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BAL Dakar 2022: Mor Bassine Niang, SG ANPS exhorte à une implication de beaucoup plus de pays dans l'organisation

Rédigé par leral.net le Mercredi 9 Mars 2022 à 17:36 | | 0 commentaire(s)|

Mor Bassine Niang, secrétaire général de l’Association nationale de la presse sportive (Anps), a considéré que la BAL est une compétition qui arrive à son heure pour l'Afrique. Surtout, pour les jeunes Africains qui rêvent parfois, de s'expatrier. Le journaliste sportif, estimant que 12 sur 54 pays, c'est un peu limite, exhorte à perfectionner et à impliquer beaucoup plus de pays dans l'organisation.


Leral: Quelle appréciation faites-vous de la BAL Dakar 2022 ?

Mor Bassine Niang: La BAL est une vitrine pour montrer leur talent afin de jouer des matchs de haut niveau et pourquoi pas, intégrer leur sélection nationale. Nous l'avons vu l'année passée avec Bamba Diallo et Mamadou Faye de l'AS Douanes, qui ont pu jouer l'Afrobasket 2021 à Kigali (Rwanda). Je crois que c'est une belle compétition, la NBA et la FIBA ont vu juste, en créant cette ligue Africaine qui, à mon avis, va se développer au fil des années. Nous en sommes à la deuxième Édition en deux (2) ans. Et, nous constatons déjà l'engouement qu'elle suscite partout en Afrique, vu que les 54 pays du continent sont engagés dans ses éliminatoires, avant d'avoir le top 12 pour la phase finale. Je pense que c'est une bonne chose.

Certains internautes constatent que seuls deux joueurs champions de l'année passée avec le DUC, sont sur le parquet. Ne pensez vous pas que ce soit un problème pour le basket local ?

Non, je ne suis pas pouvoir être en phase avec cette remarque. Il y a plus de 2 joueurs sur la feuille de match. Nous avons le capitaine Abdul Abdourahmane Diop, Thierno Ibrahima Niang, Bassirou Bâ qui sont dans cette équipe du DUC. Il y a egalement d'autres joueurs Jean Christophe Gomis. Ca fait déjà, quatre joueurs, voire même cinq. C'est l'ossature de l'année passée qui est là.

Certes, il y a des recrues comme Abraham Sié, Jordan, Shadrack etc… Je pense que sur les treize joueurs sélectionnés par le coach Adjivon, l'ossature de l'année passée, voire même des deux précédentes années, est bien présente. Pour la défaite lors du premier match, ils ont manqué de lucidité. Ils n'ont pas défendu. Et, ils ont donné des paniers faciles à l'adversaire . Certaines erreurs dans le haut niveau se payent cash. En face, ils n'ont pas trouvé la solution face à la défense guinéene. C'est ce qui a crée ce déséquilibre et fait prendre une branlée au troisième quart temps. Ils prennent un 26 à 7 en 8mn de jeu, c'est énorme.

On ne peut gagner un match de basket avec autant de largesses défensives, en prenant des tirs hasardeux, des pertes de balles. Ils doivent corriger pour revenir plus fort, lors des quatre 4 prochaines sorties. Ce sera quatre finales et ils leur faudra gagner au moins 3, pour espérer se qualifier pour la seconde phase, prévue au mois de mai à Kigali.

Quelles sont les limites et perspectives de la BAL?


Il faut savoir que la BAL va s'arrêter après la deuxième édition. Donc, on ne peut parler de limites pour le moment. Mais pour les perspectives, sur les 54 pays du continent, si on parvient à avoir plus de participants à la phase finale, ca fera un bon maillage et une meilleure représentativité dans les 2, voire les 3 prochaines années. Sur les 54 pays que compte le continent, on a juste douze en phase finale. En ce moment, on pourra dire que la BAL est presente un peu partout et tous les clubs Africains peuvent y participer.

Il faudra perfectionner et impliquer beaucoup plus de pays dans l'organisation. Car, 12 sur 54 pays, c'est un peu limite. Pour le moment, il n'y a que le Sénégal, le Rwanda et l'Egypte qui vont l'accueillir. Pourquoi pas la Tunisie, le Maroc ou même l'Afrique du Sud ?

Même si déjà, des éliminatoires se jouent en Afrique du Sud et au Cameroun. Ces équipes doivent se doter d'infrastructures comme Dakar Arena, comme Kigali Arena pour pouvoir abriter la BAL. L'organisation d'une telle compétition, requiert de la logistique. Sans ces pré-requis, la BAL ne pourrait se déplacer dans ces pays.

La BAL version féminine, vous en pensez quoi?

C'est déjà en gestation au niveau de la NBA-AFRIQUE et également à la FIBA. Tout comme, nous avons déjà la WNBA. C'est clair que dans quelques années, ces compétitions Africaines féminines vont renaître. Depuis deux ans, on n'a plus de compétition africaine féminine en club. Il faudra redynamiser ces compétitions. La FIBA doit plus s’impliquer. Si aujourd’hui, on prend l'exemple d'un club sénégalais qui ne peut participer à une compétition africaine féminine, c'est tout simplement, parce que derrière, il n’y a pas cette assistance de la FIBA.

La forte exigence des clubs aujourd’hui, est de passer à 24 équipes pour la phase finale. C'est tout simplement parce que la NBA Afrique a su mettre les moyens dans cette compétition, pour susciter l'intérêt de ces clubs. Il faudra aussi que la FIBA trouve les moyens néccessaires pour d'abord, impliquer les fédérations et ensuite, les accompagner. On ne peut pas jouer une coupe d’Afrique, la gagner et récolter seulement, un trophée et des médailles.




Entretien réalisé par Sabirane Seck
Envoyé spécial de Leral à la BAL Dakar 2022