on vous voue, si vous montez sur scène devant un tel public, vous devrez porter quelques chose de décent et non des tenues courtes.
C’est vrai que ce sont des habits courts, mais ces dernières ont laissé entendre que les photographes se sont couchés pour mieux filmer leur dessous ?
Je les ai entendues dire lors d’une émission télé que les photographes étaient réellement penchés ce jour-là pour cadrer leurs dessous et qu’on a payé 50 mille francs à certains pour avoir ces poses. Nous ce qu’on gagne c’est plus de 50 mille francs. Quel intérêt on a pour venir se coucher pour prendre de telles images ? Comment les gens peuvent-t-ils venir pour un dîner de gala et que nous on se couche à terre pour les filmer ? Ce n’est pas intéressant. C’est à elles de changer de comportement, qu’elles sachent qu’elles représentent quelque chose dans la société, qu’elles montrent le bon exemple et qu’elles cessent de porter des habits courts dans de tels endroits.
Mais d’une part on peut dire que vous avez contribué à leur promotion ?
Vous savez le photographe comme le cameraman c’est pareil, on est des chercheurs d’images. C’est comme un journaliste en quête d’informations, on tire sur tout ce qu’on voit. Chaque photographe a son angle bien déterminé, moi je n’ai pas besoin de prendre en photo une personne bien installée correctement, chacun à sa vision, sa ligne éditoriale. Vous savez les gens aiment souvent le sensationnel, quand vous allez sur le terrain, il faut trouver la bonne information. Comme je vous l’ai dit, un chercheur d’images, si vous lui montrez quelque chose d’intéressant, il le capte. Aujourd’hui entre une fille voilée et une fille habillée sexy, le photographe s’intéressera forcément à la dernière. C’est comme si vous publiez les photos de ces deux filles sur le net. Vous devinez bien sur quel article les commentaires vont plus pleuvoir.
On apprend que vous détenez des secrets de personnes...
Aujourd’hui tout photographe qui est dans la presse détient des images inédites. Si jamais ces images venaient à être montrées au grand jour, ce serait la fin du monde. Tout ce que nous gardons comme images pas belles à voir, c’est inestimable, ce qu’on donne aux sites ce n’est rien par rapport à ce que nous avons gardé. Si vous ne me croyez pas demandez à un autre photographe, il ne vous dira pas le contraire.
Pourquoi vous gardez ces images ?
On doit les garder pour le bien de la société. Il arrive qu’on filme des gens qu’on trouve dans une boite de nuit faire des choses pas beau à voir. Mais ces photos, rien que les publier c'est un danger. Car la plupart de ces gens sont des personnes très connues, des responsables de famille.
Durant votre carrière de photographe, y a-t-il des événements qui vous ont marqué ?
Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’événement où on a tué des hommes de lois, je pense que c’était en 1993 avec le problème des moustarchidines. Il y a aussi l’événement du 23 juin avec le ticket présidentiel, les émeutes de la Senelec sans oublier les ouvriers morts électrocutés que la Sonatel avait engagés pour travailler à Keur Massar. C'est un fil de la Senelec qui était coupé qui les avait tous brûlés comme du charbon. C’était en 2007, si j’ai une bonne mémoire. Jusqu’à présent ces images sont restées gravées dans ma tête.
Qu'aviez-vous ressenti en prenant de pareilles images ?
J’étais profondément atteint mais quand vous voulez une image, vous avez toujours envie de continuer. À cet instant, vous faites votre travail pour montrer aux gens la vraie information. Ce sont les aléas du boulot. Il arrive que vous allez dans une manifestation et qu’on vous hue, insulte, vous bouscule mais cela ne doit pas vous décourager. C’est le cas à Ouakam où une dalle était tombée. Quand les gens ont commencé à sortir les corps, on nous a interdit de prendre des images, mais c’est à vous de faire preuve d’expérience pour arriver à vos fins.
Je les ai entendues dire lors d’une émission télé que les photographes étaient réellement penchés ce jour-là pour cadrer leurs dessous et qu’on a payé 50 mille francs à certains pour avoir ces poses. Nous ce qu’on gagne c’est plus de 50 mille francs. Quel intérêt on a pour venir se coucher pour prendre de telles images ? Comment les gens peuvent-t-ils venir pour un dîner de gala et que nous on se couche à terre pour les filmer ? Ce n’est pas intéressant. C’est à elles de changer de comportement, qu’elles sachent qu’elles représentent quelque chose dans la société, qu’elles montrent le bon exemple et qu’elles cessent de porter des habits courts dans de tels endroits.
Mais d’une part on peut dire que vous avez contribué à leur promotion ?
Vous savez le photographe comme le cameraman c’est pareil, on est des chercheurs d’images. C’est comme un journaliste en quête d’informations, on tire sur tout ce qu’on voit. Chaque photographe a son angle bien déterminé, moi je n’ai pas besoin de prendre en photo une personne bien installée correctement, chacun à sa vision, sa ligne éditoriale. Vous savez les gens aiment souvent le sensationnel, quand vous allez sur le terrain, il faut trouver la bonne information. Comme je vous l’ai dit, un chercheur d’images, si vous lui montrez quelque chose d’intéressant, il le capte. Aujourd’hui entre une fille voilée et une fille habillée sexy, le photographe s’intéressera forcément à la dernière. C’est comme si vous publiez les photos de ces deux filles sur le net. Vous devinez bien sur quel article les commentaires vont plus pleuvoir.
On apprend que vous détenez des secrets de personnes...
Aujourd’hui tout photographe qui est dans la presse détient des images inédites. Si jamais ces images venaient à être montrées au grand jour, ce serait la fin du monde. Tout ce que nous gardons comme images pas belles à voir, c’est inestimable, ce qu’on donne aux sites ce n’est rien par rapport à ce que nous avons gardé. Si vous ne me croyez pas demandez à un autre photographe, il ne vous dira pas le contraire.
Pourquoi vous gardez ces images ?
On doit les garder pour le bien de la société. Il arrive qu’on filme des gens qu’on trouve dans une boite de nuit faire des choses pas beau à voir. Mais ces photos, rien que les publier c'est un danger. Car la plupart de ces gens sont des personnes très connues, des responsables de famille.
Durant votre carrière de photographe, y a-t-il des événements qui vous ont marqué ?
Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’événement où on a tué des hommes de lois, je pense que c’était en 1993 avec le problème des moustarchidines. Il y a aussi l’événement du 23 juin avec le ticket présidentiel, les émeutes de la Senelec sans oublier les ouvriers morts électrocutés que la Sonatel avait engagés pour travailler à Keur Massar. C'est un fil de la Senelec qui était coupé qui les avait tous brûlés comme du charbon. C’était en 2007, si j’ai une bonne mémoire. Jusqu’à présent ces images sont restées gravées dans ma tête.
Qu'aviez-vous ressenti en prenant de pareilles images ?
J’étais profondément atteint mais quand vous voulez une image, vous avez toujours envie de continuer. À cet instant, vous faites votre travail pour montrer aux gens la vraie information. Ce sont les aléas du boulot. Il arrive que vous allez dans une manifestation et qu’on vous hue, insulte, vous bouscule mais cela ne doit pas vous décourager. C’est le cas à Ouakam où une dalle était tombée. Quand les gens ont commencé à sortir les corps, on nous a interdit de prendre des images, mais c’est à vous de faire preuve d’expérience pour arriver à vos fins.
Interview réalisée par Cheikh Camara Coka