Restée égale à elle-même, elle se bat avec ses armes malgré ses déficits intellectuels. Le président Wade a révélé même un jour que si Awa Diop avait été instruite, il en aurait fait son Premier ministre. C’est dire ce que représente la Rufisquoise aux yeux du chef de l’Etat. Car, cette dame est encore l’une des rares libérales capable de dire ses vérités en face à Wade. Sa loyauté n’est plus à prouver. Le Pds, elle le connait du bout des doigts. Elle a été de toutes les batailles. Elle était là dans les années de braise quand son Rufisque natal était sous les mains des socialistes et du tout-puissant Mbaye Jacques Diop. Awa Diop a toujours revendiqué son wadisme et à son appartenance au Pds. Courtisée jadis par les socialistes, elle n’a jamais cédé. Aujourd’hui, elle fustige l’attitude des transhumants et ne manque jamais de le dire au président Wade. Porte-voix des militants authentiques du Pds, elle a gardé une certaine aura parce que proche de ce petit-peuple dont elle est issue. Les ministres fainéants, les députés laxistes, les conseillers aériens, tout le monde en prend pour son grade dans le discours d’Awa Diop. Elle qui est prête à tous les sacrifices pour porter haut l’œuvre de son mentor ne comprend pas l’attitude de certains. Elle rêvait d’un Pds fort, débarrassé des transhumants et capable de durer 50 ans au pouvoir. En son temps, elle a été meurtrie par les départs d’Idrissa Seck, Macky Sall et Aminata Tall. Mais que pouvait-elle faire ? Quand comme elle on ne doit sa légitimité qu’à une loyauté de tous les instants, on ne peut que jouer un rôle d’alerte. Députée et présidente nationale des femmes libérales, elle ne peut espérer mieux au vu de son Cv. Mais cela suffit déjà à cette pasionaria pour se tenir prête pour l’ultime combat de Wade. Comme peu de libéraux, elle est dotée d’une capacité de résistance que lui jalousent même ses propres partisans. Wade lui reconnait cela. Awa Diop est l’une des dernières icônes de ce Pds qui ne se refera pas.
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