![Baba Tandian, ancien président de la Fédération sénégalaise de basketball, dunke sur la tête de Me Babacar Ndiaye Baba Tandian, ancien président de la Fédération sénégalaise de basketball, dunke sur la tête de Me Babacar Ndiaye](https://www.leral.net/photo/art/default/86378278-61451759.jpg?v=1739230080)
« Monsieur Ndiaye, votre gestion de la FSBB n’a, à mon sens, pas seulement stagné, mais a sérieusement fait régresser le paysage du basket dans notre pays. Le peu de gloire que nous avions a été enterré sous une montagne de dettes et de mystères. Comment peut-on espérer des performances constantes et de haut niveau, lorsque la maison est en désordre ?
Vos récentes déclarations n'ont fait que confirmer ces inquiétudes. Vous avez affirmé sur Igfm, que le contrat signé avec Majestee est soumis à une clause de confidentialité, vous interdisant d'en divulguer les termes. Vous avez également mentionné que cette clause existait déjà dans le contrat liant la FSBB à Nike. Ces affirmations sont inexactes. Durant ma présidence, j'ai toujours privilégié la transparence. C'est pourquoi j'avais organisé une conférence de presse conjointe avec Nike, pour expliquer en détail, les termes et les enjeux de notre partenariat. En effet, dans le cadre d'une gestion saine et responsable, chaque clause, chaque dépense et chaque recette, devraient être exposées clairement, surtout lorsqu'il s'agit d'une institution aussi importante que la FSBB.
Cette absence de transparence, combinée à des résultats sportifs décevants, a d'ailleurs conduit Nike, qui ne trouvait plus son compte dans ce partenariat, au départ. Nike n'avait également plus d'intérêt à maintenir son partenariat avec la fédération, en raison du manque de visibilité du Sénégal sur le plan international.
Puisque vous jouez à la transparence, dites-nous : où sont passés les 900 millions de l'Afrobasket de 2019 ? Où sont passées les recettes des 25 000 spectateurs présents à la finale ? Et les 5000 personnes qui ont acheté leurs billets, mais n’ont pas pu assister au match, que s’est-il passé avec cet argent ?
Les 11 équipes sur les 12 qui ont participé à ce tournoi ont payé 60 dollars par membre pendant 10 jours. En effectuant le calcul, 60 dollars multipliés par 24 membres des délégations de chaque équipe, puis par 10 jours, et enfin par 11 équipes, cela fait un gros pactole, M. Ndiaye, près de 150 000 dollars.
Monsieur Ndiaye, vous semblez oublier que j’ai été président de la Fédération et que je connais parfaitement ces chiffres. Où est passé cet argent, qui ne figure pas dans la comptabilité de la fédé?
Vous prétendez aussi avoir prêté de l’argent à la fédération, mais je n’y crois pas. L'argent des sponsors est suffisant pour couvrir toutes les dépenses de la fédération.
Le rapport de la Cour des comptes de 2021, a révélé que la Fédération sénégalaise de basketball aurait reçu 200 millions FCfa, dans le cadre du fonds d'appui Covid-19. À ce jour, aucune explication claire n'a été donné sur l'utilisation de ces fonds.
Organiser un tournoi Afrobasket, ne nécessite pas plus de 100 millions FCfa. J’en ai la preuve : j’ai moi-même organisé quatre éditions au Mali, à Madagascar, au Mozambique et en Côte d’Ivoire, sans jamais dépasser un budget de 80 millions par tournoi. Pourtant, depuis 2017, une question se pose : comment avez-vous, avec l’aide de votre ami, l’ancien ministre des Sports, Matar Bâ, dépensé près d’un milliard pour l’organisation de l’Afrobasket 2019, qui s’est soldée par une défaite humiliante du Sénégal en finale ? Aujourd’hui encore, aucune trace de cette somme faramineuse n’apparaît dans la comptabilité de la fédération. Où est passé cet argent ?
Aujourd'hui, vous parlez d'envoyer des entraîneurs se perfectionner aux États-Unis, alors que vous avez renvoyé ceux qui avaient déjà fait leurs preuves. Cette contradiction est difficile à comprendre. Vous avez l’art de renvoyer tous les meilleurs entraîneurs que nous avions : Abdourahmane Ndiaye, Cheikh Sarr et Boniface Ndong, qui ont fait les beaux jours du basket. Ce même Abdourahmane Ndiaye, à qui vous disiez : « Qu’est-ce qu’il a fait dans le basket ? Il fait trop de bruit ». Ignorer le palmarès de Abdourahmane Ndiaye, dit "Adidas", démontre une méconnaissance profonde du basket sénégalais.
Vous affirmez que le Sénégal n'a jamais été sur le podium avant votre arrivée. Cela montre que vous avez une mémoire courte. En 2009, sous ma présidence, nous avons battu l'Angola, qui était invaincue depuis 10 ans et terminé à la 4e place de l'AfroBasket. En 2013, nous avons failli jouer la finale, mais nous avons finalement terminé sur le podium, en battant la Côte d'Ivoire grâce à un tir magistral de Vieux Ndoye. Cette victoire nous a permis de nous qualifier pour la Coupe du Monde en Espagne. Comment pouvez-vous oublier cela ? C’est de la mauvaise foi.
Pourquoi avoir supprimé le titre de Roi et de Reine, qui récompensait le meilleur joueur chez les hommes et la meilleure joueuse chez les femmes, chaque saison ? Je rappelle simplement que les deux derniers lauréats, Ndèye Sène et Vieux Ndoye, se sont partagés 70 millions de francs Cfa en 2012.
En 2013, Taxi, sacrée Reine du basket, a raconté qu’une fois rentrée chez elle, son père l’a accueillie en disant : "Enfin, cette année, on aura une villa". Mais elle a dû lui annoncer qu’il n’y aurait pas de villa, car Tandian n’était plus le président de la fédération. Tout ce qui motivait les joueurs et les joueuses à devenir Roi ou Reine, vous l’avez purement et simplement démantelé, sans rien proposer en remplacement.
L’État n’a jamais reproché à la fédération de manquements dans l’exercice de ses missions, affirmez-vous. Pourtant, votre dernière élection soulève des interrogations légitimes au regard des textes en vigueur. En effet, vous avez été porté à la présidence grâce à Matar Bâ, qui vous a imposé, alors que vous n’étiez plus président de club, prérequis pour être éligible à ce poste.
Prenons aussi l’exemple de Gorgui Sy Dieng. Son absence prolongée du territoire doit soulever des questions. Pourquoi maintenir en poste un vice-président fantomatique ? Le basket n'est pas un domaine où l’on peut gouverner par procuration ou par visioconférence; il nécessite une implication directe. Nous avons eu un exemple parfait avec Demba Seck, qui a eu la décence de démissionner lorsqu’il a été affecté à Bruxelles.
Les textes de la fédération, élaborés en 1968, sous la présidence d’Abdoulaye Sèye Moreau, n’ont jamais évoqué la visioconférence, tout simplement parce que cette technologie n’existait pas à l’époque. Ces textes, qui n’ont jamais été modifiés depuis, ne prévoient donc aucun cadre légal pour ce type de pratiques. Alors, Monsieur Babacar, où avez-vous trouvé ces textes qui autoriseraient une visioconférence avec un président qui est au diable ?
Nous attirons l’attention du ministère des Sports, sur l’urgence de mener une enquête approfondie sur la gestion actuelle de la Fédération sénégalaise de basketball. Madame la Ministre, nous vous demandons d’intervenir pour obtenir des chiffres clairs sur la gestion du basket, depuis l’arrivée de Babacar Ndiaye à la tête de la fédération. Aujourd’hui, tout porte à croire qu’il prépare Gorgui Sy Dieng à lui succéder, dans ce qui semble être une manœuvre pour maquiller les comptes. Quant à Samba Guèye, avec tout le respect que je lui dois, il ne possède pas le profil requis pour assumer la présidence d’une fédération. Madame la ministre, il est impératif de fouiller en profondeur dans les comptes de lla Fédération sénégalaise de basketball. Nous le demandons solennellement dans l’intérêt du basket sénégalais. »
Baba Tandian,
Ancien président de la Fédération sénégalaise de basketball
Vos récentes déclarations n'ont fait que confirmer ces inquiétudes. Vous avez affirmé sur Igfm, que le contrat signé avec Majestee est soumis à une clause de confidentialité, vous interdisant d'en divulguer les termes. Vous avez également mentionné que cette clause existait déjà dans le contrat liant la FSBB à Nike. Ces affirmations sont inexactes. Durant ma présidence, j'ai toujours privilégié la transparence. C'est pourquoi j'avais organisé une conférence de presse conjointe avec Nike, pour expliquer en détail, les termes et les enjeux de notre partenariat. En effet, dans le cadre d'une gestion saine et responsable, chaque clause, chaque dépense et chaque recette, devraient être exposées clairement, surtout lorsqu'il s'agit d'une institution aussi importante que la FSBB.
Cette absence de transparence, combinée à des résultats sportifs décevants, a d'ailleurs conduit Nike, qui ne trouvait plus son compte dans ce partenariat, au départ. Nike n'avait également plus d'intérêt à maintenir son partenariat avec la fédération, en raison du manque de visibilité du Sénégal sur le plan international.
Puisque vous jouez à la transparence, dites-nous : où sont passés les 900 millions de l'Afrobasket de 2019 ? Où sont passées les recettes des 25 000 spectateurs présents à la finale ? Et les 5000 personnes qui ont acheté leurs billets, mais n’ont pas pu assister au match, que s’est-il passé avec cet argent ?
Les 11 équipes sur les 12 qui ont participé à ce tournoi ont payé 60 dollars par membre pendant 10 jours. En effectuant le calcul, 60 dollars multipliés par 24 membres des délégations de chaque équipe, puis par 10 jours, et enfin par 11 équipes, cela fait un gros pactole, M. Ndiaye, près de 150 000 dollars.
Monsieur Ndiaye, vous semblez oublier que j’ai été président de la Fédération et que je connais parfaitement ces chiffres. Où est passé cet argent, qui ne figure pas dans la comptabilité de la fédé?
Vous prétendez aussi avoir prêté de l’argent à la fédération, mais je n’y crois pas. L'argent des sponsors est suffisant pour couvrir toutes les dépenses de la fédération.
Le rapport de la Cour des comptes de 2021, a révélé que la Fédération sénégalaise de basketball aurait reçu 200 millions FCfa, dans le cadre du fonds d'appui Covid-19. À ce jour, aucune explication claire n'a été donné sur l'utilisation de ces fonds.
Organiser un tournoi Afrobasket, ne nécessite pas plus de 100 millions FCfa. J’en ai la preuve : j’ai moi-même organisé quatre éditions au Mali, à Madagascar, au Mozambique et en Côte d’Ivoire, sans jamais dépasser un budget de 80 millions par tournoi. Pourtant, depuis 2017, une question se pose : comment avez-vous, avec l’aide de votre ami, l’ancien ministre des Sports, Matar Bâ, dépensé près d’un milliard pour l’organisation de l’Afrobasket 2019, qui s’est soldée par une défaite humiliante du Sénégal en finale ? Aujourd’hui encore, aucune trace de cette somme faramineuse n’apparaît dans la comptabilité de la fédération. Où est passé cet argent ?
Aujourd'hui, vous parlez d'envoyer des entraîneurs se perfectionner aux États-Unis, alors que vous avez renvoyé ceux qui avaient déjà fait leurs preuves. Cette contradiction est difficile à comprendre. Vous avez l’art de renvoyer tous les meilleurs entraîneurs que nous avions : Abdourahmane Ndiaye, Cheikh Sarr et Boniface Ndong, qui ont fait les beaux jours du basket. Ce même Abdourahmane Ndiaye, à qui vous disiez : « Qu’est-ce qu’il a fait dans le basket ? Il fait trop de bruit ». Ignorer le palmarès de Abdourahmane Ndiaye, dit "Adidas", démontre une méconnaissance profonde du basket sénégalais.
Vous affirmez que le Sénégal n'a jamais été sur le podium avant votre arrivée. Cela montre que vous avez une mémoire courte. En 2009, sous ma présidence, nous avons battu l'Angola, qui était invaincue depuis 10 ans et terminé à la 4e place de l'AfroBasket. En 2013, nous avons failli jouer la finale, mais nous avons finalement terminé sur le podium, en battant la Côte d'Ivoire grâce à un tir magistral de Vieux Ndoye. Cette victoire nous a permis de nous qualifier pour la Coupe du Monde en Espagne. Comment pouvez-vous oublier cela ? C’est de la mauvaise foi.
Pourquoi avoir supprimé le titre de Roi et de Reine, qui récompensait le meilleur joueur chez les hommes et la meilleure joueuse chez les femmes, chaque saison ? Je rappelle simplement que les deux derniers lauréats, Ndèye Sène et Vieux Ndoye, se sont partagés 70 millions de francs Cfa en 2012.
En 2013, Taxi, sacrée Reine du basket, a raconté qu’une fois rentrée chez elle, son père l’a accueillie en disant : "Enfin, cette année, on aura une villa". Mais elle a dû lui annoncer qu’il n’y aurait pas de villa, car Tandian n’était plus le président de la fédération. Tout ce qui motivait les joueurs et les joueuses à devenir Roi ou Reine, vous l’avez purement et simplement démantelé, sans rien proposer en remplacement.
L’État n’a jamais reproché à la fédération de manquements dans l’exercice de ses missions, affirmez-vous. Pourtant, votre dernière élection soulève des interrogations légitimes au regard des textes en vigueur. En effet, vous avez été porté à la présidence grâce à Matar Bâ, qui vous a imposé, alors que vous n’étiez plus président de club, prérequis pour être éligible à ce poste.
Prenons aussi l’exemple de Gorgui Sy Dieng. Son absence prolongée du territoire doit soulever des questions. Pourquoi maintenir en poste un vice-président fantomatique ? Le basket n'est pas un domaine où l’on peut gouverner par procuration ou par visioconférence; il nécessite une implication directe. Nous avons eu un exemple parfait avec Demba Seck, qui a eu la décence de démissionner lorsqu’il a été affecté à Bruxelles.
Les textes de la fédération, élaborés en 1968, sous la présidence d’Abdoulaye Sèye Moreau, n’ont jamais évoqué la visioconférence, tout simplement parce que cette technologie n’existait pas à l’époque. Ces textes, qui n’ont jamais été modifiés depuis, ne prévoient donc aucun cadre légal pour ce type de pratiques. Alors, Monsieur Babacar, où avez-vous trouvé ces textes qui autoriseraient une visioconférence avec un président qui est au diable ?
Nous attirons l’attention du ministère des Sports, sur l’urgence de mener une enquête approfondie sur la gestion actuelle de la Fédération sénégalaise de basketball. Madame la Ministre, nous vous demandons d’intervenir pour obtenir des chiffres clairs sur la gestion du basket, depuis l’arrivée de Babacar Ndiaye à la tête de la fédération. Aujourd’hui, tout porte à croire qu’il prépare Gorgui Sy Dieng à lui succéder, dans ce qui semble être une manœuvre pour maquiller les comptes. Quant à Samba Guèye, avec tout le respect que je lui dois, il ne possède pas le profil requis pour assumer la présidence d’une fédération. Madame la ministre, il est impératif de fouiller en profondeur dans les comptes de lla Fédération sénégalaise de basketball. Nous le demandons solennellement dans l’intérêt du basket sénégalais. »
Baba Tandian,
Ancien président de la Fédération sénégalaise de basketball