Soleil-Pourquoi les gens éprouvent le désir de filmer leurs ébats sexuels?
Il faut dire que ce fait n’est pas forcément le fruit d’un désir, certains le conçoivent comme un besoin, certes non nécessaire au vu de ses éventuelles conséquences. Désir ou besoin, la tendance est réelle. On a raccourci l’espace grâce aux médias sociaux, pour avoir la même possibilité de vie intime que les couples présents dans une maison ou une chambre. Si la technologie a pour vocation de lever les obstacles techniques en utilisant les lois scientifiques, les réseaux sociaux semblent bien se positionner comme une solution de l’assouvissement des désirs sexuels à travers les vidéos ou des messages érotiques audio ou écrits. Comme pour dire qu’il y a une certaine facilité de vécu sexuel à distance, à travers le visionnage de ces contenus.
Est-ce que l’intimité du rapport est trahi dans ces cas ?
La trahison de l’intimité sexuelle dépend de la conception des partenaires sexuels. Pour certains, ce n’est pas grave de filmer ses ébats ou sa nudité. Si toutefois l’un des partenaires n’est pas du même avis, alors forcément ,il y a trahison de l’intimité. Mais, en général, dans la conscience collective, cela est bien une trahison de l’intimité puisque la sexualité est perçue comme une affaire très privée.
Cette tendance ne traduit-elle pas une altération des valeurs de la société?
Effectivement, cette tendance rend compte du niveau de dépravation des valeurs. Le privé et l’intime ont cédé la place au libertinage. L’avènement des réseaux sociaux inscrit nos sociétés dans le lot de celles sans fondement.
Du consentement au chantage
Filmer des ébats sexuels est une pratique qui ne sort pas du cadre législatif sénégalais. « Depuis 2008, le législateur sénégalais travaille sur des lois relatives au numérique. Il s’est attelé à mettre sur place une loi sur la protection des données à caractère personnel, la cybercriminalité, la cryptologie et la loi d’orientation de la Société de l’Information », renseigne Ibrahima Sow, consultant en données personnelles et en cybersécurité.
Selon ce dernier, ces lois visent la sensibilisation, la lutte contre le vol de données et surtout, le respect de la vie privée découlant des données personnelles. Celles-ci désignent tout élément permettant d’identifier une personne physique. Il peut s’agir de photos, de pièces d’identité… Ces données sont extrêmement protégées.
Filmer les ébats sexuels avec consentement en tant que tel, ne constitue pas un délit au Sénégal. « La répression intervient dès lors que l’un des partenaires ou une tierce personne décide de se servir de ces films aux fins de chantage ou de les publier sans consentement des personnes sur le fichier », précise Ibrahima Sow. Par contre, si les personnes sur la vidéo ont consenti à publier la vidéo sur un site pornographique ou sur d’autres plateformes, cet acte n’est pas punissable par la loi.
Il faut dire que ce fait n’est pas forcément le fruit d’un désir, certains le conçoivent comme un besoin, certes non nécessaire au vu de ses éventuelles conséquences. Désir ou besoin, la tendance est réelle. On a raccourci l’espace grâce aux médias sociaux, pour avoir la même possibilité de vie intime que les couples présents dans une maison ou une chambre. Si la technologie a pour vocation de lever les obstacles techniques en utilisant les lois scientifiques, les réseaux sociaux semblent bien se positionner comme une solution de l’assouvissement des désirs sexuels à travers les vidéos ou des messages érotiques audio ou écrits. Comme pour dire qu’il y a une certaine facilité de vécu sexuel à distance, à travers le visionnage de ces contenus.
Est-ce que l’intimité du rapport est trahi dans ces cas ?
La trahison de l’intimité sexuelle dépend de la conception des partenaires sexuels. Pour certains, ce n’est pas grave de filmer ses ébats ou sa nudité. Si toutefois l’un des partenaires n’est pas du même avis, alors forcément ,il y a trahison de l’intimité. Mais, en général, dans la conscience collective, cela est bien une trahison de l’intimité puisque la sexualité est perçue comme une affaire très privée.
Cette tendance ne traduit-elle pas une altération des valeurs de la société?
Effectivement, cette tendance rend compte du niveau de dépravation des valeurs. Le privé et l’intime ont cédé la place au libertinage. L’avènement des réseaux sociaux inscrit nos sociétés dans le lot de celles sans fondement.
Du consentement au chantage
Filmer des ébats sexuels est une pratique qui ne sort pas du cadre législatif sénégalais. « Depuis 2008, le législateur sénégalais travaille sur des lois relatives au numérique. Il s’est attelé à mettre sur place une loi sur la protection des données à caractère personnel, la cybercriminalité, la cryptologie et la loi d’orientation de la Société de l’Information », renseigne Ibrahima Sow, consultant en données personnelles et en cybersécurité.
Selon ce dernier, ces lois visent la sensibilisation, la lutte contre le vol de données et surtout, le respect de la vie privée découlant des données personnelles. Celles-ci désignent tout élément permettant d’identifier une personne physique. Il peut s’agir de photos, de pièces d’identité… Ces données sont extrêmement protégées.
Filmer les ébats sexuels avec consentement en tant que tel, ne constitue pas un délit au Sénégal. « La répression intervient dès lors que l’un des partenaires ou une tierce personne décide de se servir de ces films aux fins de chantage ou de les publier sans consentement des personnes sur le fichier », précise Ibrahima Sow. Par contre, si les personnes sur la vidéo ont consenti à publier la vidéo sur un site pornographique ou sur d’autres plateformes, cet acte n’est pas punissable par la loi.