Ce séminaire qui regroupe à Dakar une vingtaine de participants de dix nationalités différentes, a réuni des membres de la société civile, de l’Etat et des universitaires. Son but est de réfléchir sur le manque de consensus autour de la définition, des indicateurs de la bonne gouvernance.
Le School of Oriental and African Studies (Soas-University of London) et le Centre de Recherche pour les politiques sociales (Crepos) de Dakar, organisateurs de cette rencontre, donnent l’occasion aux participants de se lancer ainsi dans une entreprise de « dé-construction » des notions de bonne gouvernance, de corruption et de développement.
Questionner les concepts de Gouvernance, d’Institution, de Corruptions et de Développement, en les mettant en corrélation, de manière à poser le doigt sur les difficultés à s’entendre sur des définitions consensuelles. C’est à cet exercice que le séminaire sur « La Gouvernance pour le développement en Afrique » s’est livré hier, lundi 30 mars et ce jusqu’au vendredi 3 avril, à Dakar.
Cette rencontre organisée par le School of Oriental and African Studies (Soas-University of London) et le Centre de Recherche pour les politiques sociales (Crepos) de Dakar, s’est, comme qui dirait, engagée dans une entreprise de dé-construction des concepts de bonne gouvernance, de développement etc, tels que perçus par les bailleurs de fonds, dont la Banque Mondiale. Certes, tout n’est pas mauvais dans cette définition, reconnaissent les Pr Carlos Oya de l’Université de Londres et Alfred Ndiaye du Crepos, même si elle pèche par l’absence de la prise en compte d’autres facteurs et contextes qui doivent aujourd’hui pousser à relativiser ces définitions toutes faites.
Les débats ont montré que les questions de Bonne gouvernance et développement sont des questions ouvertes et le lieu où elles sont évoquées détermine souvent la perception que les populations concernées se sont de ces notions. Les différentes interventions ont montré, par exemple, que la perception de la bonne gouvernance au Sénégal est différente de celle du Rwanda. Cela veut dire de façon précise que ces deux pays ne mettent pas en avant les mêmes éléments. Ce qui constitue une priorité pour cette exigence de bonne gouvernance dans certains pays, peut être secondaire dans d’autres.
Et c’est cette complexité que les définitions proposées par les bailleurs de fonds ne semblent pas prendre en compte.
Cette notion de bonne gouvernance a été abordée, par certains participants au Séminaire, sous l’angle de la transparence ; d’efficacité de l’administration à prêter des services sociaux de qualité ; du respect des droits humains etc. Par exemple, certains ont montré qu’en Asie, cette bonne gouvernance se traduit dans la capacité des gouvernants à proposer une vision stratégique à long terme de transformation en profondeur de la société.
Par ailleurs, les débats ont posé la question de la corruption pour montrer qu’il existe différentes pratiques à ce sujet, avec des manifestations multiples. Tout comme la bonne gouvernance, la notion de corruption comporte plusieurs éléments ou paramètres qui expliquent la difficulté à trouver un consensus autour de la ou des définitions.
Les débats se poursuivent aujourd’hui, mardi 31 mars, autour des questions : gouvernance d’entreprise et développement ; « Vraie gouvernance » en Afrique : à propos des pratiques des fonctionnaires ; Taxation, gouvernance et Etats ; et Gouvernance et développement en Afrique.
Rappelons que le séminaire regroupe 20 participants sélectionnés parmi 360 prétendants, et dix nationalités. Ils sont issus des milieux de la société civile, étatique et universitaire.
Bacary Domingo MANE
Source SudQuotidien
Le School of Oriental and African Studies (Soas-University of London) et le Centre de Recherche pour les politiques sociales (Crepos) de Dakar, organisateurs de cette rencontre, donnent l’occasion aux participants de se lancer ainsi dans une entreprise de « dé-construction » des notions de bonne gouvernance, de corruption et de développement.
Questionner les concepts de Gouvernance, d’Institution, de Corruptions et de Développement, en les mettant en corrélation, de manière à poser le doigt sur les difficultés à s’entendre sur des définitions consensuelles. C’est à cet exercice que le séminaire sur « La Gouvernance pour le développement en Afrique » s’est livré hier, lundi 30 mars et ce jusqu’au vendredi 3 avril, à Dakar.
Cette rencontre organisée par le School of Oriental and African Studies (Soas-University of London) et le Centre de Recherche pour les politiques sociales (Crepos) de Dakar, s’est, comme qui dirait, engagée dans une entreprise de dé-construction des concepts de bonne gouvernance, de développement etc, tels que perçus par les bailleurs de fonds, dont la Banque Mondiale. Certes, tout n’est pas mauvais dans cette définition, reconnaissent les Pr Carlos Oya de l’Université de Londres et Alfred Ndiaye du Crepos, même si elle pèche par l’absence de la prise en compte d’autres facteurs et contextes qui doivent aujourd’hui pousser à relativiser ces définitions toutes faites.
Les débats ont montré que les questions de Bonne gouvernance et développement sont des questions ouvertes et le lieu où elles sont évoquées détermine souvent la perception que les populations concernées se sont de ces notions. Les différentes interventions ont montré, par exemple, que la perception de la bonne gouvernance au Sénégal est différente de celle du Rwanda. Cela veut dire de façon précise que ces deux pays ne mettent pas en avant les mêmes éléments. Ce qui constitue une priorité pour cette exigence de bonne gouvernance dans certains pays, peut être secondaire dans d’autres.
Et c’est cette complexité que les définitions proposées par les bailleurs de fonds ne semblent pas prendre en compte.
Cette notion de bonne gouvernance a été abordée, par certains participants au Séminaire, sous l’angle de la transparence ; d’efficacité de l’administration à prêter des services sociaux de qualité ; du respect des droits humains etc. Par exemple, certains ont montré qu’en Asie, cette bonne gouvernance se traduit dans la capacité des gouvernants à proposer une vision stratégique à long terme de transformation en profondeur de la société.
Par ailleurs, les débats ont posé la question de la corruption pour montrer qu’il existe différentes pratiques à ce sujet, avec des manifestations multiples. Tout comme la bonne gouvernance, la notion de corruption comporte plusieurs éléments ou paramètres qui expliquent la difficulté à trouver un consensus autour de la ou des définitions.
Les débats se poursuivent aujourd’hui, mardi 31 mars, autour des questions : gouvernance d’entreprise et développement ; « Vraie gouvernance » en Afrique : à propos des pratiques des fonctionnaires ; Taxation, gouvernance et Etats ; et Gouvernance et développement en Afrique.
Rappelons que le séminaire regroupe 20 participants sélectionnés parmi 360 prétendants, et dix nationalités. Ils sont issus des milieux de la société civile, étatique et universitaire.
Bacary Domingo MANE
Source SudQuotidien