
Babacar Ngom, un agriculteur sénégalais, dispose de 300 hectares à Dinguiraye, une modeste superficie qu’il met à profit pour employer des travailleurs locaux et contribuer à l’économie de sa région. Pourtant, cette initiative, bien que louable, soulève une question cruciale : pourquoi des étrangers contrôlent-ils des centaines de milliers d’hectares au Sénégal, tandis que les acteurs locaux peinent à accéder à des terres suffisantes pour développer leur activité ?
Des chiffres qui interpellent
Selon les données recensées, plusieurs entreprises étrangères et investisseurs internationaux détiennent des surfaces agricoles disproportionnées au Sénégal. En voici quelques exemples frappants :
- *DANONE* (France) : 147 000 hectares dans la vallée du fleuve Sénégal.
- *SENEGINDIA* (Inde) : 120 000 hectares dans le delta du Saloum.
- *CHINA AGRICULTURAL DEVELOPMENT* (Chine) : 100 000 hectares dans la région de Tambacounda.
- *SOCFIN* (Luxembourg) : 15 000 hectares en Casamance.
- *AL DAHRA* (Émirats arabes unis) : 35 000 hectares dans la vallée du fleuve.
À titre de comparaison, Babacar Ngom, avec ses 300 hectares, représente une infime partie de ces superficies. Même des acteurs sénégalais comme *IBRAHIMA SALL* (50 000 hectares) ou *SOFICO TAHIROU SARR* (8 328 hectares) semblent marginaux face à l’ampleur des acquisitions étrangères.
Un modèle à interroger
Ces investissements massifs, souvent présentés comme des leviers de développement, suscitent des inquiétudes :
Accaparement des terres fertiles Des régions clés comme la vallée du fleuve Sénégal, le delta du Saloum ou la Casamance, vitales pour l’agriculture locale, sont largement contrôlées par des intérêts étrangers.
Souveraineté alimentaire menacée : Une partie de ces terres est destinée à des cultures d’exportation (huile de palme, biocarburants, etc.), au détriment des cultures vivrières pour les Sénégalais.
Déséquilibre économique : Les retombées pour les communautés locales restent limitées, avec des emplois souvent précaires et des revenus faibles.
Babacar Ngom, symbole d’une agriculture locale en lutte
Face à cette réalité, Babacar Ngom incarne une résistance discrète mais essentielle. Ses 300 hectares, bien que modestes, permettent de faire vivre des familles, de valoriser des savoir-faire locaux et de nourrir les marchés régionaux. Pourtant, son cas met en lumière les obstacles systémiques : accès difficile au crédit, manque de soutien technique et concurrence inégale face aux géants agro-industriels.
Quelles solutions ?
Pour rééquilibrer la balance, plusieurs pistes sont envisageables :
- *Encadrer les investissements étrangers* : Imposer des limites de superficie et prioriser les projets intégrant les communautés locales.
- *Soutenir les agriculteurs sénégalais* : Faciliter l’accès au foncier, moderniser l’équipement et renforcer les coopératives.
- *Protéger les zones stratégiques* : Sanctuariser les terres fertiles pour l’agriculture familiale et vivrière.
Le cas de Babacar Ngom rappelle une évidence : le Sénégal a besoin d’un modèle agricole inclusif, où les Sénégalais ne sont pas réduits à des ouvriers sur leurs propres terres. Alors que des étrangers contrôlent l’équivalent de plusieurs départements, il est urgent de repenser la gouvernance foncière et de redonner aux locaux les moyens de nourrir leur pays. La terre, ressource non renouvelable, ne doit pas être un bien marchand, mais un patrimoine à préserver pour les générations futures.
Source: La Redaction
Des chiffres qui interpellent
Selon les données recensées, plusieurs entreprises étrangères et investisseurs internationaux détiennent des surfaces agricoles disproportionnées au Sénégal. En voici quelques exemples frappants :
- *DANONE* (France) : 147 000 hectares dans la vallée du fleuve Sénégal.
- *SENEGINDIA* (Inde) : 120 000 hectares dans le delta du Saloum.
- *CHINA AGRICULTURAL DEVELOPMENT* (Chine) : 100 000 hectares dans la région de Tambacounda.
- *SOCFIN* (Luxembourg) : 15 000 hectares en Casamance.
- *AL DAHRA* (Émirats arabes unis) : 35 000 hectares dans la vallée du fleuve.
À titre de comparaison, Babacar Ngom, avec ses 300 hectares, représente une infime partie de ces superficies. Même des acteurs sénégalais comme *IBRAHIMA SALL* (50 000 hectares) ou *SOFICO TAHIROU SARR* (8 328 hectares) semblent marginaux face à l’ampleur des acquisitions étrangères.
Un modèle à interroger
Ces investissements massifs, souvent présentés comme des leviers de développement, suscitent des inquiétudes :
Accaparement des terres fertiles Des régions clés comme la vallée du fleuve Sénégal, le delta du Saloum ou la Casamance, vitales pour l’agriculture locale, sont largement contrôlées par des intérêts étrangers.
Souveraineté alimentaire menacée : Une partie de ces terres est destinée à des cultures d’exportation (huile de palme, biocarburants, etc.), au détriment des cultures vivrières pour les Sénégalais.
Déséquilibre économique : Les retombées pour les communautés locales restent limitées, avec des emplois souvent précaires et des revenus faibles.
Babacar Ngom, symbole d’une agriculture locale en lutte
Face à cette réalité, Babacar Ngom incarne une résistance discrète mais essentielle. Ses 300 hectares, bien que modestes, permettent de faire vivre des familles, de valoriser des savoir-faire locaux et de nourrir les marchés régionaux. Pourtant, son cas met en lumière les obstacles systémiques : accès difficile au crédit, manque de soutien technique et concurrence inégale face aux géants agro-industriels.
Quelles solutions ?
Pour rééquilibrer la balance, plusieurs pistes sont envisageables :
- *Encadrer les investissements étrangers* : Imposer des limites de superficie et prioriser les projets intégrant les communautés locales.
- *Soutenir les agriculteurs sénégalais* : Faciliter l’accès au foncier, moderniser l’équipement et renforcer les coopératives.
- *Protéger les zones stratégiques* : Sanctuariser les terres fertiles pour l’agriculture familiale et vivrière.
Le cas de Babacar Ngom rappelle une évidence : le Sénégal a besoin d’un modèle agricole inclusif, où les Sénégalais ne sont pas réduits à des ouvriers sur leurs propres terres. Alors que des étrangers contrôlent l’équivalent de plusieurs départements, il est urgent de repenser la gouvernance foncière et de redonner aux locaux les moyens de nourrir leur pays. La terre, ressource non renouvelable, ne doit pas être un bien marchand, mais un patrimoine à préserver pour les générations futures.
Source: La Redaction