Vous venez d’être élu meilleur artiste musicien au «Super Star», comment vous avez accueilli cette récompense ?
C’est avec un énorme plaisir. Déjà, je ne peux plus sortir comme avant depuis mon succès, et lorsque je suis allé à Diourbel, le mercredi dernier, j’ai été accueilli par une foule immense. Comme un président de la République, et un cortège m’a escorté depuis Bambey.
Quelle appréciation faîtes-vous de cette compétition ?
«Super Star» a dépassé mes attentes, car je n’espérais pas y gagner tous ces privilèges. J’ai beaucoup appris de cette épreuve, car elle m’a permis de changer de comportement et d’habitude.
Qu’est-ce que cela a changé en vous ?
Chez moi, je restais jusqu’à l’aube avant de dormir, et c’est différent de la vie qui nous a été imposée au village de la compétition. Car, non seulement nous avons changé nos habitudes, mais surtout, nous y avons appris à dire la vérité quelles que soient les circonstances.
Et comment vos horaires étaient définis dans ce village de «Super Star» ?
C’était très rigoureux et les ordres devaient être appliqués à la lettre. A minuit, tout le monde était au lit. Ensuite, le matin, on se réveillait à 10h pour aller à notre entraînement quotidien, avant de revenir pour prendre le petit-déjeuner. Et après cela, on retournait à nos répétitions respectives. Cela nous a aidé à adopter le comportement et les qualités que doit avoir un artiste, notamment la ponctualité et la manière de parler.
Mais qu’est-ce qui vous a poussé à participer à cette compétition ?
J’ai vu la publicité à la télé ainsi que les critères de participation au casting. C’est ainsi que j’ai appelé et on m’a donné le numéro 00475. Ensuite, je suis allé au Killy Night, le 1er avril dernier, où la présentation avait lieu. Mais j’y suis parti seul, puisque les personnes à qui j’avais demandé de m’accompagner n’ont pas voulu venir.
Et comment vous avez vécu votre apparition devant le public du Killy ?
C’était émouvant, car j’ai dû attendre jusqu’aux ultimes instants pour monter sur scène, lorsqu’on a posé une question concernant un morceau. J’ai donné la réponse et Dj Boub’s m’a encouragé en me demandant de montrer ce que j’étais capable de faire. Mais au moment de faire ma prestation, la salle était à moitié vide à cause de l’heure tardive. Mais heureusement pour moi, le jury a bien apprécié ma prestation lors de laquelle j’ai chanté deux morceaux : l’un en l’honneur de ma mère et l’autre pour les étudiants.
Comment êtes-vous entré dans la musique ?
J’ai commencé par la danse, ensuite j’ai chanté dans les cérémonies de mariage et de baptême. Et j’ai beaucoup souffert dans l’art. Il m’arrivait souvent d’être recalé aux portes des boîtes de nuit. J’étais donc obligé de payer le billet pour entrer. Et quand je voulais monter sur scène, j’étais repoussé. C’était très dur. En un moment donné, j’ai même voulu tout arrêter pour me concentrer sur les baptêmes et les mariages.
Qu’est-ce qui vous a le plus motivé à choisir la musique ?
J’ai toujours aimé la musique et j’apprécie beaucoup certains artistes. Mais celui qui m’a le plus fait aimé la musique, c’est feu Ndongo Lô. Car comme moi, il était quelqu’un issu d’une famille modeste et qui avait l’ambition de réussir. Et des gens me disent que nous avons un destin similaire, car nous avons été tous les deux expulsés de chez nous à cause de la musique.
Mais êtes-vous devenu célèbre grâce aux Indous que vous imitez ? Comment vous est venu cet amour de cette musique qui n’est pas de chez nous ?
L’amour de la musique indoue m’est venu des films indous que je regardais lorsque j’étais encore enfant. J’imitais les acteurs comme Aminta Bachan et les gens m’encourageaient en me disant que j’avais une belle voix. Et quand mon père entendait cela, il me corrigeait sévèrement.
Donc, vous avez dû rencontrer des difficultés au sein de votre famille ?
Bien sûr, car je suis issu d’une famille qui ne fait pas de la musique. Mon père a été baptisé par Serigne Touba qui lui a donné le même prénom que le sien (Khadim, Ndrl), et il ne nous a enseigné que le Saint Coran et les «Khassaïdes» de Serigne Touba. A plusieurs reprises, j’ai dû quitter chez moi vers 4 heures du matin pour aller dormir chez une tante.
Et est-ce que vous avez fait des études ?
Non, je n’ai pas fréquenté l’école. J’étais marchand ambulant. Et pour écouler ma marchandise, je chantais. Cela faisait plaisir à des gens, certains pleuraient et me donnaient de l’argent, en me conseillant de me consacrer uniquement à la chanson. J’allais dans les loumas (marché hebdomadaires, ndlr) de Bambey Takh et de Bambey Sérère, à Keur Ibra Yacine, etc.
Est-ce que vous avez l’ambition de continuer dans la musique après «Super Star» ?
Je n’ai pas participé à «Super Star» pour l’aventure, mais pour faire de la musique un métier et aider mes parents. Je suis jeune et j’ai l’ambition d’aider ma famille, surtout ma mère qui a beaucoup souffert.
Actuellement, il y a beaucoup de jeunes talents sur la scène musicale sénégalaise. Est-ce que cela ne vous fait pas peur ?
Je n’ai pas peur de la concurrence. Je rends grâce au Bon Dieu, car j’ai déjà un succès que beaucoup d’artistes n’ont pas la chance d’avoir. Mais j’entretiens de bonnes relations avec ces jeunes artistes, à l’instar d’Abou Thioubalo et Wally Seck, qui font du bon boulot.
xibar
C’est avec un énorme plaisir. Déjà, je ne peux plus sortir comme avant depuis mon succès, et lorsque je suis allé à Diourbel, le mercredi dernier, j’ai été accueilli par une foule immense. Comme un président de la République, et un cortège m’a escorté depuis Bambey.
Quelle appréciation faîtes-vous de cette compétition ?
«Super Star» a dépassé mes attentes, car je n’espérais pas y gagner tous ces privilèges. J’ai beaucoup appris de cette épreuve, car elle m’a permis de changer de comportement et d’habitude.
Qu’est-ce que cela a changé en vous ?
Chez moi, je restais jusqu’à l’aube avant de dormir, et c’est différent de la vie qui nous a été imposée au village de la compétition. Car, non seulement nous avons changé nos habitudes, mais surtout, nous y avons appris à dire la vérité quelles que soient les circonstances.
Et comment vos horaires étaient définis dans ce village de «Super Star» ?
C’était très rigoureux et les ordres devaient être appliqués à la lettre. A minuit, tout le monde était au lit. Ensuite, le matin, on se réveillait à 10h pour aller à notre entraînement quotidien, avant de revenir pour prendre le petit-déjeuner. Et après cela, on retournait à nos répétitions respectives. Cela nous a aidé à adopter le comportement et les qualités que doit avoir un artiste, notamment la ponctualité et la manière de parler.
Mais qu’est-ce qui vous a poussé à participer à cette compétition ?
J’ai vu la publicité à la télé ainsi que les critères de participation au casting. C’est ainsi que j’ai appelé et on m’a donné le numéro 00475. Ensuite, je suis allé au Killy Night, le 1er avril dernier, où la présentation avait lieu. Mais j’y suis parti seul, puisque les personnes à qui j’avais demandé de m’accompagner n’ont pas voulu venir.
Et comment vous avez vécu votre apparition devant le public du Killy ?
C’était émouvant, car j’ai dû attendre jusqu’aux ultimes instants pour monter sur scène, lorsqu’on a posé une question concernant un morceau. J’ai donné la réponse et Dj Boub’s m’a encouragé en me demandant de montrer ce que j’étais capable de faire. Mais au moment de faire ma prestation, la salle était à moitié vide à cause de l’heure tardive. Mais heureusement pour moi, le jury a bien apprécié ma prestation lors de laquelle j’ai chanté deux morceaux : l’un en l’honneur de ma mère et l’autre pour les étudiants.
Comment êtes-vous entré dans la musique ?
J’ai commencé par la danse, ensuite j’ai chanté dans les cérémonies de mariage et de baptême. Et j’ai beaucoup souffert dans l’art. Il m’arrivait souvent d’être recalé aux portes des boîtes de nuit. J’étais donc obligé de payer le billet pour entrer. Et quand je voulais monter sur scène, j’étais repoussé. C’était très dur. En un moment donné, j’ai même voulu tout arrêter pour me concentrer sur les baptêmes et les mariages.
Qu’est-ce qui vous a le plus motivé à choisir la musique ?
J’ai toujours aimé la musique et j’apprécie beaucoup certains artistes. Mais celui qui m’a le plus fait aimé la musique, c’est feu Ndongo Lô. Car comme moi, il était quelqu’un issu d’une famille modeste et qui avait l’ambition de réussir. Et des gens me disent que nous avons un destin similaire, car nous avons été tous les deux expulsés de chez nous à cause de la musique.
Mais êtes-vous devenu célèbre grâce aux Indous que vous imitez ? Comment vous est venu cet amour de cette musique qui n’est pas de chez nous ?
L’amour de la musique indoue m’est venu des films indous que je regardais lorsque j’étais encore enfant. J’imitais les acteurs comme Aminta Bachan et les gens m’encourageaient en me disant que j’avais une belle voix. Et quand mon père entendait cela, il me corrigeait sévèrement.
Donc, vous avez dû rencontrer des difficultés au sein de votre famille ?
Bien sûr, car je suis issu d’une famille qui ne fait pas de la musique. Mon père a été baptisé par Serigne Touba qui lui a donné le même prénom que le sien (Khadim, Ndrl), et il ne nous a enseigné que le Saint Coran et les «Khassaïdes» de Serigne Touba. A plusieurs reprises, j’ai dû quitter chez moi vers 4 heures du matin pour aller dormir chez une tante.
Et est-ce que vous avez fait des études ?
Non, je n’ai pas fréquenté l’école. J’étais marchand ambulant. Et pour écouler ma marchandise, je chantais. Cela faisait plaisir à des gens, certains pleuraient et me donnaient de l’argent, en me conseillant de me consacrer uniquement à la chanson. J’allais dans les loumas (marché hebdomadaires, ndlr) de Bambey Takh et de Bambey Sérère, à Keur Ibra Yacine, etc.
Est-ce que vous avez l’ambition de continuer dans la musique après «Super Star» ?
Je n’ai pas participé à «Super Star» pour l’aventure, mais pour faire de la musique un métier et aider mes parents. Je suis jeune et j’ai l’ambition d’aider ma famille, surtout ma mère qui a beaucoup souffert.
Actuellement, il y a beaucoup de jeunes talents sur la scène musicale sénégalaise. Est-ce que cela ne vous fait pas peur ?
Je n’ai pas peur de la concurrence. Je rends grâce au Bon Dieu, car j’ai déjà un succès que beaucoup d’artistes n’ont pas la chance d’avoir. Mais j’entretiens de bonnes relations avec ces jeunes artistes, à l’instar d’Abou Thioubalo et Wally Seck, qui font du bon boulot.
xibar