Baccalauréat: Un examen aux multiples péripéties
Le constat est unanime : La crédibilité du Bac 2017 est fortement menacée avec cette nouvelle tempête de fuite massive qui hante les épreuves générales entamées depuis le 4 juin. Et Babou Diakham, le patron de l'Office du Bac, est dans l’œil du cyclone, malgré son refus de rendre le tablier tel qu'exigé par certains acteurs du système. Comment une partie de ces sujets ont-ils pu se retrouver sur internet ? Fatou Diouf, l'ancienne chef de la Division inscription de l'Office du Bac, retrace les étapes du trajet "pourtant ultra-sécurisé", d'un sujet du Bac.
D'abord, sur le choix des sujets, elle explique : "On les (les professeurs ciblés) convoque pour proposer des sujets. Là, c'est également des commissions. Et il y a le directeur de l'Office du Bac et la personne qui a choisi le sujet. En tout cas, le sujet est sécurisé et à chaque fois, il y a un sujet de remplacement qui est choisi.
"La fraude ne peut pas venir d'un agent de l'Office du Bac..."
A l'intérieur de l'Office, toutes les précautions sont prises pour éviter la fuite. D'autant plus que les agents de sécurité de l'Office contrôlent l'identité de quiconque veut s'aventurer dans le"bunker". Ce qui fait dire à l'ancienne chef de la Division inscription, que "la fraude ne peut pas venir d'un agent de l'Office du Bac, responsable". D'autant plus que leur "honneur, c'est le baccalauréat".
"Babou Diakham est un travailleur. Et avec tout ce qu'il fait, il me supervisait, il me demandait de corriger telle chose, me demandait pourquoi ce candidat n'est pas là. Babou Diakham est là et c'est lui qui signe tous les diplômes qui sont délivrés. Je sais que ce n'est pas Babou Diakham. Lui, ce qu'il veut, c'est réussir le baccalauréat et tous ceux qui l'entourent", a tenu à témoigner la dame.
Concernant la demande de certains acteurs du système éducatif qui demandent la démission du directeur de l'Office du Bac, elle soutient que ce n'est pas encore à l'ordre du jour. "Actuellement, il ne peut pas lâcher parce que personne d'autre ne peut finir le baccalauréat. Avant, il n'avait pas de problème. C'est aujourd'hui qu'il a reçu ce tir groupé sur lui", a-t-elle indiqué. "Mais avant, on lui confiait un travail qu'il faisait magnifiquement bien. C'est les réseaux sociaux qui sont à l'origine de tout. Moi, quand je faisais le Bac en 1975, il y avait des rumeurs de fuites. Cela alimente le Bac et les examens. Parfois, on venait nous dire telle chose et on rectifiait le tir aussitôt après. Le personnel est très efficace", a défendu Fatou Diouf.
"Les rumeurs de fuites ont toujours accompagné le baccalauréat"
A ce propos, elle a rappelé qu'il y a de cela quelques années, il y a eu un cas de fuite au niveau de leur service. A l'époque, dit-elle, ce sont les agents de l'Office du bac qui ont été incriminés sous la direction de Babou Diakaham. "Financièrement, précise-t-elle, cette fuite provenait d'un gardien de l'Office du baccalauréat. Aux temps, on avait des problèmes pour sécuriser les épreuves à cause de la vétusté de nos locaux. Mais depuis lors, l'Office du baccalauréat a été déménagé". Sur la sécurisation des épreuves, elle a noté qu'après avoir imprimé les sujets, des malles sont constituées pour chaque centre d'examen. Et dedans, il y a tous les sujets et leurs remplaçants et la malle est confiée au chef de centre qui est le seul à détenir la clé. Et c'est le directeur de l'Office du bac qui donne le code. "Donc, c'est sécurisé. Et quand ils sont déposés, ils sont accompagnés jusqu'au centre", a narré la dame.
Le processus de Transport des sujets
En analysant le contexte actuel, l'ex-agent de l'Office du Bac estime que "Babou Diakham a fait son travail. Le baccalauréat est fini pour lui, parce que ces malles sont entre de bonnes mains et les bonnes mains, c'est entre les chefs que sont les proviseurs ou directeurs d'école reconnus et c'est le matin, à l'heure de l'épreuve, qu'on sort l'enveloppe". Sur les professeurs qui veulent siéger au Bac, elle s'est insurgée contre le comportement de certains qui, à la limite, quémandent pour participer. Et selon elle, "entre ces gens qui participent ou qui ne participent pas, il y a peut-être des mécontents qui veulent tout mettre sur le dos de Babou Diakham, alors que tout le monde ne peut pas être convoqué au Bac".
"On n'est pas malheureux à l'Office du Bac..."
S'agissant des soupçons de fraude qui pourraient provenir de l'Office du Bac, elle indique que les agents n'ont pas besoin de vendre des sujets, car étant bien traités : "On n'est pas malheureux à l'Office du Bac. A l'université, il y a des salaires assez conséquents, nous avons nos indemnités de baccalauréat, nous avons d'autres indemnités par rapport aux fonctions de service. L'agent de l'Office du Bac ne se mettra pas à vendre des sujets".
Vox Pop
D'abord, sur le choix des sujets, elle explique : "On les (les professeurs ciblés) convoque pour proposer des sujets. Là, c'est également des commissions. Et il y a le directeur de l'Office du Bac et la personne qui a choisi le sujet. En tout cas, le sujet est sécurisé et à chaque fois, il y a un sujet de remplacement qui est choisi.
"La fraude ne peut pas venir d'un agent de l'Office du Bac..."
A l'intérieur de l'Office, toutes les précautions sont prises pour éviter la fuite. D'autant plus que les agents de sécurité de l'Office contrôlent l'identité de quiconque veut s'aventurer dans le"bunker". Ce qui fait dire à l'ancienne chef de la Division inscription, que "la fraude ne peut pas venir d'un agent de l'Office du Bac, responsable". D'autant plus que leur "honneur, c'est le baccalauréat".
"Babou Diakham est un travailleur. Et avec tout ce qu'il fait, il me supervisait, il me demandait de corriger telle chose, me demandait pourquoi ce candidat n'est pas là. Babou Diakham est là et c'est lui qui signe tous les diplômes qui sont délivrés. Je sais que ce n'est pas Babou Diakham. Lui, ce qu'il veut, c'est réussir le baccalauréat et tous ceux qui l'entourent", a tenu à témoigner la dame.
Concernant la demande de certains acteurs du système éducatif qui demandent la démission du directeur de l'Office du Bac, elle soutient que ce n'est pas encore à l'ordre du jour. "Actuellement, il ne peut pas lâcher parce que personne d'autre ne peut finir le baccalauréat. Avant, il n'avait pas de problème. C'est aujourd'hui qu'il a reçu ce tir groupé sur lui", a-t-elle indiqué. "Mais avant, on lui confiait un travail qu'il faisait magnifiquement bien. C'est les réseaux sociaux qui sont à l'origine de tout. Moi, quand je faisais le Bac en 1975, il y avait des rumeurs de fuites. Cela alimente le Bac et les examens. Parfois, on venait nous dire telle chose et on rectifiait le tir aussitôt après. Le personnel est très efficace", a défendu Fatou Diouf.
"Les rumeurs de fuites ont toujours accompagné le baccalauréat"
A ce propos, elle a rappelé qu'il y a de cela quelques années, il y a eu un cas de fuite au niveau de leur service. A l'époque, dit-elle, ce sont les agents de l'Office du bac qui ont été incriminés sous la direction de Babou Diakaham. "Financièrement, précise-t-elle, cette fuite provenait d'un gardien de l'Office du baccalauréat. Aux temps, on avait des problèmes pour sécuriser les épreuves à cause de la vétusté de nos locaux. Mais depuis lors, l'Office du baccalauréat a été déménagé". Sur la sécurisation des épreuves, elle a noté qu'après avoir imprimé les sujets, des malles sont constituées pour chaque centre d'examen. Et dedans, il y a tous les sujets et leurs remplaçants et la malle est confiée au chef de centre qui est le seul à détenir la clé. Et c'est le directeur de l'Office du bac qui donne le code. "Donc, c'est sécurisé. Et quand ils sont déposés, ils sont accompagnés jusqu'au centre", a narré la dame.
Le processus de Transport des sujets
En analysant le contexte actuel, l'ex-agent de l'Office du Bac estime que "Babou Diakham a fait son travail. Le baccalauréat est fini pour lui, parce que ces malles sont entre de bonnes mains et les bonnes mains, c'est entre les chefs que sont les proviseurs ou directeurs d'école reconnus et c'est le matin, à l'heure de l'épreuve, qu'on sort l'enveloppe". Sur les professeurs qui veulent siéger au Bac, elle s'est insurgée contre le comportement de certains qui, à la limite, quémandent pour participer. Et selon elle, "entre ces gens qui participent ou qui ne participent pas, il y a peut-être des mécontents qui veulent tout mettre sur le dos de Babou Diakham, alors que tout le monde ne peut pas être convoqué au Bac".
"On n'est pas malheureux à l'Office du Bac..."
S'agissant des soupçons de fraude qui pourraient provenir de l'Office du Bac, elle indique que les agents n'ont pas besoin de vendre des sujets, car étant bien traités : "On n'est pas malheureux à l'Office du Bac. A l'université, il y a des salaires assez conséquents, nous avons nos indemnités de baccalauréat, nous avons d'autres indemnités par rapport aux fonctions de service. L'agent de l'Office du Bac ne se mettra pas à vendre des sujets".
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