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BBY: Papa Mahawa Diouf, coordonnateur de la Cellule de Communication, sur les questions d’actualité

Dans cet entretien, Pape Mahawa Diouf regrette le traitement mensonger de France 24 sur la sortie de Birame Soulèye Diop et répond sèchement aux menaces de Ousmane Sonko, de perturber la prochaine élection présidentielle.


Rédigé par leral.net le Mercredi 12 Juillet 2023 à 18:06 | | 0 commentaire(s)|

Voici quelques extraits

Le gouvernement Sénégal dénonce une couverture médiatique “tendancieuse” de l’actualité politique au Sénégal par la chaîne de télévision France 24. Qu'est-ce que cela vous inspire ?

Les Sénégalais ont tous observé la déclaration de monsieur Birame Soulèye Diop? qui a accusé un chef d'État voisin, Alassane Ouattara, d'avoir assassiné un de ses dauphins pour pouvoir avoir un troisième mandat. Il a également appelé à être vigilant quant à la volonté du Président Macky Sall d'empoisonner ses dauphins. C'est de cela qu'il s'agit. Comment de cette expression-là, France 24 peut en tirer des conséquences pour dire que M. Diop a juste donné son avis sur la déclaration du président (au sujet du troisième mandat) ?

C'est un traitement mensonger et extrêmement tendancieux. Donc, les rappeler à l'ordre par l'autorité en charge de cette question, ne peut pas susciter d'émotion outre mesure. France 24 est un média comme les autres. Dans d'autres pays qui n’ont pas le même modèle de démocratie d'opinion comme le nôtre, ils ont été virés manu militari. Les journalistes du “Monde” et de “Libération” ont été expulsés du Burkina Faso. Au Mali, RFI et France 24 sont suspendus. En Guinée, le correspond de RFI et de l'AFP avait été suspendu également. Nous ne sommes pas dans ça. Mais si un média connu commet des fautes inacceptables, en posant des allégations mensongères…

Voulez-vous vous dire que ce média français a un objectif caché… ?

Non. C'est un média qui a commis une faute comme tout autre média. Et l'autorité en charge de la question, est tout à fait en droit de le rappeler à l'ordre. C'est aussi simple que ça. Il n'y a pas autre chose. Nous parlons de faits concrets. C'est inhabituel. F24, quand même, reste une chaîne sérieuse. De tels errements ne sont pas à son image.

Pour revenir sur l'élection présidentielle à venir, Ousmane Sonko dit que s'il n'y participe pas, il y aura le chaos. Qu'en pensez-vous ?

Ousmane Sonko a l'habitude de proférer des menaces. Il menace systématiquement tout le monde. Je pense que ça révèle quelques dysfonctionnements chez lui. Il faut qu'il arrête de penser que les gens ont peur. Les Sénégalais iront aux élections le 25 février 2024, avec ou sans Ousmane Sonko. Ils choisiront leur nouveau dirigeant dans le respect des lois et des règlements. La citoyenneté sénégalaise est achevée. Les pères fondateurs ont travaillé à bâtir une nation debout et vivante. La République du Sénégal a les moyens et se donnera les moyens de se défendre contre les forces occultes. Nous appelons aussi les Sénégalais à un sursaut citoyen. Il n'est pas normal que certaines organisations de la société civile n'arrêtent pas Ousmane Sonko, lorsqu'il fait des déclarations de ce genre.

Qu'est-ce que ça signifie, “si ce n'est pas moi, c'est le chaos” ?

Le Président Macky Sall avait bel et bien le droit d'être candidat, mais il fait le choix de ne pas l'être. Il a honoré ce choix, d'abord parce qu'il n'est pas question qu'il se dédise. Deuxièmement, il dit : “Je ne suis pas exceptionnel. Il y a plusieurs autres gens qui peuvent diriger et servir le Sénégal.” Lorsqu'on est à ce niveau de vision, on ne dira jamais “si je ne participe pas, ce sera un chaos indescriptible”. Le peuple attend Ousmane Sonko fermement. Nous appelons l'État à ne ménager aucun effort et à réunir toutes les ressources républicaines, pour faire respecter l'État de droit et les institutions.


Ousmane Wade