Entre Awa Diop, la pasionaria du Parti démocratique sénégalais, et Samba Coulibaly, alias «Grand Coulou», le qualificatif de l’amour est passé de fou à …vache. C’est le 08 mai 2013 que Samba Coulibaly, surnommé avec respect par les Vip du Pds «Grand Coulou», dépose sa demande de divorce, après sept années de mariage. En guise de dommages et intérêts, il ne réclame pas moins de …trente millions Cfa.
Une misère, n’est-ce pas, face au, heu, préjudice moral pour avoir été viré comme un malpropre du domicile conjugal, en plus de ses tableaux de collection qu’on a parqués au diable vauvert, en banlieue, ce qui les aurait détériorés. Pour commencer, elle lui aurait fait «une scène de ménage extraordinaire», après les révélations d’un certain Boubacar Guèye, un proche d’Awa Diop, sur de prétendues relations extraconjugales…
En représailles, selon «Grand Coulou», elle le vire de chez elle sans autre forme de procès, alors qu’il est malade et doit se rendre en France pour se faire soigner. A son retour, il préfère poser ses pénates chez son pote Abdou Aziz Diop, l’heureux mari de Maître Patricia Lake Diop. Le temps de se réorganiser. Il ne manque pas de ressorts, et finit par trouver l’âme sœur avec qui il emménage, en attendant de tourner une page définitive sur son passé sulfureux.
La riposte d’Awa Diop, qui ne s’en laisse pas compter (on ne vous apprend rien, n’est-ce pas, Me Mbaye-Jacques Diop ?), est fulgurante : elle demande le divorce aux torts exclusifs du mari déserteur pour abandon de domicile conjugal. Selon son avocat, elle s’est rendue compte qu’elle «s’est mariée avec un homme manipulateur et matérialiste qui semble oublier que l’obligation d’entretien du ménage pèse à titre principal sur le mari, conformément au code de la Famille». Conclusion : elle lui réclame dix millions de francs Cfa pour s’en consoler.
Lui, quelle que soit l’issue de cette passe d’armes de plus en plus glauque, il en a plus que ras-le-bol de ce ménage qui tourne à la tragédie. Il s’est marié avec Awa Diop, la présidente des femmes du Pds, femme d’influence s’il en est sous l’ère du One Man Chauve, depuis le 27 juillet 2005. Ce mariage, dit-il, n’est alors que l’épilogue d’une histoire longue histoire :«elle a enterré quatre maris. Je suis le cinquième. Même si nous n’avons été mariés que sept ans, nous avons été amants pendant vingt ans. Je vivais en France, et à chaque fois qu’elle y venait, nous étions ensemble…». On ne veut pas réveiller les morts, mais là, y’en a au moins quatre qui se sont retournés dans leur tombe !
DES MARABOUTS EN EMBUSCADE POUR EPOUSER LA VEUVE ET SON CARNET D’ADRESSES
Et il raconte : «c’est à l’occasion du décès de son quatrième mari, lorsque je suis venu lui présenter mes condoléances après le quarante-cinquième jour de veuvage qu’elle m’a interpellé en public, prétextant que le président Wade allait la marier à un marabout si je ne l’épousais pas. Ils étaient tous là, en embuscade, à attendre la fin du veuvage». Il prend son courage à deux mains et devient le cinquième époux de la veuve noire. Au début, tout roule. Retraité français, avec une pension confortable de 1.600 euros (soit un peu plus d’un million Cfa), il ne crache pas sur les menus avantages que lui procure ce mariage… En deux coups de fil et un froncement de sourcils d’Awa Diop, il se retrouve conseiller du ministre Koureychi Thiam qui ne sait pas comment dire non à la toute puissante patronne des femmes du Pds. D’ailleurs, elle le lui rend bien : «une fois, elle a déchiré dans le bureau du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, le décret qui limogeait Koureychi Thiam». Résultat des courses, Samba Coulibaly alias «Grand Coulou», se retrouve peinard avec un salaire de cinq cent mille francs et deux cent litres d’essence aux frais du contribuable, à se tourner les pouces. A peine s’il fait un tour au ministère de la Pêche, de temps à autres. Sauf pour aller en mission (merci pour les per diem), le ministre Koureychi Thiam ne le sollicite pas souvent. D’ailleurs, «Grand Coulou» n’a pas vraiment de temps à lui consacrer. Il vient d’acquérir un champ pour lequel Awa Diop signe le chèque de dix millions sans ciller… C’est fou, l’amour !
Mais ça, c’était avant, quand tout roulait tout seul. Sa propre fille, dans la foulée, qui vit en France, a failli passer ministre, si elle n’avait pas décliné l’offre. Parce qu’Awa Diop avait passé quelques coups de fil et avait rencontré le Père One Man Chauve à ce propos. Et puis, il y a toutes les petites combines auquel il prétend avoir assisté : «elle a fait recevoir par le président Wade Ousmane Samb, l’actuel président du Conseil régional, sous prétexte qu’il rallierait le Pds. Ils se sont partagé cinquante millions que le président leur a remis à l’occasion mais Ousmane Samb n’est jamais venu au Pds»… De la p’tite monnaie qui n’a rien à voir avec les montants bien plus colossaux qu’elle trimballait comme présidente des femmes du Pds : «en 2007, en pleine campagne électorale avec Macky Sall à l’intérieur du pays, elle m’a appelé pour me signaler qu’elle avait oublié la clé de son armoire à la maison. Elle n’avait pas encore de coffre-fort… Il y avait exactement 472 millions de francs dans l’armoire. J’ai pris tout mon temps pour les compter». Ah, la belle époque ! Awa Diop avait non seulement un appartement de trois chambres avec salon, dans les immeubles Sicap du Point E qui leur servira de bureaux pour leurs p’tites affaires, mais en plus, ils habitaient une villa de fonction en plein Plateau. Leurs voisins ? Du beau monde : des pontes du calibre de Joseph Ndong, Habib Sy… Ou même Mme Mbaye, l’assistante du président Wade en personne, excusez du peu !
LE PROCUREUR ALIOU NDAO DE LA CREI REFLECHIT DEPUIS TROP LONGTEMPS
Tout ça est bien loin. Lui et Awa Diop, ils se font face à présent, le couteau entre les dents, prêts à toutes les extrémités. Et ça va saigner ! A la guerre comme à la guerre, il en rajoute une couche : il vient de déposer devant le procureur de la République, une plainte pour «harcèlement perpétuel de coups de téléphone, de la dégradation de mon véhicule, et d’un dénigrement systématique auprès de mon entourage…». Oh, la vilaine ! Mais ça, c’est le hors d’œuvre. Le plat de résistance ? Le voici : «à ma demande, j’ai été reçu par le procureur Aliou Ndao de la Crei. Je lui ai relaté les faits sur l’évasion fiscale que Mme Awa Diop a commis. M. Ndao m’avait promis qu’il mènerait une enquête mais depuis le mois de juin, il n’a pas réagi. Je l’ai relancé sur l’affaire le 16 novembre mais pas de réponse». C’est connu, la justice et son infinie sagesse… Il enfonce le clou : «je dénonce Madame Awa Diop, suite à cette évasion et fraude fiscale. Comme preuve, nous avons ouvert ce compte à la Bnp Paribas Opéra il y a de cela trois ans pour un montant de cinquante millions de francs Cfa. Elle devait par la suite y déposer un montant de cinq cents millions Cfa. Mais quand la banque s’est aperçue que Mme Awa Diop était proche de l’ancien président, les cinquante millions lui ont été rendus sur son compte Bicis, filiale de la Bnp Paribas». Et là, c’est l’ancien ministre des Finances de Sa Rondeur Macky qui est désigné du doigt :«M. Amadou Kane, ancien Dg de la banque a fermé les yeux dessus. M. Kane, comme vous le savez, a été ministre des Finances du premier gouvernement de M. le président Macky Sall».
A présent qu’il a été dégommé, la voie est libre ? Verdict sous peu. Quant à la procédure de divorce qui s’est embourbée dans les méandres de cette tragi-comédie dégoulinante d’indécence, elle risque de se prolonger indéfiniment. La juge en charge de cette délicate affaire est en congé de …maternité. De quoi rendre optimiste : tout le monde n’est pas en instance de divorce !
Le p'tit railleur sénégalais
Une misère, n’est-ce pas, face au, heu, préjudice moral pour avoir été viré comme un malpropre du domicile conjugal, en plus de ses tableaux de collection qu’on a parqués au diable vauvert, en banlieue, ce qui les aurait détériorés. Pour commencer, elle lui aurait fait «une scène de ménage extraordinaire», après les révélations d’un certain Boubacar Guèye, un proche d’Awa Diop, sur de prétendues relations extraconjugales…
En représailles, selon «Grand Coulou», elle le vire de chez elle sans autre forme de procès, alors qu’il est malade et doit se rendre en France pour se faire soigner. A son retour, il préfère poser ses pénates chez son pote Abdou Aziz Diop, l’heureux mari de Maître Patricia Lake Diop. Le temps de se réorganiser. Il ne manque pas de ressorts, et finit par trouver l’âme sœur avec qui il emménage, en attendant de tourner une page définitive sur son passé sulfureux.
La riposte d’Awa Diop, qui ne s’en laisse pas compter (on ne vous apprend rien, n’est-ce pas, Me Mbaye-Jacques Diop ?), est fulgurante : elle demande le divorce aux torts exclusifs du mari déserteur pour abandon de domicile conjugal. Selon son avocat, elle s’est rendue compte qu’elle «s’est mariée avec un homme manipulateur et matérialiste qui semble oublier que l’obligation d’entretien du ménage pèse à titre principal sur le mari, conformément au code de la Famille». Conclusion : elle lui réclame dix millions de francs Cfa pour s’en consoler.
Lui, quelle que soit l’issue de cette passe d’armes de plus en plus glauque, il en a plus que ras-le-bol de ce ménage qui tourne à la tragédie. Il s’est marié avec Awa Diop, la présidente des femmes du Pds, femme d’influence s’il en est sous l’ère du One Man Chauve, depuis le 27 juillet 2005. Ce mariage, dit-il, n’est alors que l’épilogue d’une histoire longue histoire :«elle a enterré quatre maris. Je suis le cinquième. Même si nous n’avons été mariés que sept ans, nous avons été amants pendant vingt ans. Je vivais en France, et à chaque fois qu’elle y venait, nous étions ensemble…». On ne veut pas réveiller les morts, mais là, y’en a au moins quatre qui se sont retournés dans leur tombe !
DES MARABOUTS EN EMBUSCADE POUR EPOUSER LA VEUVE ET SON CARNET D’ADRESSES
Et il raconte : «c’est à l’occasion du décès de son quatrième mari, lorsque je suis venu lui présenter mes condoléances après le quarante-cinquième jour de veuvage qu’elle m’a interpellé en public, prétextant que le président Wade allait la marier à un marabout si je ne l’épousais pas. Ils étaient tous là, en embuscade, à attendre la fin du veuvage». Il prend son courage à deux mains et devient le cinquième époux de la veuve noire. Au début, tout roule. Retraité français, avec une pension confortable de 1.600 euros (soit un peu plus d’un million Cfa), il ne crache pas sur les menus avantages que lui procure ce mariage… En deux coups de fil et un froncement de sourcils d’Awa Diop, il se retrouve conseiller du ministre Koureychi Thiam qui ne sait pas comment dire non à la toute puissante patronne des femmes du Pds. D’ailleurs, elle le lui rend bien : «une fois, elle a déchiré dans le bureau du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, le décret qui limogeait Koureychi Thiam». Résultat des courses, Samba Coulibaly alias «Grand Coulou», se retrouve peinard avec un salaire de cinq cent mille francs et deux cent litres d’essence aux frais du contribuable, à se tourner les pouces. A peine s’il fait un tour au ministère de la Pêche, de temps à autres. Sauf pour aller en mission (merci pour les per diem), le ministre Koureychi Thiam ne le sollicite pas souvent. D’ailleurs, «Grand Coulou» n’a pas vraiment de temps à lui consacrer. Il vient d’acquérir un champ pour lequel Awa Diop signe le chèque de dix millions sans ciller… C’est fou, l’amour !
Mais ça, c’était avant, quand tout roulait tout seul. Sa propre fille, dans la foulée, qui vit en France, a failli passer ministre, si elle n’avait pas décliné l’offre. Parce qu’Awa Diop avait passé quelques coups de fil et avait rencontré le Père One Man Chauve à ce propos. Et puis, il y a toutes les petites combines auquel il prétend avoir assisté : «elle a fait recevoir par le président Wade Ousmane Samb, l’actuel président du Conseil régional, sous prétexte qu’il rallierait le Pds. Ils se sont partagé cinquante millions que le président leur a remis à l’occasion mais Ousmane Samb n’est jamais venu au Pds»… De la p’tite monnaie qui n’a rien à voir avec les montants bien plus colossaux qu’elle trimballait comme présidente des femmes du Pds : «en 2007, en pleine campagne électorale avec Macky Sall à l’intérieur du pays, elle m’a appelé pour me signaler qu’elle avait oublié la clé de son armoire à la maison. Elle n’avait pas encore de coffre-fort… Il y avait exactement 472 millions de francs dans l’armoire. J’ai pris tout mon temps pour les compter». Ah, la belle époque ! Awa Diop avait non seulement un appartement de trois chambres avec salon, dans les immeubles Sicap du Point E qui leur servira de bureaux pour leurs p’tites affaires, mais en plus, ils habitaient une villa de fonction en plein Plateau. Leurs voisins ? Du beau monde : des pontes du calibre de Joseph Ndong, Habib Sy… Ou même Mme Mbaye, l’assistante du président Wade en personne, excusez du peu !
LE PROCUREUR ALIOU NDAO DE LA CREI REFLECHIT DEPUIS TROP LONGTEMPS
Tout ça est bien loin. Lui et Awa Diop, ils se font face à présent, le couteau entre les dents, prêts à toutes les extrémités. Et ça va saigner ! A la guerre comme à la guerre, il en rajoute une couche : il vient de déposer devant le procureur de la République, une plainte pour «harcèlement perpétuel de coups de téléphone, de la dégradation de mon véhicule, et d’un dénigrement systématique auprès de mon entourage…». Oh, la vilaine ! Mais ça, c’est le hors d’œuvre. Le plat de résistance ? Le voici : «à ma demande, j’ai été reçu par le procureur Aliou Ndao de la Crei. Je lui ai relaté les faits sur l’évasion fiscale que Mme Awa Diop a commis. M. Ndao m’avait promis qu’il mènerait une enquête mais depuis le mois de juin, il n’a pas réagi. Je l’ai relancé sur l’affaire le 16 novembre mais pas de réponse». C’est connu, la justice et son infinie sagesse… Il enfonce le clou : «je dénonce Madame Awa Diop, suite à cette évasion et fraude fiscale. Comme preuve, nous avons ouvert ce compte à la Bnp Paribas Opéra il y a de cela trois ans pour un montant de cinquante millions de francs Cfa. Elle devait par la suite y déposer un montant de cinq cents millions Cfa. Mais quand la banque s’est aperçue que Mme Awa Diop était proche de l’ancien président, les cinquante millions lui ont été rendus sur son compte Bicis, filiale de la Bnp Paribas». Et là, c’est l’ancien ministre des Finances de Sa Rondeur Macky qui est désigné du doigt :«M. Amadou Kane, ancien Dg de la banque a fermé les yeux dessus. M. Kane, comme vous le savez, a été ministre des Finances du premier gouvernement de M. le président Macky Sall».
A présent qu’il a été dégommé, la voie est libre ? Verdict sous peu. Quant à la procédure de divorce qui s’est embourbée dans les méandres de cette tragi-comédie dégoulinante d’indécence, elle risque de se prolonger indéfiniment. La juge en charge de cette délicate affaire est en congé de …maternité. De quoi rendre optimiste : tout le monde n’est pas en instance de divorce !
Le p'tit railleur sénégalais