Si la société nationale de télécommunications du Sénégal (sonatel) rage autant contre le décret instituant la surtaxe sur les appels internationaux, c’est sans doute qu’elle a de bonne raisons. Dans un audit réalisé récemment par Deloitte, qui est l’un des quatre plus grands cabinets d’audit et de conseil au monde, les résultats issus du diagnostic ne plaident aucunement en la faveur de la surtaxe. D’après l’audit, dans tous les pays ou la surtaxe sur les appels entrants internationaux (Saie) a été appliquée, celle-ci a eu des répercussions négatives.
A titre d’exemple, le cabinet révèle qu’au Sénégal, les prix ont augmenté de 50%. Un opérateur de réseau mobile (orm) Sénégal a noté que le nombre de minutes d’appels internationaux acheminées sur son réseau diminuait chaque mois, depuis la mise en place de la taxe.
Idem au Ghana. Les prix ont augmenté de 58%. Un opérateur a signalé que les revenus provenant du trafic entrant avaient chuté de 12%, dans les six premiers mois qui ont suivi l’introduction de la surtaxe.
Au Congo Brazzaville, le prix du trafic entrant a bondi de 111%. Les données d’un Orm ont indiqué que le trafic entrant a chuté de 36% entre mai 2009, époque de l’introduction de la Saie, et mai 2011.
Un autre Orm a rapporté une baisse de 35% du nombre de minutes d’appels Internationaux sur son réseau, dans le mois qui a suivi l’introduction de la Saie, par rapport au mois précédent. Cet opérateur a également noté une chute de 18% des minutes, indique le document que nous avons obtenu.
Toujours d’après l’audit, l’objectif principal de cette taxe est de générer de nouveaux revenus pour les gouvernements, en l’occurrence en taxant les utilisateurs émettant des appels vers le pays depuis l’étranger. Il faut toutefois noter que le gouvernement reverse en moyenne 50% des revenus de la Saie à l’organisme privé qui mesure les appels.
Selon le cabinet Deloitte, la surtaxe n’a pas seulement pour effets de baisser le nombre d’appels entrants, mais elle a entrainé une certaine réponse du berger à la bergère entre opérateurs. Qui ont répondu du tac au tac à la surtaxe. Au Congo Brazzaville par exemple, un Orm a indiqué que les opérateurs avec lesquels il était en interconnexion direct avaient réagi à la Saie en augmentant les tarifs d’acheminement des appels émis depuis le Congo Brazzaville, de 30% environ. De la même façon, au Sénégal, un Orm a indiqué que neuf opérateurs d’autres juridictions africaines avaient répondu à l’introduction de la Saie en augmentant le prix de l’acheminement des appels internationaux en provenance du Sénégal, de 23 à 80%.
«Cela peut conduire à l’augmentation des tarifs pour les consommateurs locaux qui appellent leurs amis et leurs familles dans la région, ainsi que pour les entreprises locales exerçant leurs activités à l’échelle régionale. On pense notamment aux distributeurs et aux fournisseurs. Les opérateurs ont signalé d’importantes augmentations du trafic illégal depuis l’introduction de la Saie », fait remarquer le cabinet d’audit et de conseil.
PICCMI.COM - SOURCE : L'AS QUOTIDIEN
A titre d’exemple, le cabinet révèle qu’au Sénégal, les prix ont augmenté de 50%. Un opérateur de réseau mobile (orm) Sénégal a noté que le nombre de minutes d’appels internationaux acheminées sur son réseau diminuait chaque mois, depuis la mise en place de la taxe.
Idem au Ghana. Les prix ont augmenté de 58%. Un opérateur a signalé que les revenus provenant du trafic entrant avaient chuté de 12%, dans les six premiers mois qui ont suivi l’introduction de la surtaxe.
Au Congo Brazzaville, le prix du trafic entrant a bondi de 111%. Les données d’un Orm ont indiqué que le trafic entrant a chuté de 36% entre mai 2009, époque de l’introduction de la Saie, et mai 2011.
Un autre Orm a rapporté une baisse de 35% du nombre de minutes d’appels Internationaux sur son réseau, dans le mois qui a suivi l’introduction de la Saie, par rapport au mois précédent. Cet opérateur a également noté une chute de 18% des minutes, indique le document que nous avons obtenu.
Toujours d’après l’audit, l’objectif principal de cette taxe est de générer de nouveaux revenus pour les gouvernements, en l’occurrence en taxant les utilisateurs émettant des appels vers le pays depuis l’étranger. Il faut toutefois noter que le gouvernement reverse en moyenne 50% des revenus de la Saie à l’organisme privé qui mesure les appels.
Selon le cabinet Deloitte, la surtaxe n’a pas seulement pour effets de baisser le nombre d’appels entrants, mais elle a entrainé une certaine réponse du berger à la bergère entre opérateurs. Qui ont répondu du tac au tac à la surtaxe. Au Congo Brazzaville par exemple, un Orm a indiqué que les opérateurs avec lesquels il était en interconnexion direct avaient réagi à la Saie en augmentant les tarifs d’acheminement des appels émis depuis le Congo Brazzaville, de 30% environ. De la même façon, au Sénégal, un Orm a indiqué que neuf opérateurs d’autres juridictions africaines avaient répondu à l’introduction de la Saie en augmentant le prix de l’acheminement des appels internationaux en provenance du Sénégal, de 23 à 80%.
«Cela peut conduire à l’augmentation des tarifs pour les consommateurs locaux qui appellent leurs amis et leurs familles dans la région, ainsi que pour les entreprises locales exerçant leurs activités à l’échelle régionale. On pense notamment aux distributeurs et aux fournisseurs. Les opérateurs ont signalé d’importantes augmentations du trafic illégal depuis l’introduction de la Saie », fait remarquer le cabinet d’audit et de conseil.
PICCMI.COM - SOURCE : L'AS QUOTIDIEN