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BILAN DE L’ANOCI : 432 MILLIARDS de F.CFA MOBILISÉS, PLUS DE 6.700 EMPLOIS GÉNÉRÉS… Des chiffres, en attendant un audit externe

Les responsables de l’ANOCI sont finalement sortis de leur mutisme. Le Conseil de Surveillance de cette structure qui s’est chargée de la dernière Conférence islamique tenue à Dakar qui s’est réunie hier, a livré des résultats de cette gestion. Une démarche que des observateurs n’accordent pas un grand crédit et affirment attendre un audit externe pour comparaitre les choses.


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Juin 2009 à 13:02 | | 0 commentaire(s)|

BILAN DE L’ANOCI : 432 MILLIARDS de F.CFA MOBILISÉS, PLUS DE 6.700 EMPLOIS GÉNÉRÉS…  Des chiffres, en attendant un audit externe
Le Conseil de Surveillance de l’Agence Nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (A.N.O.C.I) a tenu sa dernière session ordinaire hier, mardi 16 juin à l’hôtel Terrou-Bi, sous la présidence de Monsieur Karim Wade, Président dudit Conseil. Un communiqué qui confirme cette information qu’avait donné la presse du jour Le Conseil a tout d’abord passé en revue le bilan général des activités 2004-2009 présenté par le Directeur Exécutif, M. Abdoulaye Baldé, les Etats financiers du 1er janvier 2008 au 30 avril 2009 et le rapport du contrôle de gestion sur l’exécution des travaux routiers 2004-2009. Selon la même source, les membres du Conseil ont également examiné le rapport du contrôle de gestion sur la passation des marchés 2004-2009 et adopté des opérations minimales relatives à la liquidation de l’Agence.

Après avoir salué les « succès » notés dans l’organisation, le Conseil de Surveillance de l’Anoci, a abordé le chapitre des infrastructures. Selon le communiqué, « les membres du Conseil ont salué la manière remarquable avec laquelle l’A.N.O.C.I a exécuté ses programmes ». Le document nous apprend que « le Conseil est largement revenu sur le programme immobilier et hôtelier dont le financement a été exclusivement réalisé par le secteur privé national et international ».

A cet égard, note le communiqué, « il a été agréablement surpris de constater que l’hôtel Terrou-Bi de catégorie 4 étoiles et l’hôtel luxe Radisson de catégorie 5 étoiles, entièrement réalisés par le secteur privé sénégalais, sont déjà fonctionnels ». Toutefois, poursuit la même source, « le Conseil a regretté les retards enregistrés dans l’exécution des projets hôteliers par rapport à la date du Sommet ». A ce propos, a précisé le communiqué, « le Directeur Exécutif a expliqué que les projets hôteliers étant entièrement portés par des investisseurs privés, l’apport de l’A.N.O.C.I s’est limité à l’accompagnement des promoteurs dans le domaine de la facilitation administrative et douanière ». Et ajoute que : « L’Agence n’a donc pas géré les fonds relatifs à la construction des hôtels qui ont été entièrement réalisés par le secteur privé ».

Dans le secteur des infrastructures routières, souligne le communiqué, « le Conseil de Surveillance a constaté avec satisfaction que le programme routier de l’A.N.O.C.I a été exécuté dans de bonnes conditions ». Ainsi, estime le Conseil, « la conduite de ces travaux a permis d’élargir la Corniche Ouest, du Bloc des Madeleines à la Pharmacie des Mamelles en 2X2 voies, dotée d’un lot important d’ouvrages de dernière génération. Il en est de même de la Voie de Dégagement Nord (VDN) dont la chaussée a été élargie en 2X3 voies avec trois échangeurs à lunettes permettant de lever considérablement les contraintes de mobilité urbaine accélérant ainsi les flux et reflux des véhicules ». Le Conseil de surveillance de l’Anoci pense qu’il convient d’ailleurs de préciser que l’ensemble de ces infrastructures a été l’œuvre d’entreprises sénégalaises (C.D.E, C.S.E, EIFFAGE-Sénégal et Général d’Entreprises).

Au-delà des programmes réguliers, ajoute la même source, « les infrastructures routières, immobilières et hôtelières ont contribué à l’exécution de la stratégie de croissance accélérée (SCA) à travers des investissements massifs qui ont généré plus 6.700 emplois et relevé le niveau de la formation dans le secteur hôtelier ». A l’en croire, « l’action de l’Anoci a permis de mobiliser au total 432 milliards de F.CFA dont 72 ,980 milliards ont permis de réaliser les projets exécutés (Corniche I et II et VDN), 28 milliards sont prévus pour la route de Ouakam et la route de l’Aéroport non encore exécutées. 104,5 milliards sont prévus pour financer la mise à niveau de la route nationale allant de la place Millénaire à l’Aéroport de Diass (subdivisée en trois tronçons). 32 milliards ont été mobilisés au titre de subventions et enfin 194,5 milliards au titre de l’investissement privé pour les hôtels ».

Un audit externe réclamé

Evoquant le fonctionnement et la gestion de l’A.N.O.C.I, indique le communiqué, « les membres du Conseil ont relevé le souci constant de l’Agence de se faire contrôler régulièrement par le Conseil de Surveillance qui comprend, outre des membres du gouvernement, des parlementaires, des ambassadeurs, des organes de contrôle de l’Etat, des organisations de la Société Civile comme la RADDHO, le Forum Civil et le SYNPICS ». C’est là que des voix se sont soulevées pour remettre en cause ces présents résultats. Des sources généralement bien informées ont révélé que : « le Sympics n’était pas présent à cette rencontre et que Diattou Cissé Badiane, son secrétaire général, serait à l’étranger ». La même source révèle que : « quand Alioune Tine de la Raddho a demandé qu’il ait un audit externe, il a été violement pris à parti ». Notre interlocuteur d’ajouter : « Seule Aminta Niane de l’Apix est allée dans le même sens que M. Tine de la Raddho ».

Pour poursuivre sur de la gestion des ressources, le Conseil de surveillance de l’Onoci, à travers son communiqué, à tenu à préciser que « l’Agence n’a géré directement que son budget de fonctionnement conformément aux règles de la comptabilité publique nationale et de la comptabilité SYSCOA. Elle a également fait l’objet d’un contrôle de gestion et d’audit permanent, assuré par un cabinet d’audit recruté par appel d’offres international, à savoir le C.I.C.E Sénégal ». Sur ce point, des remarques ont été fait par des observateurs. L’un d’eux, ayant requis l’anonymat informe que : « le cabinet CICE qui a commis l’audit interne était à la fois chargé de la comptabilité de l’Anoci. Par conséquent, il est simplement habilité à présenter un bilan comptable parce que concerné et non un quelconque contrôle ».

Le Conseil de surveillance estime que « l’A.N.O.C.I étant seulement comptable de son budget de fonctionnement, elle n’a donc pas géré le budget d’investissement relatif aux infrastructures ». Elle fait savoir que « c’est ainsi que les conventions de financement ont été signées par le Ministère de l’Economie et des Finances qui les a inscrites dans le Budget de l’Etat ». Et précise que « Les entreprises en charge des travaux routiers ont été directement payées par les bailleurs de fonds sans que les financements ne transitent par l’A.N.O.C.I, après un audit réalisé par ceux-ci ». Dans le même registre, poursuit le conseil, « les projets routiers ont systématiquement fait l’objet d’un appel d’offres international, au cours duquel, toutes les étapes ont été validées par les bailleurs de fonds et les différentes structures concernées de l’Etat ».

par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN

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