La bonne gouvernance pourrait être une fabrique de solutions pour que les ressources de l’Etat, dans le cas du Sénégal, soient employées de manière adéquate ou idoine, par exemple.
Ici, la difficulté avec laquelle l’Etat reste confronté est, sans conteste, l’emploi des ressources publiques. Notamment celles financières, humaines et autres.
Comment, de ce fait, réduire les déficits enregistrés et les dysfonctionnements identifiés en tant que conséquences desdits déficits ?
Par ailleurs, le contexte politique national informe sur l’importance du retard en développement, la grande faiblesse du niveau de vie du plus grand nombre des populations, l’absence de future pour la jeunesse et l’accentuation d’une délinquance politique qui détourne, sans cesse, les ressources de l’Etat.
En outre, l’énergie, mieux, la débauche d’énergie constatée au cours des deux derniers trimestres de 2012, sans compter les centres de coûts qui en découlent et l’effervescence politique qu’elle suscite, éloignent l’Etat du Sénégal de certaines priorités.
Le spectacle enregistré au cours des mois de Novembre et Décembre 2012, l’escalade, à un rythme galopant de l’agitation et de la violence installent notre pays dans un désordre terrible.
Il est urgent, donc, que le pouvoir d’Etat protège l’ordre social national dans la capitale. D’autant que le mauvais encadrement de la pratique de la démocratie, l’impunité permise à la délinquance politique et l’expectative observée par le pouvoir d’Etat incitent à croire que les ruptures, les transformations et la pédagogie du changement attendues pourraient ne relever que de l’utopie. Quelques fois tout ressemble à de la combine !
La bonne gouvernance, sans verser dans une quelconque théorisation, ne devrait être qu’une fabrique de solutions pour encadrer l’utilisation des ressources publiques nécessaires à l’éradication des mauvaises conditions de vie des populations du Sénégal. Rationaliser l’emploi des ressources est une priorité.
La structure actuelle de la Loi de Finances du Sénégal favorise – t – elle, par exemple, l’accélération de la création de richesses nationales ?
Oui, traquer les auteurs avérés ou supposés de détournement des deniers de l’Etat est à encourager. Seulement, au lieu de ne s’attarder que sur la répression des effets nés des turpitudes ou de la prévarication, supprimer les causes parait plus essentiel. Pourquoi tout ce dilatoire ?
Bâtir maintenant, un système de pertinence de nature à réduire, à court terme, les kystes de la délinquance politique demeure, en somme, une priorité. Proposer une philosophie ne mettant en valeur que l’éthique s’impose. Enfin, aseptiser entre 2012 et 2019 les procédures afférentes à l’emploi des deniers publics constitue l’essence du redressement attendu. Comment s’expliquer, alors, les lenteurs ?
L’opinion nationale souhaite, dans la majeure partie de ses segments, que l’Etat s’allèle à donner au service public national ses fonctions de moteur de développement, de support citoyen, de sentinelle de l’éthique et d’unique recours du peuple. Freiner le juridisme est n’est-il pas une urgence ?
Dés lors, dans le dispositif mis en place pour que l’opérationnalité de l’Etat soit totale, on devrait se préoccuper, dans le cadre de la bonne gouvernance, des actions qui sont, par suite :
• Une structuration de la Loi de Finance du Sénégal afin que le financement des politiques génératrices des richesses soit possible
• Une rationalisation de la dépense publique
• Un meilleur encadrement de la division du travail pour privilégier l’opérationnel sur le fonctionnel. Financer les prestations d’un agent de l’éducation ou de la santé est préférable au financement des prestations de certains membres de cabinets. C'est-à-dire, consolider le service essentiel et différer la consolidation du service non essentiel demeurent une expression de rupture radicale. La pléthore des fonctionnels est à combattre.
• Une gestion capable de stabiliser la progression de la masse salariale publique en restructurant l’indemnisation
• Un réexamen de la structure des Institutions Représentatives du point de vue de leur financement : Assemblée Nationale
Conseil Economique Social et Environnemental
Collectivités Locales et autre Connexes,
• Une moralisation du recrutement des serviteurs de l’Etat en ce qui concerne, par exemple,
a) L’occupation des positions et l’exercice des mandats électifs,
b) Le pourvoi des postes de travail dans la Fonction Publique
c) La réforme des rôles dans le parapublic : l’intérêt d’un Président de Conseil d’Administration se pose, car le nombre de PCA avoisine actuellement, celui des Députés ou des Sénateurs avant la suppression du Sénat…..
d) Une harmonisation du contrôle dans l’Administration en le rendant moins coercitif et plus didactique : la promotion du conseil et de l’assistance serait à développer
e) Un renforcement de l’encadrement de l’éthique grâce à l’organisation d’ateliers de mise à niveau au profit des serviteurs de l’Etat.
Il est à retenir le fait que le degré atteint par la gabegie, l’affection de la parade, de l’apparat, du goût très prononcé des effets de démonstration surprend et contraste fortement, avec le niveau de l’indigence ou du désarroi qui caractérise la population au Sénégal.
Enfin, la bonne gouvernance devient l’unique recours avant le ravage social. Et sa fonction de régulation importe beaucoup plus que celle de coercition.
Rupture et redressement, pour dire bonne gouvernance, passent par des transformations dont l’impact permet au pouvoir d’Etat d’avoir, d’abord, des ressources disponibles. Pour financer certaines politiques, disposer d’un service public et mettre en place une décentralisation.
Nous voulons aussi, par ce genre d’analyses, que les compétences décisionnelles publiques aient une idée des principes fondateurs et directeurs qui peuvent, sans prétention, contribuer, entre autres, à la mise en place d’une politique pour réussir, à la longue, la bonne gouvernance.
Enfin, cette première approche suggère un train d’idées de solution après avoir problématisé la nécessité de restructurer, par exemple, la Loi de Finances, de promouvoir l’opérationnel. Au lieu de privilégier le fonctionnel qui constitue, au plan de la masse salariale, une cause de la pléthore qui la rend obèse. Et de « normer » l’emploi des ressources publiques en tenant compte, surtout, des attentes du peuple.
De notre point de vue, le service de la bonne gouvernance encadre l’éthique, démultiplie la pédagogie indispensable à un emploi rationnel des ressources et offre les routes qui conduisent, certainement, à l’amélioration des conditions de vie des populations du Sénégal.
La bonne gouvernance dépasse la fonction de porteur de contrainte, elle n’est pas, non plus, l’expression, d’une transparence ostentatoire. Mais demeure, en somme, une référence qui apporte plus value et succès à un Etat responsable.
La bonne gouvernance, pour être bien assimilée, devrait structurer une approche, à la fois, de sensibilisation et de conscientisation citoyennes et patriotiques. La première tache serait, en dehors de ses missions régaliennes, l’information de l’opinion en évitant, particulièrement, la stigmatisation. Et en favorisant, surtout, le formatage des compétences décisionnelles, des élus, de l’élite, de tous les acteurs socio-économiques, de la jeunesse et des femmes. Une fois la tâche de sensibilisation et de conscientisation opérée, les services ayant en charge l’exécution des politiques inhérentes à l’opérationnalité de la gouvernance auraient la responsabilité de bien encadrer sa pratique. Dont l’impact attendu reste la normalisation et la moralisation de l’emploi de toutes les ressources publiques.
Wagane FAYE
Professeur d’Anglais
Secrétaire Exécutif de CARED AFRIQUE
E-mail : ngenbale@hotmail.fr
Ici, la difficulté avec laquelle l’Etat reste confronté est, sans conteste, l’emploi des ressources publiques. Notamment celles financières, humaines et autres.
Comment, de ce fait, réduire les déficits enregistrés et les dysfonctionnements identifiés en tant que conséquences desdits déficits ?
Par ailleurs, le contexte politique national informe sur l’importance du retard en développement, la grande faiblesse du niveau de vie du plus grand nombre des populations, l’absence de future pour la jeunesse et l’accentuation d’une délinquance politique qui détourne, sans cesse, les ressources de l’Etat.
En outre, l’énergie, mieux, la débauche d’énergie constatée au cours des deux derniers trimestres de 2012, sans compter les centres de coûts qui en découlent et l’effervescence politique qu’elle suscite, éloignent l’Etat du Sénégal de certaines priorités.
Le spectacle enregistré au cours des mois de Novembre et Décembre 2012, l’escalade, à un rythme galopant de l’agitation et de la violence installent notre pays dans un désordre terrible.
Il est urgent, donc, que le pouvoir d’Etat protège l’ordre social national dans la capitale. D’autant que le mauvais encadrement de la pratique de la démocratie, l’impunité permise à la délinquance politique et l’expectative observée par le pouvoir d’Etat incitent à croire que les ruptures, les transformations et la pédagogie du changement attendues pourraient ne relever que de l’utopie. Quelques fois tout ressemble à de la combine !
La bonne gouvernance, sans verser dans une quelconque théorisation, ne devrait être qu’une fabrique de solutions pour encadrer l’utilisation des ressources publiques nécessaires à l’éradication des mauvaises conditions de vie des populations du Sénégal. Rationaliser l’emploi des ressources est une priorité.
La structure actuelle de la Loi de Finances du Sénégal favorise – t – elle, par exemple, l’accélération de la création de richesses nationales ?
Oui, traquer les auteurs avérés ou supposés de détournement des deniers de l’Etat est à encourager. Seulement, au lieu de ne s’attarder que sur la répression des effets nés des turpitudes ou de la prévarication, supprimer les causes parait plus essentiel. Pourquoi tout ce dilatoire ?
Bâtir maintenant, un système de pertinence de nature à réduire, à court terme, les kystes de la délinquance politique demeure, en somme, une priorité. Proposer une philosophie ne mettant en valeur que l’éthique s’impose. Enfin, aseptiser entre 2012 et 2019 les procédures afférentes à l’emploi des deniers publics constitue l’essence du redressement attendu. Comment s’expliquer, alors, les lenteurs ?
L’opinion nationale souhaite, dans la majeure partie de ses segments, que l’Etat s’allèle à donner au service public national ses fonctions de moteur de développement, de support citoyen, de sentinelle de l’éthique et d’unique recours du peuple. Freiner le juridisme est n’est-il pas une urgence ?
Dés lors, dans le dispositif mis en place pour que l’opérationnalité de l’Etat soit totale, on devrait se préoccuper, dans le cadre de la bonne gouvernance, des actions qui sont, par suite :
• Une structuration de la Loi de Finance du Sénégal afin que le financement des politiques génératrices des richesses soit possible
• Une rationalisation de la dépense publique
• Un meilleur encadrement de la division du travail pour privilégier l’opérationnel sur le fonctionnel. Financer les prestations d’un agent de l’éducation ou de la santé est préférable au financement des prestations de certains membres de cabinets. C'est-à-dire, consolider le service essentiel et différer la consolidation du service non essentiel demeurent une expression de rupture radicale. La pléthore des fonctionnels est à combattre.
• Une gestion capable de stabiliser la progression de la masse salariale publique en restructurant l’indemnisation
• Un réexamen de la structure des Institutions Représentatives du point de vue de leur financement : Assemblée Nationale
Conseil Economique Social et Environnemental
Collectivités Locales et autre Connexes,
• Une moralisation du recrutement des serviteurs de l’Etat en ce qui concerne, par exemple,
a) L’occupation des positions et l’exercice des mandats électifs,
b) Le pourvoi des postes de travail dans la Fonction Publique
c) La réforme des rôles dans le parapublic : l’intérêt d’un Président de Conseil d’Administration se pose, car le nombre de PCA avoisine actuellement, celui des Députés ou des Sénateurs avant la suppression du Sénat…..
d) Une harmonisation du contrôle dans l’Administration en le rendant moins coercitif et plus didactique : la promotion du conseil et de l’assistance serait à développer
e) Un renforcement de l’encadrement de l’éthique grâce à l’organisation d’ateliers de mise à niveau au profit des serviteurs de l’Etat.
Il est à retenir le fait que le degré atteint par la gabegie, l’affection de la parade, de l’apparat, du goût très prononcé des effets de démonstration surprend et contraste fortement, avec le niveau de l’indigence ou du désarroi qui caractérise la population au Sénégal.
Enfin, la bonne gouvernance devient l’unique recours avant le ravage social. Et sa fonction de régulation importe beaucoup plus que celle de coercition.
Rupture et redressement, pour dire bonne gouvernance, passent par des transformations dont l’impact permet au pouvoir d’Etat d’avoir, d’abord, des ressources disponibles. Pour financer certaines politiques, disposer d’un service public et mettre en place une décentralisation.
Nous voulons aussi, par ce genre d’analyses, que les compétences décisionnelles publiques aient une idée des principes fondateurs et directeurs qui peuvent, sans prétention, contribuer, entre autres, à la mise en place d’une politique pour réussir, à la longue, la bonne gouvernance.
Enfin, cette première approche suggère un train d’idées de solution après avoir problématisé la nécessité de restructurer, par exemple, la Loi de Finances, de promouvoir l’opérationnel. Au lieu de privilégier le fonctionnel qui constitue, au plan de la masse salariale, une cause de la pléthore qui la rend obèse. Et de « normer » l’emploi des ressources publiques en tenant compte, surtout, des attentes du peuple.
De notre point de vue, le service de la bonne gouvernance encadre l’éthique, démultiplie la pédagogie indispensable à un emploi rationnel des ressources et offre les routes qui conduisent, certainement, à l’amélioration des conditions de vie des populations du Sénégal.
La bonne gouvernance dépasse la fonction de porteur de contrainte, elle n’est pas, non plus, l’expression, d’une transparence ostentatoire. Mais demeure, en somme, une référence qui apporte plus value et succès à un Etat responsable.
La bonne gouvernance, pour être bien assimilée, devrait structurer une approche, à la fois, de sensibilisation et de conscientisation citoyennes et patriotiques. La première tache serait, en dehors de ses missions régaliennes, l’information de l’opinion en évitant, particulièrement, la stigmatisation. Et en favorisant, surtout, le formatage des compétences décisionnelles, des élus, de l’élite, de tous les acteurs socio-économiques, de la jeunesse et des femmes. Une fois la tâche de sensibilisation et de conscientisation opérée, les services ayant en charge l’exécution des politiques inhérentes à l’opérationnalité de la gouvernance auraient la responsabilité de bien encadrer sa pratique. Dont l’impact attendu reste la normalisation et la moralisation de l’emploi de toutes les ressources publiques.
Wagane FAYE
Professeur d’Anglais
Secrétaire Exécutif de CARED AFRIQUE
E-mail : ngenbale@hotmail.fr