Pour la gestion budgétaire en vue, les crédits de fonctionnement à transférer à 41 agences, citées dans le document source, se montent à environ 14,354 milliards, contre 12,565 milliards en 2009 pour 39 entités. En outre, les crédits d’investissement, qui concernent 22 agences, sont évalués à 127,410 milliards dans le projet de loi de Finances 2010, alors que 112,659 milliards sont censés être affectés à 26 agences.
Ces écarts de nombres d’agences par rubrique s’expliquent par le «vide» noté au chapitre de certaines entités d’une année à l’autre. Par exemple, au titre des crédits de fonctionnement 2010, rien n’est mentionné concernant l’Agence nationale des aires communautaires, alors qu’en 2009, 50 millions lui étaient destinés. De même, aucun sou n’est prévu aussi bien pour l’«Agence nationale de développement local» que l’«Agence nationale des affaires maritimes», l’«Office pour la formation et l’emploi des jeunes de la banlieue» et l’«Agence Senclic». Ces entités semblent être de création récente, à l’instar de l’«Office pour la formation et l’emploi des jeunes de la banlieue» mis en place courant 2009. Au chapitre des crédits d’investissement, l’on remarque que pour 2010, huit agences sont «omises».
L’Agence autonome des travaux routiers (Aatr) se taille la part du lion avec 81,124 milliards, contre 70,896 milliards en 2009. Cependant, l’argent destiné à l’Aatr ne figure que sur le chapitre de l’investissement. Rien n’est mentionné à son propos sur la rubrique fonctionnement. A l’autre extrême, le titre réservé à l’Anoci est vide, ce qui correspond au projet de sa dissolution prévue en décembre prochain. Mais, le plus remarquable est la non-affectation de crédits à l’Agence de construction et de réhabilitation du patrimoine bâti (Acrpe). La ligne la concernant ne porte aucune mention depuis la session 2009.
Incongruités
Mais, sur ce volet des agences, il faut relever des curiosités, pour ne pas dires des incongruités, qui jureraient d’avec les exigences de rationalité dans la gestion des finances publiques. L’on n’expliquerait difficilement aux contribuables sénégalais l’existence, par exemple, d’une «Agence nationale haute autorité du désert» en même temps qu’une autre Agence nationale de la grande muraille verte. Auxquelles sont affectés au total 600 millions FCfa, dont 50 millions de frais de fonctionnement chacune et 500 millions pour l’investissement pour l’Agence de la grand muraille verte. Idem quand il est créé une Agence pour la propreté du Sénégal et une autre chargée du Cadre de vie et de la qualité de la consommation. Bien que cette dernière ne soit attributaire de ressources pour 2010, en 2009, les deux sont attributaires de 1 milliard 600 millions aussi bien pour leur fonctionnement que pour l’investissement.
Or, là où les charges globales sont évaluées dans le projet de loi de Finances 2010 à 1888,460 milliards FCfa, les ressources espérées se montent à 1845,660 milliards. Il s’en dégage un déficit de 42,800 milliards que le pouvoir aurait pu davantage réduire en rationalisant le nombre des agences plus budgétivores qu’efficientes.
Mamadou Lamine BADJI
Source L'Observateur
Ces écarts de nombres d’agences par rubrique s’expliquent par le «vide» noté au chapitre de certaines entités d’une année à l’autre. Par exemple, au titre des crédits de fonctionnement 2010, rien n’est mentionné concernant l’Agence nationale des aires communautaires, alors qu’en 2009, 50 millions lui étaient destinés. De même, aucun sou n’est prévu aussi bien pour l’«Agence nationale de développement local» que l’«Agence nationale des affaires maritimes», l’«Office pour la formation et l’emploi des jeunes de la banlieue» et l’«Agence Senclic». Ces entités semblent être de création récente, à l’instar de l’«Office pour la formation et l’emploi des jeunes de la banlieue» mis en place courant 2009. Au chapitre des crédits d’investissement, l’on remarque que pour 2010, huit agences sont «omises».
L’Agence autonome des travaux routiers (Aatr) se taille la part du lion avec 81,124 milliards, contre 70,896 milliards en 2009. Cependant, l’argent destiné à l’Aatr ne figure que sur le chapitre de l’investissement. Rien n’est mentionné à son propos sur la rubrique fonctionnement. A l’autre extrême, le titre réservé à l’Anoci est vide, ce qui correspond au projet de sa dissolution prévue en décembre prochain. Mais, le plus remarquable est la non-affectation de crédits à l’Agence de construction et de réhabilitation du patrimoine bâti (Acrpe). La ligne la concernant ne porte aucune mention depuis la session 2009.
Incongruités
Mais, sur ce volet des agences, il faut relever des curiosités, pour ne pas dires des incongruités, qui jureraient d’avec les exigences de rationalité dans la gestion des finances publiques. L’on n’expliquerait difficilement aux contribuables sénégalais l’existence, par exemple, d’une «Agence nationale haute autorité du désert» en même temps qu’une autre Agence nationale de la grande muraille verte. Auxquelles sont affectés au total 600 millions FCfa, dont 50 millions de frais de fonctionnement chacune et 500 millions pour l’investissement pour l’Agence de la grand muraille verte. Idem quand il est créé une Agence pour la propreté du Sénégal et une autre chargée du Cadre de vie et de la qualité de la consommation. Bien que cette dernière ne soit attributaire de ressources pour 2010, en 2009, les deux sont attributaires de 1 milliard 600 millions aussi bien pour leur fonctionnement que pour l’investissement.
Or, là où les charges globales sont évaluées dans le projet de loi de Finances 2010 à 1888,460 milliards FCfa, les ressources espérées se montent à 1845,660 milliards. Il s’en dégage un déficit de 42,800 milliards que le pouvoir aurait pu davantage réduire en rationalisant le nombre des agences plus budgétivores qu’efficientes.
Mamadou Lamine BADJI
Source L'Observateur