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Bacar Dia : le verbomoteur à la rescousse de Wade

Preuve d’humilité et de réalisme aussi : il sait qu’il reste un disciple d’ Hippocrate, mais pas éternellement ministre. Il a aujourd’hui l’avantage - même s’il s’en défend - d’être le « docteur » de la parole gouvernementale. Dr Dia préfère parler de « communication politique ». Depuis peu, l’ancien ministre de l’Information pèse de tout son…verbe sur la « communication gouvernementale ». Il a à cœur de recentrer le débat : il évite de s’immiscer dans la polémique atour du monument de la renaissance, du moins dans ses résonances religieuses ; égratigne, sous ce chapitre, les « communistes reconvertis », Bathily et Dansokho ; et fustige le « peu d’humilité » de Niasse.


Rédigé par leral.net le Mercredi 27 Janvier 2010 à 01:47 | | 4 commentaire(s)|

Bacar Dia : le verbomoteur à la rescousse de Wade
Longtemps ministre de l’Information - vêtu de la tunique de porte-parole du gouvernement -, éphémère ministre des Sports, savez-vous pourquoi vous n’avez pas résisté à la bourrasque des sempiternels remaniements ministériels ?

Je voudrais vous dire que mon objectif n’a jamais été de résister. Mon objectif était d’être au service du pays et de travailler à côté d’un homme qui s’appelle Me Abdoulaye Wade qui, avant et pendant l’exercice du pouvoir, a engagé le combat pour le développement du Sénégal. Je l’accompagne dans une mission qui, je le précise, est une mission noble. Mine de rien, j’ai passé six années dans le gouvernement où j’ai beaucoup appris, pris des initiatives…Je n’y suis plus, mais le compagnonnage politique, avec le chef de l’Etat, continue ! Je salue la hauteur de vue du président de la République. Je vais peut-être commettre l’imprudence de dire qu’on a un président extrémiste : il a confiance en des socialistes au point de leur confier un poste dans un gouvernement libéral. Il permet à l’homme de s’épanouir ; il a le sens de la solidarité et du partage. Je me considère socialiste et libéral. Il faut, évidement, aller vers une dynamique supérieure pour comprendre cette « ambivalence » (ce mélange ou ce conflit de sentiments idéologiques, ndlr). Pour revenir à ma présence à la tête du département des Sports, il faut relativiser : c’était long, ce n’était pas long. Un an et demi. Il y a eu des lobbies qui travaillaient à mon départ. Ça peut déranger quand, en son temps, au lendemain de l’élimination du Sénégal (dans les éliminatoires pour le Mondial et la Can 2010), des personnes m’ont appelé pour me parler de primes. Devais-je payer des primes ? Je n’ai pas recueilli l’avis du Premier ministre. C’était une position de principe. Ma position était irréfutable : je ne paierai pas de primes. Une bataille médiatique fut alors engagée contre ma personne, des lobbies actionnées…Je suis resté debout. Je profite de cette interview pour remercier le Président Wade.

C’est quoi l’inconvénient - et l’avantage aussi, s’il y en a – d’être porte-parole du gouvernement ?

Je crois que je n’ai aucun mérite dans cela. C’est essentiellement le Président qui, du point de vue des orientations, donne le ton. Je m’efforce de beaucoup l’écouter et analyser ses discours. Mon sentiment est que Me Wade - veuillez m’en excuser - est un anticonformiste. Il est un président rebelle. Rebelle par rapport à un ordre mondial préétabli, quand il pose le problème de la dette, de l’assurance mondiale contre les maladies transmissibles, quand il dit qu’on doit revoir le binôme aide-crédit. Lorsqu’on intègre la dimension d’un président rebelle, il est difficile de suivre son rythme. Porte-parole du gouvernement, je me suis retrouvé dans son bureau alors qu’il préparait la réunion des pays non producteurs de pétrole. Les pays détenteurs de cette puissance se sont étonnés qu’un Africain se soit rebellé. Quand Wade dit au peuple éploré de Haïti « vous avez vos terres en Afrique », c’est là l’expansion d’un humanisme africain. J’ai entendu Ousmane Tanor Dieng parler d’aide à long terme. Il ne sait que le président Wade impose à la communauté internationale une aide. Partant de la proposition de Me Wade de déporter les populations vers l’Afrique, les Nations Unies travailleront à une solution urgente et efficace. Il faut que le monde trouve des solutions. Faut-il seulement envoyer de l’aide ou mettre le monde devant ses responsabilités ? Pour moins que ça les puissances mondiales se sont mobilisées. Combien de milliards sont dépensés à l’achat d’armes. La proposition de Wade est une interpellation. C’est cette dimension d’un homme rebelle qu’il faut intégrer.

Voulez-vous répondre à ma question sur les avantages et les inconvénients d’être porte-parole ?

Pendant son mandat, Wade a opté d’investir sur les ressources humaines. Souvenez-vous, on avait lancé les caravanes de communication. Il arrive que le Président réalise d’immenses choses sans que les gens s’en rendent compte. Au chapitre des infrastructures, l’autoroute à péage est en train d’être réalisée, l’aéroport de Diass sans compte ce qui a été fait hors de Dakar. Il y a du concret. C’est faux quand certains disent que le Président n’a pas de bilan. Il a créé l’architecture par laquelle devront partir les jeunes sénégalais. Il suffit juste de prendre deux secteurs pour pouvoir défendre, à l’aise, le chef de l’Etat. L’opposition cherche toujours à exacerber certaines questions. Nous l’invitons sur le terrain des réalisations. Me Abdoulaye Wade doit avoir de la chance : il a beaucoup plus cette année. Tout n’est pas rose. J’ai récemment, lors d’une conférence de presse, parlé de l’insuffisance rénale chronique. J’ai dit que des personnes qui en sont atteintes ne peuvent pas faire les dialyses. J’ai plaidé pour une démocratisation du traitement de l’insuffisance rénale chronique. Ce serait malhonnête de dire que tout est parfait. En parlent de démocratisation justement, il n’y avait que la télévision nationale avant l’arrivée de Me Wade au pouvoir. Ce sont mes plus beaux moments d’homme d’Etat lorsque j’ai été amené à continuer le processus de privatisation du secteur de l’audiovisuel. Je ne peux pas concevoir que Ousmane Tanor Dieng (alors ministre d’Etat chargé des affaires présidentielle sous Abdou Diouf, ndlr) et ses amis aient pu bloquer le Sénégal, en nous laissant, en partant, une seule télé. Qu’ils comprennent qu’ils ont commis une erreur historique. Sous l’angle de la privatisation du secteur de l’audiovisuel, on est imbattable.

Vous semblez reprendre à votre compte le travail de porte-parole du Président pour « recentrer le débat » ?

Il faut qu’on arrête de suivre l’opposition sur des débats de bas étage. Du point de vue des réalisations, il n’y a pas comparaison entre le pouvoir socialiste et le gouvernement dit de l’alternance. Il faut qu’on recentre autour des vraies questions. On ne peut pas rester là à dire que rien n’existe rien n’a été fait. Le simple fait de passer d’une dictature médiatique à une révolution médiatique, c’est déjà à saluer. Le président a un projet de 14 stades municipaux. Voilà les vraies questions autour desquelles il faut discuter. Le plus grand agresseur, c’est Moustapha Niasse. Il pose des débuts de débat. La carte sésame, les insuffisances rénales chroniques ne l’intéressent pas. Tout ce qui intéresse Niasse, c’est « je suis riche, j’ai de l’argent ». Il n’a pas hésité à apparaître à la télé pour dire à la face du monde comment il a acquis sa fortune. Qu’il arrête ! Il n’a connu que l’administration. J’ai envie de dire à Moustapha Niasse que la plus grande richesse d’un homme, c’est l’humilité. Qu’il nous dise la période où il n’a pas occupé de poste au sein de l’Etat. Il faut qu’il arrête. Où il a pris le premier milliard qu’il a eu à investir ? Je ne veux plus entendre l’AFP (le parti de M. Niasse) dire que Niasse est un homme riche. Il est même allé jusqu’à se foutre des vendeurs de poulets. Je m’étonne que Moustapha Niase en soit arrivé à ignorer qu’il n’y pas de sot métier. A force de humer l’odeur du pétrole, il s’est enivré. Il ne respecte pas les vendeurs de poulets. Il fait dans la farce. Tout le monde sait que Wade a été avocat, universitaire. Du point de vue des diplômes, il en a plus que Niasse.

Vous ne pensez que Samuel Sarr a déjà suffisamment répliqué à Niasse ? Si ce n’est pas de l’acharnement, ça y ressemble…

Quand tu attaques, il faut s’attendre à recevoir des coups. Notre camp n’a pas à se taire. J’ai allumé une télé et entendu Niasse expliquer sa fortune. Est-ce que cet argent a servi à renforcer le budget national ? Ce qu’il fait, c’est pour appâter des électeurs. C’est moins Moustapha Niasse - un homme sympathique – qui m’intéresse que sa démarche politicienne. Il faut respecter les vendeurs de poulet.

Sur la polémique au sujet de l’opportunité ou non du monument de la renaissance africaine, beaucoup dans le camp présidentiel se sont saisis de la réputation d’homme nuancé du président Wade pour donner une interprétation favorable de son discours ayant fait référence aux chrétiens et à deux confréries religieuses. Ne pensez-vous pas, sincèrement, que Goorgi a mal parlé ?

Au contraire. Prenez l’exemple du monument de la renaissance, il y a eu plusieurs niveaux de débat. J’ai écouté les acteurs sociaux. Une œuvre d’art ne peut faire l’unanimité. Ce qui aurait été plus pertinent, c’est qu’on dise que le chef de l’Etat a mis seize milliards. Sur cette question, je précise que le président de la République a fait un investissement. A terme, ce que le monument aura drainé comme rentes pourra servir à construire les cases des tout-petits. Il y a convergence entre la Case des Tout-Petits et le Monument de la Renaissance Africaine. N’oublions qu’il y a eu une violente polémique en France sur l’opportunité ou non de construire la Tour Effeil à Paris. J’ai revisité cette séquence de l’histoire française et réécouté les voix de l’époque qui s’étaient élevées contre le projet. Le Président Wade a voulu symboliser quelque chose. C’est tout. J’ai regardé le reportage que France 2 a réalisé sur le monument de la renaissance. Je comprends les motivations de cette télé française qui est l’expression vivante des reportages sur l’afropessimisme. D’autres voix vont se lever.

Wade n’avait pas à attaquer des symboles de la vie religieuse…

Je suis un homme de l’avant. Ce débat a été clos pour tous ceux qui se sont agités. Wade a décidé de laisser le débat religieux aux religieux. Le monument de la renaissance africaine est le monument des musulmans, des chrétiens, des païens, de toute l’Afrique dans toute sa diversité, dans toute sa laïcité. Je ne veux pas revenir sur tout ça. Je suis étonné que d’anciens communistes comme Bathily et Dansokho se soient transformés en formidables musulmans. Ils ont tourné le dos à leur symbole classique. Tous ont maintenant sur leurs bureaux les étoffes du bon musulman.

N’êtes-vous pas en train de les accuser injustement, on les a entendus attaquer le projet du monument sur l’esthétique et l’inopportunité de sa réalisation ?

Ils n’ont qu’à répondre. Ils ont soutenu tous ceux qui se sont agités. Avez-vous une fois vu Bathily, Dansokho, Ousmane Tanor Dieng soutenir quelque chose venant du président de la République ?

Curieusement, même écarté du gouvernement, vous continuez à aider vos alliés dans la communication. C’est Wade qui vous appelé à la rescousse ?

Certes, je ne suis plus dans le gouvernement, mais je suis un homme conséquent. Je ne suis pas un homme de calcul. Ce que nous devons éviter : croire que nous somme des ministres à vie. Nous nous sentons bien à l’aise dans le gouvernement qu’en dehors de celui-ci. On ne peut en politique défendre Wade qu’en conviction. Ses adversaires n’exacerbent que qui leur semble négatif. Mon compagnonnage politique avec le chef de l’Etat est plus important que ma présence dans le gouvernement. Au Front patriotique (FP en abrégé, son parti), nous n’entendons pas jouer les seconds rôles. Nous travaillons à réorganiser notre organisation politique à chaque fois. Je fais de la communication politique et non de la communication gouvernementale. Je voulais peut-être finir par lancer un appel à tous les acteurs politiques. Nous ne sommes pas ennemis, nous avons des projets politiques différents. Je récuse la violence sous toutes ces formes. La vengeance appelle la vengeance. La violence verbale est plus pernicieuse que la violence physique. Je condamne avec la dernière énergie ce qui s’est passé à Thiès (incendie d’une tribune lors d’un meeting du PS, ndlr). Je ne peux pas non plus cautionner ce qui s’est passé à la Permanence du Pds. Je demande aux hommes politiques de faire attention à leur discours. On ne doit pas dire « appliquer la li du Talion ». Je suis sûr, qu’il s’agisse de la permanence du Pds ou du meeting de Ousmane Tanor Dieng, la scène est déplorable. Il faut et il est urgent que la justice mette de la lumière dans cette affaire. Evitons de parler de la loi du Talion. Nous devons être les premiers acteurs de la paix.

Interview réalisée par Abdourahmane SY Visitez www.ferloo.com

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1.Posté par grand laye le 27/01/2010 03:42 | Alerter
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ce voyou de bakar dia diot résté dans son coin avéc son gros bidon

2.Posté par NIANGBALO le 27/01/2010 13:52 | Alerter
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VOILA 1HOMME DONT LE SENEGAL A BESOIN BACAR COMME TOI C DEVENU RARE TU DEFENDS BIEN TES IDEES CEST CE GENRE KE LE SENEGAL A BESOIN MAIS PAS COMME LES TANOR NIASSE..........

3.Posté par NIANGBALO le 27/01/2010 13:57 | Alerter
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BACAR VOICI 1HOMME KI DIT TJRS CEKIL PENSES SANS PRETENTION CEST CA 1PATRIOTE

4.Posté par Bathie le 28/01/2010 00:43 | Alerter
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IL NE DIT PAS CE QU'IL PENSE .IL DIT CE QUE WADE VEUT ENTENDRE.

IL VEUT REDEVENIR MINISTRE PORTE PAROLE.

IL FAUT ARRETER BACAR, ON TE CONNAIT.

DANS TON PARTI ' IL Y A TOI ET TON FRERE PLUS UNE PARTIE DE TA FAMILLE ......

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