Le constat est unanime. Le talibé tidiane est l’incarnation parfaite de l’élégance. Aussi bien dans le port que dans le comportement. Pour ne pas dire sa façon d’être dans la société. Un phénomène qui trouve son explication dans l’histoire même de cette confrérie qui se confond avec le Maroc, plus précisément la ville de Fès, où est enterré son fondateur qui est né en Algérie. C’est donc le plus normalement du monde que le commun des Sénégalais en arrive à penser que les disciples de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif sont snobes sur les bords. Pourtant, il n’en est rien. En effet, pour comprendre l’attachement des Tidianes à la mise soignée, il convient de revenir, d’un point de vue sociologique, sur la répartition, dans le temps et dans l’espace, de cette confrérie essentiellement urbaine. Aussi, pour nous faire une idée de ce que coûte, en terme pécuniaire, la mise impeccable qu’affectionnent tant les adeptes de la Tidiania, qui signifie «voie de la perfection», nous avons fait un tour à la Rue Mohamed V qui est connue pour être un haut lieu de produits d’origine marocaine. Ici, ce qui retient, d’emblée, l’attention du visiteur, pour ne pas dire du client, c’est le large éventail de marchandises.
Un précurseur nommé Serigne Babacar Sy
Et, comme il fallait s’y attendre, il y en a pour tous les goûts et pour toutes … les bourses. S’agissant du bonnet carré, qui a étrenné ses lettres de noblesse avec le premier Khalife des Tidianes Serigne Babacar Sy, il s’échange entre 10 et 50 mille francs Cfa. Parfois même plus. Préposé à la vente dans un magasin ayant pignon sur rue dans ce souk qui rappelle la configuration des marchés au Maghreb, notre compatriote Lamine Diop y va de son laïus : «Pour dire la vérité, on se frotte les mains. Car les Tidianes, qui sont nos principaux clients, viennent s’approvisionner tout le temps. Même s’il faut reconnaître que les périodes de pointe sont les fêtes religieuses (Korité et Tabaski) et le Gamou». Idem pour les djellabas et les babouches «Made in Maroc» qui peuvent être acquis sur place. Quant au chapelet (Soubha en arabe), un autre signe distinctif du «Talibé Cheikh», il faut, pour s’en procurer, faire un tour devant la Zawia Seydi El Hadji Malick Sy sise sur l’Avenue Lamine Guèye. Là, notre interlocuteur, un vieux Toucouleur, souligne que «la qualité d’un chapelet est fonction du portefeuille de celui qui achète».
Pape Souleymane Kandji
Source: Asfiyahi.Org
Un précurseur nommé Serigne Babacar Sy
Et, comme il fallait s’y attendre, il y en a pour tous les goûts et pour toutes … les bourses. S’agissant du bonnet carré, qui a étrenné ses lettres de noblesse avec le premier Khalife des Tidianes Serigne Babacar Sy, il s’échange entre 10 et 50 mille francs Cfa. Parfois même plus. Préposé à la vente dans un magasin ayant pignon sur rue dans ce souk qui rappelle la configuration des marchés au Maghreb, notre compatriote Lamine Diop y va de son laïus : «Pour dire la vérité, on se frotte les mains. Car les Tidianes, qui sont nos principaux clients, viennent s’approvisionner tout le temps. Même s’il faut reconnaître que les périodes de pointe sont les fêtes religieuses (Korité et Tabaski) et le Gamou». Idem pour les djellabas et les babouches «Made in Maroc» qui peuvent être acquis sur place. Quant au chapelet (Soubha en arabe), un autre signe distinctif du «Talibé Cheikh», il faut, pour s’en procurer, faire un tour devant la Zawia Seydi El Hadji Malick Sy sise sur l’Avenue Lamine Guèye. Là, notre interlocuteur, un vieux Toucouleur, souligne que «la qualité d’un chapelet est fonction du portefeuille de celui qui achète».
Pape Souleymane Kandji
Source: Asfiyahi.Org