Les Sénégalais s’étant d’abord affranchis de l’ancien régime socialiste cinquantenaire, ont étrillé une wadienne dérive monarchique à travers un système démocratique conquis de haute lutte.
La première alternance de 2 000, à la faveur d’un SOPI plein d’espoir, nonobstant les clignotants qui s’affichaient au vert après une longue période d’ajustement structurel, le Président Wade avait bénéficié d’une période grâce lyrique avec le slogan épiquement protecteur « bayyi leen gorgi mu liggey !»
Paradoxalement, la situation née de la seconde alternance hardie et complexe de 2012, n’a eu point de répit, tant les attentes urgentes étaient nombreuses, les agendas et priorités confus. Cette situation délicate combinée au très grand désastre légué par le défunt- régime libéral est banalisée expressément et exagérément par une certaine revue de la presse catastrophiste : « Rewmi dafa macky » .
Cette réplique caricaturale , dans un contexte de traque des bien mal acquis a masqué l’importante volonté de rupture de l’actuelle équipe qui a eu comme crédo la gouvernance sobre et vertueuse.
Les libéraux tristement défaits et aidés par une presse partisane ont vite exigé du nouveau-né une marche rapide, après une grossesse de dix mois ( 23 juin 2011 au 25 mars 2012), trois dures périodes de travail (la validation de la candidature anticonstitutionnelle en janvier , la campagne électorale très mouvementée en février, et l’intervention césarienne concertée en mars).
La délivrance nocturne a-t-elle empêché de constater les tâches (stigmates et séquelles wadiens) et de planifier les tâches urgentes de redressement financier et refondation nationale ?
BBY une coalition électorale à l’épreuve
Bientôt vingt mois d’exercice du pouvoir. Vingt mois de gouvernance concertée. Le pays va relativement bien mais BBY vascille.
Et tout compte fait, le Président Macky Sall aura sans conteste respecté ses engagements : « gagner ensemble et gouverner ensemble ». Le charme de la politique étant le respect de la parole donnée !
La coalition BBY aura jusque là tenu tant bien que mal.
Cependant, elle n’a rien de comparable à la coalition FAL de 2 000. Le Président Abdoulaye Wade qui en moins d’un an s’était débarrassé de ses deux alliés Dansokho et Niasse et plus tard des autres. L’absence de solidarité des anciens de la CA 2 000 a beaucoup contribué au processus de « monarchisation » qui a débuté avec le referendum de 2001 qui a instauré la très contestée et mortelle constitution wadienne !
La sortie récente de Idrissa Seck de la coalition BBY (ses deux ministres étant au gouvernement et ses dix députés siégeant à l’Assemblée Nationale), semble s’inscrire dans une logique de positionnement électoraliste pour la présidentielle de 2017.
La surmédiatisation et la surenchère de l’action gouvernementale créent un flou manifeste qui entrave les nouvelles perspectives que la seconde alternance pourrait bien offrir.
La réalité politique, économique et sociale que vit actuellement le peuple sénégalais interpelle ainsi toute la classe politique.
Au moment où quelques pans de la société souffrent conjoncturellement de pauvreté, de chômage, de problèmes des inondations, de l’eau, de santé et d'éducation, la priorité chez nos hommes politiques est de réfléchir ensemble pour trouver des solutions efficaces et durables et rompre avec les querelles politiciennes et autres subtilités malveillantes de conquête ou conservation du pouvoir.
L’équation des forces politiques ou le pari de l’anticipation !
« Si le Président de la République, Macky Sall a décidé de remanier le gouvernement, c’est dans un souci de plus d’efficacité et de cohérence de l’action gouvernementale » avait déclaré le Directeur de Cabinet du Président de la République Abdoul Aziz Tall.
Ce dernier remaniement constitue une nouvelle orientation et, est un signal fort explicite de la volonté du Président de répondre aux besoins pressants des populations d’une part, mais aussi de faire bouger les lignes d’alliances politiques d’autre part.
La coalition BBY est devenue stérile et donc caduque.
La coalition BSS est périmée et menaçante donc dangereuse.
La coalition MACKY 2012 est très pesante et exigeante donc écrasante.
L’association M23 formalisée est délaissée donc peu performante.
La coalition BBY doit s’adapter aux exigences du moment et disparaitre car étant constituée de coalitions électorales, n’ayant pas une base programmatique claire d’où cette incapacité à convaincre et à mobiliser. Les cadres politiques y sont par délégation coalisée et n’obéissent et ne rendent compte aux instances de leur parti originel. La précarité, l’opacité et l’inefficacité caractérisent le présent de cette coalition BBY.
C’est presque la boue, l’embourbement dans le paysage politique avec des issues incertaines voire dangereuses et d’où la nécessité d’une réflexion sur ce présent. Autrement dit il faut envisager les choses du point de vue de l’avenir, dans leur négation fatale et leur destruction nécessaire pour paraphraser l’autre.
L’APR, le troisième larron des dernières échéances risque de ne pas survivre à Macky Sall, en dépit de sa position de pouvoir et sa volonté manifeste de massification.
Le très PS, très diminué, avec un combat à distance entre Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall (qui pourrait bien se contenter d’un second mandat à la tête de la Mairie de Dakar en attendant 2022), aura du mal à se maintenir au sein des Collectivités locales gagnées par le BSS en 2009.
L’AFP avec un Moustapha Niasse en devoir de gratitude envers Macky Sall et BSS ne sait que faire avec ses poulains qui se cherchent timidement.
Le PIT avec Maguette Thiam et LD avec Mamadou Ndoye tentent inlassablement de sécuriser un processus inévitable de renouvellement générationnel au sein de leur formation et une recomposition potentielle de la gauche divisée.
Le REWMI de Idrissa Seck, traverse une crise de leadership et de positionnement.
La Société Civile et les mouvements citoyens à vocation politique ou citoyenne en pleine mutation essayent de se faire une nouvelle voie.
Le PDS milliardairement émietté est en décrépitude et espère un regroupement de la famille libérale pour se soustraire de la traque et se repositionner sur la scène politique en une opposition crédible.
L’incertitude plane sur le landerneau politique sénégalais!
Une mutation inévitable
Notre démocratie se doit d’être revitalisée par un remodelage de l’échiquier politique et une adaptation des partis politiques aux exigences de l’heure.
La démocratie - le pouvoir pour le peuple et par le peuple - rend obligatoire la participation et le contrôle permanent des actes des décideurs. C’est dire qu’il faut former, informer les militants, les consulter et les amener à gérer ensemble donc dans la transparence.
Les médias doivent contribuer pleinement à rendre cette démocratie vivante car la participation du plus grand nombre d'habitants aux décisions une garantie pour la pérennité des projets ! « leepu ñep lune kune nga ca ! » disait Aby Gana la chanteuse.
Dans ce contexte précis, une nouvelle alliance des forces républicaines doit nécessairement voir le jour pour être le creuset d’un dialogue fécond au sein de la majorité présidentielle d’une part et des forces patriotiques d’autre part. Cette nouvelle alliance pourrait s’inscrire dans l’optique d’un programme consensuel de transition continuée autour de l’actuel Président de tous les sénégalais.
Ces forces républicaines doivent prendre conscience de leur responsabilité historique dans la réalisation des changements auxquels aspire le peuple sénégalais. Les changements ne peuvent se faire que dans une plus forte cohésion dans leurs rangs.
Un Président consensuel pour une transition continuée
Le Président Macky Sall a offert des garanties sures et suffisantes en posant des actes concrets et de haute portée symbolique, interpellant ainsi tous les citoyens sincères.
La baisse des prix des denrées de première nécessité
La réforme des institutions pour renforcer la démocratie et l’Etat de droit
La sécurité sociale et la sécurité de proximité
La recherche de la paix définitive en Casamance
Le défi de la transparence et de la bonne gouvernance et la gouvernance sobre et vertueuse
L’adhésion à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives
Le reprofilage de la dette
La création d’instruments de promotion de l’emploi
Les chantiers des infrastructures routières
Les orientations énergétiques
Les initiatives dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage et de l’environnement
La promotion de l’habitat social
La pacification et la modernisation des espaces scolaires et universitaires
La promotion des valeurs civiques
Les mesures importantes au sein de l’Armée
La relance du dialogue social et du dialogue politique
Les mesures généreuses en faveur de la diaspora
La promotion de la diplomatie de proximité et de bon voisinage.
Des jalons ainsi posés rassurent les gens de bonne foi et augurent d’un avenir meilleur.
Les locales de 2014 pour la présidentielle de 2017
Dans la perspective de 2017, la logique et le réalisme politiques voudraient qu’une Nouvelle Alliance des Forces Républicaines s’installe à l’entame des réformes sur l’Acte 3 de la Décentralisation avec une vision partagée dans la gestion harmonisée des futures collectivités locales. La NAFORE pourrait bien naitre des flancs d’une BBY doublement éclatée, du M23, des mouvements citoyens et de la Société civile à vocation politique ou citoyenne.
Ce faisant, un consensus s’articulant autour de la rallonge de la vie du régime actuel garantirait la construction d’une transition continuée pour offrir à notre peuple des lendemains meilleurs. Cette transition continuée aura un caractère sacrificiel : l’intérêt national !
Autrement dit une majorité politique et citoyenne va assurer la consolidation des acquis et procéder aux changements qu’il faut !
En s’appuyant sur la charte de gouvernance démocratique, la NAFORE devrait travailler à proposer un programme de refondation nationale en lançant une nouvelle dynamique transitoire axée sur la candidature de Macky Sall en 2017. Cette initiative le mettrait au dessus de la mêlée, loin des calculs égoïstes et autres spéculations politiciennes.
Gagner ensemble et gouverner ensemble
Certes, nous avons la conviction que le sens de l’histoire est de conduire inéluctablement à la disparition de l’homme providence capable de tout faire et tout seul. Très certainement que nos problèmes ne se résolvent pas par la prétention démesurée et le messianisme d’un individu, mais plutôt par l’adhésion de toutes les forces républicaines à un idéal commun et à un programme consensuel ; programme qui ne sera pas celui d’un seul homme ou d’un seul parti, mais celui d’une nouvelle alliance qui veut conquérir le pouvoir ensemble et gouverner ensemble dans le cadre d’une gestion concertée profitable à nous tous les Sénégalais.
Le renouveau démocratique
Les partis politiques doivent désormais rompre avec certaines pratiques antidémocratiques (parachutage, clientélisme, népotisme, complot…) et travailler en respectant les normes statutaires. Ils doivent s’efforcer à créer les conditions d’émergence de leaders démocratiques capables de mobiliser, convaincre, dialoguer, rendre compte le moment venu et accepter de se soumettre à la volonté populaire.
La politique n'est pas et ne doit être une activité professionnelle: lorsqu'on a accompli son devoir, lorsqu'on a plus vraiment besoin de nous, il est temps à l'instar de Cincinnatus de retourner "labourer son champ". La politique est un sacerdoce et non une sinécure !
C’est dire qu’une autre politique est possible, une autre politique est indispensable.
Quel avenir pour le Président Macky Sall ?
Le Président Macky Sall a su convaincre et trouver un savant équilibre pour ne léser aucun des leaders de sa coalition.
Mais actuellement le télescopage des ambitions commence à se faire sentir. Le clash se profile à l’horizon proche de 2014.
La NAFORE une fois établie, pourrait donc conforter le pouvoir local issue des échéances de juin2014, dans la perspective de la refondation majeure de l’action de l’Etat.
Macky Sall un leader naturel ?
Macky Sall est relativement jeune. Il est bon communicateur, il a une grande capacité d’écoute. Il a su bâtir une organisation efficace. Il a pu développer l’esprit d’alliance la patrie avant le parti.
Il a pu gérer les conflits au sein de son parti APR, sa coalition initiale Macky 2012 et dans BBY.
Il a su motiver et mobiliser les sénégalais comme en atteste sa victoire au premier tour. Il a une vision globale, un esprit de synthèse et une capacité à déléguer.
Son attitude positive instaure un bon climat de travail –selon ses ministres et ses alliés.
Il sait s'adapter aux changements.
Il a une compétence technique avérée et une expérience, une connaissance de l’Etat. Acceptons que les oreilles du lièvre sont longues !
Bref, il a un très bon profil et est digne de confiance. Une fois concocté un programme consensuel la majorité présidentielle ou la NAFORE trouvera vite une stratégie politique ou électorale fondée, non pas sur des a priori idéologiques ou des jugements de valeur mais sur l’intérêt national.
Le Sénégal a toujours fait montre d’une grande maturité démocratique. Le génie sénégalais a su garantir une stabilité de notre jeune nation.
La situation actuelle qui augure des lendemains incertains doit pousser l’ensemble de la classe politique à répondre à l’appel du Président de la République mais aussi pour la majorité présidentielle une autocritique s’impose. Une évaluation dans le sens d’une consolidation des acquis par le biais d’une nouvelle alliance de forces républicaines. Cette alliance aura à élaborer un programme consensuel et entreprendre une transition continuée autour de Macky Sall pour 2017. Parallèlement, une opposition véritable sera constituée pour un bon fonctionnement de notre démocratie.
Ainsi naîtra un Sénégal nouveau pour voguer durablement dans les eaux de l’émergence….
Patriotiquement
Abdou Karim Ndiaye
Membre du PIT – Sénégal
Membre du Comité Central
abdoukarimndiaye@gmail.com
La première alternance de 2 000, à la faveur d’un SOPI plein d’espoir, nonobstant les clignotants qui s’affichaient au vert après une longue période d’ajustement structurel, le Président Wade avait bénéficié d’une période grâce lyrique avec le slogan épiquement protecteur « bayyi leen gorgi mu liggey !»
Paradoxalement, la situation née de la seconde alternance hardie et complexe de 2012, n’a eu point de répit, tant les attentes urgentes étaient nombreuses, les agendas et priorités confus. Cette situation délicate combinée au très grand désastre légué par le défunt- régime libéral est banalisée expressément et exagérément par une certaine revue de la presse catastrophiste : « Rewmi dafa macky » .
Cette réplique caricaturale , dans un contexte de traque des bien mal acquis a masqué l’importante volonté de rupture de l’actuelle équipe qui a eu comme crédo la gouvernance sobre et vertueuse.
Les libéraux tristement défaits et aidés par une presse partisane ont vite exigé du nouveau-né une marche rapide, après une grossesse de dix mois ( 23 juin 2011 au 25 mars 2012), trois dures périodes de travail (la validation de la candidature anticonstitutionnelle en janvier , la campagne électorale très mouvementée en février, et l’intervention césarienne concertée en mars).
La délivrance nocturne a-t-elle empêché de constater les tâches (stigmates et séquelles wadiens) et de planifier les tâches urgentes de redressement financier et refondation nationale ?
BBY une coalition électorale à l’épreuve
Bientôt vingt mois d’exercice du pouvoir. Vingt mois de gouvernance concertée. Le pays va relativement bien mais BBY vascille.
Et tout compte fait, le Président Macky Sall aura sans conteste respecté ses engagements : « gagner ensemble et gouverner ensemble ». Le charme de la politique étant le respect de la parole donnée !
La coalition BBY aura jusque là tenu tant bien que mal.
Cependant, elle n’a rien de comparable à la coalition FAL de 2 000. Le Président Abdoulaye Wade qui en moins d’un an s’était débarrassé de ses deux alliés Dansokho et Niasse et plus tard des autres. L’absence de solidarité des anciens de la CA 2 000 a beaucoup contribué au processus de « monarchisation » qui a débuté avec le referendum de 2001 qui a instauré la très contestée et mortelle constitution wadienne !
La sortie récente de Idrissa Seck de la coalition BBY (ses deux ministres étant au gouvernement et ses dix députés siégeant à l’Assemblée Nationale), semble s’inscrire dans une logique de positionnement électoraliste pour la présidentielle de 2017.
La surmédiatisation et la surenchère de l’action gouvernementale créent un flou manifeste qui entrave les nouvelles perspectives que la seconde alternance pourrait bien offrir.
La réalité politique, économique et sociale que vit actuellement le peuple sénégalais interpelle ainsi toute la classe politique.
Au moment où quelques pans de la société souffrent conjoncturellement de pauvreté, de chômage, de problèmes des inondations, de l’eau, de santé et d'éducation, la priorité chez nos hommes politiques est de réfléchir ensemble pour trouver des solutions efficaces et durables et rompre avec les querelles politiciennes et autres subtilités malveillantes de conquête ou conservation du pouvoir.
L’équation des forces politiques ou le pari de l’anticipation !
« Si le Président de la République, Macky Sall a décidé de remanier le gouvernement, c’est dans un souci de plus d’efficacité et de cohérence de l’action gouvernementale » avait déclaré le Directeur de Cabinet du Président de la République Abdoul Aziz Tall.
Ce dernier remaniement constitue une nouvelle orientation et, est un signal fort explicite de la volonté du Président de répondre aux besoins pressants des populations d’une part, mais aussi de faire bouger les lignes d’alliances politiques d’autre part.
La coalition BBY est devenue stérile et donc caduque.
La coalition BSS est périmée et menaçante donc dangereuse.
La coalition MACKY 2012 est très pesante et exigeante donc écrasante.
L’association M23 formalisée est délaissée donc peu performante.
La coalition BBY doit s’adapter aux exigences du moment et disparaitre car étant constituée de coalitions électorales, n’ayant pas une base programmatique claire d’où cette incapacité à convaincre et à mobiliser. Les cadres politiques y sont par délégation coalisée et n’obéissent et ne rendent compte aux instances de leur parti originel. La précarité, l’opacité et l’inefficacité caractérisent le présent de cette coalition BBY.
C’est presque la boue, l’embourbement dans le paysage politique avec des issues incertaines voire dangereuses et d’où la nécessité d’une réflexion sur ce présent. Autrement dit il faut envisager les choses du point de vue de l’avenir, dans leur négation fatale et leur destruction nécessaire pour paraphraser l’autre.
L’APR, le troisième larron des dernières échéances risque de ne pas survivre à Macky Sall, en dépit de sa position de pouvoir et sa volonté manifeste de massification.
Le très PS, très diminué, avec un combat à distance entre Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall (qui pourrait bien se contenter d’un second mandat à la tête de la Mairie de Dakar en attendant 2022), aura du mal à se maintenir au sein des Collectivités locales gagnées par le BSS en 2009.
L’AFP avec un Moustapha Niasse en devoir de gratitude envers Macky Sall et BSS ne sait que faire avec ses poulains qui se cherchent timidement.
Le PIT avec Maguette Thiam et LD avec Mamadou Ndoye tentent inlassablement de sécuriser un processus inévitable de renouvellement générationnel au sein de leur formation et une recomposition potentielle de la gauche divisée.
Le REWMI de Idrissa Seck, traverse une crise de leadership et de positionnement.
La Société Civile et les mouvements citoyens à vocation politique ou citoyenne en pleine mutation essayent de se faire une nouvelle voie.
Le PDS milliardairement émietté est en décrépitude et espère un regroupement de la famille libérale pour se soustraire de la traque et se repositionner sur la scène politique en une opposition crédible.
L’incertitude plane sur le landerneau politique sénégalais!
Une mutation inévitable
Notre démocratie se doit d’être revitalisée par un remodelage de l’échiquier politique et une adaptation des partis politiques aux exigences de l’heure.
La démocratie - le pouvoir pour le peuple et par le peuple - rend obligatoire la participation et le contrôle permanent des actes des décideurs. C’est dire qu’il faut former, informer les militants, les consulter et les amener à gérer ensemble donc dans la transparence.
Les médias doivent contribuer pleinement à rendre cette démocratie vivante car la participation du plus grand nombre d'habitants aux décisions une garantie pour la pérennité des projets ! « leepu ñep lune kune nga ca ! » disait Aby Gana la chanteuse.
Dans ce contexte précis, une nouvelle alliance des forces républicaines doit nécessairement voir le jour pour être le creuset d’un dialogue fécond au sein de la majorité présidentielle d’une part et des forces patriotiques d’autre part. Cette nouvelle alliance pourrait s’inscrire dans l’optique d’un programme consensuel de transition continuée autour de l’actuel Président de tous les sénégalais.
Ces forces républicaines doivent prendre conscience de leur responsabilité historique dans la réalisation des changements auxquels aspire le peuple sénégalais. Les changements ne peuvent se faire que dans une plus forte cohésion dans leurs rangs.
Un Président consensuel pour une transition continuée
Le Président Macky Sall a offert des garanties sures et suffisantes en posant des actes concrets et de haute portée symbolique, interpellant ainsi tous les citoyens sincères.
La baisse des prix des denrées de première nécessité
La réforme des institutions pour renforcer la démocratie et l’Etat de droit
La sécurité sociale et la sécurité de proximité
La recherche de la paix définitive en Casamance
Le défi de la transparence et de la bonne gouvernance et la gouvernance sobre et vertueuse
L’adhésion à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives
Le reprofilage de la dette
La création d’instruments de promotion de l’emploi
Les chantiers des infrastructures routières
Les orientations énergétiques
Les initiatives dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage et de l’environnement
La promotion de l’habitat social
La pacification et la modernisation des espaces scolaires et universitaires
La promotion des valeurs civiques
Les mesures importantes au sein de l’Armée
La relance du dialogue social et du dialogue politique
Les mesures généreuses en faveur de la diaspora
La promotion de la diplomatie de proximité et de bon voisinage.
Des jalons ainsi posés rassurent les gens de bonne foi et augurent d’un avenir meilleur.
Les locales de 2014 pour la présidentielle de 2017
Dans la perspective de 2017, la logique et le réalisme politiques voudraient qu’une Nouvelle Alliance des Forces Républicaines s’installe à l’entame des réformes sur l’Acte 3 de la Décentralisation avec une vision partagée dans la gestion harmonisée des futures collectivités locales. La NAFORE pourrait bien naitre des flancs d’une BBY doublement éclatée, du M23, des mouvements citoyens et de la Société civile à vocation politique ou citoyenne.
Ce faisant, un consensus s’articulant autour de la rallonge de la vie du régime actuel garantirait la construction d’une transition continuée pour offrir à notre peuple des lendemains meilleurs. Cette transition continuée aura un caractère sacrificiel : l’intérêt national !
Autrement dit une majorité politique et citoyenne va assurer la consolidation des acquis et procéder aux changements qu’il faut !
En s’appuyant sur la charte de gouvernance démocratique, la NAFORE devrait travailler à proposer un programme de refondation nationale en lançant une nouvelle dynamique transitoire axée sur la candidature de Macky Sall en 2017. Cette initiative le mettrait au dessus de la mêlée, loin des calculs égoïstes et autres spéculations politiciennes.
Gagner ensemble et gouverner ensemble
Certes, nous avons la conviction que le sens de l’histoire est de conduire inéluctablement à la disparition de l’homme providence capable de tout faire et tout seul. Très certainement que nos problèmes ne se résolvent pas par la prétention démesurée et le messianisme d’un individu, mais plutôt par l’adhésion de toutes les forces républicaines à un idéal commun et à un programme consensuel ; programme qui ne sera pas celui d’un seul homme ou d’un seul parti, mais celui d’une nouvelle alliance qui veut conquérir le pouvoir ensemble et gouverner ensemble dans le cadre d’une gestion concertée profitable à nous tous les Sénégalais.
Le renouveau démocratique
Les partis politiques doivent désormais rompre avec certaines pratiques antidémocratiques (parachutage, clientélisme, népotisme, complot…) et travailler en respectant les normes statutaires. Ils doivent s’efforcer à créer les conditions d’émergence de leaders démocratiques capables de mobiliser, convaincre, dialoguer, rendre compte le moment venu et accepter de se soumettre à la volonté populaire.
La politique n'est pas et ne doit être une activité professionnelle: lorsqu'on a accompli son devoir, lorsqu'on a plus vraiment besoin de nous, il est temps à l'instar de Cincinnatus de retourner "labourer son champ". La politique est un sacerdoce et non une sinécure !
C’est dire qu’une autre politique est possible, une autre politique est indispensable.
Quel avenir pour le Président Macky Sall ?
Le Président Macky Sall a su convaincre et trouver un savant équilibre pour ne léser aucun des leaders de sa coalition.
Mais actuellement le télescopage des ambitions commence à se faire sentir. Le clash se profile à l’horizon proche de 2014.
La NAFORE une fois établie, pourrait donc conforter le pouvoir local issue des échéances de juin2014, dans la perspective de la refondation majeure de l’action de l’Etat.
Macky Sall un leader naturel ?
Macky Sall est relativement jeune. Il est bon communicateur, il a une grande capacité d’écoute. Il a su bâtir une organisation efficace. Il a pu développer l’esprit d’alliance la patrie avant le parti.
Il a pu gérer les conflits au sein de son parti APR, sa coalition initiale Macky 2012 et dans BBY.
Il a su motiver et mobiliser les sénégalais comme en atteste sa victoire au premier tour. Il a une vision globale, un esprit de synthèse et une capacité à déléguer.
Son attitude positive instaure un bon climat de travail –selon ses ministres et ses alliés.
Il sait s'adapter aux changements.
Il a une compétence technique avérée et une expérience, une connaissance de l’Etat. Acceptons que les oreilles du lièvre sont longues !
Bref, il a un très bon profil et est digne de confiance. Une fois concocté un programme consensuel la majorité présidentielle ou la NAFORE trouvera vite une stratégie politique ou électorale fondée, non pas sur des a priori idéologiques ou des jugements de valeur mais sur l’intérêt national.
Le Sénégal a toujours fait montre d’une grande maturité démocratique. Le génie sénégalais a su garantir une stabilité de notre jeune nation.
La situation actuelle qui augure des lendemains incertains doit pousser l’ensemble de la classe politique à répondre à l’appel du Président de la République mais aussi pour la majorité présidentielle une autocritique s’impose. Une évaluation dans le sens d’une consolidation des acquis par le biais d’une nouvelle alliance de forces républicaines. Cette alliance aura à élaborer un programme consensuel et entreprendre une transition continuée autour de Macky Sall pour 2017. Parallèlement, une opposition véritable sera constituée pour un bon fonctionnement de notre démocratie.
Ainsi naîtra un Sénégal nouveau pour voguer durablement dans les eaux de l’émergence….
Patriotiquement
Abdou Karim Ndiaye
Membre du PIT – Sénégal
Membre du Comité Central
abdoukarimndiaye@gmail.com