• Bachar el-Assad accorde une interview à une chaîne pro-régime
Le président syrien Bachar el-Assad a accordé à une date inconnue une interview à la télévision privée pro-régime Ad-Dounia, qui porte «sur les développements en Syrie et dans la région». L'interview sera diffusée en intégralité mercredi soir. Le chef de l'État a profité de cette intervention pour railler les défections qui ont secoué son régime ces derniers mois, dont les plus marquantes sont celles de Riad Hijab et de Manaf Tlass. «Les gens patriotes et les gens bien ne s'enfuient pas, ne quittent pas la patrie. Finalement, cette opération est positive, c'est une opération d'auto-nettoyage de l'État premièrement et de la nation en général», a-t-il déclaré. Bachar el-Assad s'est également estimé confiant quant au déroulement des affrontements: «Je peux résumer (la situation) en une phrase: nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps».
• Zone tampon: Fabius reconnait que c'est «très compliqué»
Lors d'une conférence de presse à Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a déclaré s'attendre «à ce que les Nations unies s'engagent sur la question de la protection des réfugiés à l'intérieur de la Syrie et si possible de leur accueil dans des camps» en Syrie, réaffirmant ainsi son souhait de voir la mise en place d'une zone tampon. Interrogé mercredi matin sur France Inter, son homologue français, Laurent Fabius, a reconnu que la mise en place d'une zone tampon en Syrie était «très compliquée» et qu'elle nécessitait notamment une zone d'exclusion aérienne partielle. «Si ces gens (réfugiés), dans des zones libérées contrôlées par la nouvelle armée syrienne, se réunissent, il va falloir les protéger. Cela s'appelle une zone tampon. On est en train d'y réfléchir. C'est très compliqué. On ne peut pas le faire sans l'accord des Turcs et d'autres pays», a-t-il déclaré.
Durant son interview télévisée, Bachar el-Assad a déclaré que la création d'une zone-tampon, telle qu'évoquée par la Turquie pour accueillir les réfugiés, est «irréaliste»: «Je pense que parler de zones tampons n'est premièrement pas sur la table, et deuxièmement c'est (une idée) irréaliste même pour les États hostiles et ennemis de la Syrie».
• Une dissidente syrienne démissionne du Conseil national syrien (CNS)
Établie en France, Bassma Kodmani, cofondatrice et membre du comité exécutif du CNS, principale coalition de l'opposition syrienne, a démissionné mardi. Selon elle, «le projet n'a pas atteint ses objectifs, il n'a pas récolté la crédibilité nécessaire, ni maintenu le niveau de confiance qu'il recherchait auprès du peuple syrien lors de sa formation». «Ce n'est pas le moment de parler des différences, mais il y a bien sûr des désaccords avec certains membres du Conseil», a-t-elle expliqué. Bassma Kodmani a également accusé le CNS de «jouer un rôle très individualiste», déclarant que «le CNS ne travaille pas bien avec les autres groupes d'opposition».
• Heurts entre réfugiés et forces de l'ordre en Jordanie
Mardi, un attentat à la voiture piégé a provoqué la mort de 27 personnes dans une banlieue de Damas favorable au régime, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon la télévision d'État, 48 personnes ont également été blessées dans l'attentat. Au total, 189 personnes ont péri mardi selon l'OSDH, dont 143 civils.
En Jordanie, des heurts ont opposé des forces de l'ordre à des réfugiés syriens qui protestaient «contre leur conditions de vie» dans le camp d'Al Zaatari, à 85 km au nord d'Amman. Selon une source gouvernementale jordanienne, plus de 20 policiers et gendarmes ont été blessés. Le 23 août, un affrontement similaire s'était déroulé dans ce même camp. Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés indique que plus de 22.000 réfugiés syriens sont arrivés au camp d'Al Zaatari, près de la frontière syrienne, depuis son ouverture le 30 juillet.
(avec agences)
Par lefigaro.fr
Le président syrien Bachar el-Assad a accordé à une date inconnue une interview à la télévision privée pro-régime Ad-Dounia, qui porte «sur les développements en Syrie et dans la région». L'interview sera diffusée en intégralité mercredi soir. Le chef de l'État a profité de cette intervention pour railler les défections qui ont secoué son régime ces derniers mois, dont les plus marquantes sont celles de Riad Hijab et de Manaf Tlass. «Les gens patriotes et les gens bien ne s'enfuient pas, ne quittent pas la patrie. Finalement, cette opération est positive, c'est une opération d'auto-nettoyage de l'État premièrement et de la nation en général», a-t-il déclaré. Bachar el-Assad s'est également estimé confiant quant au déroulement des affrontements: «Je peux résumer (la situation) en une phrase: nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps».
• Zone tampon: Fabius reconnait que c'est «très compliqué»
Lors d'une conférence de presse à Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a déclaré s'attendre «à ce que les Nations unies s'engagent sur la question de la protection des réfugiés à l'intérieur de la Syrie et si possible de leur accueil dans des camps» en Syrie, réaffirmant ainsi son souhait de voir la mise en place d'une zone tampon. Interrogé mercredi matin sur France Inter, son homologue français, Laurent Fabius, a reconnu que la mise en place d'une zone tampon en Syrie était «très compliquée» et qu'elle nécessitait notamment une zone d'exclusion aérienne partielle. «Si ces gens (réfugiés), dans des zones libérées contrôlées par la nouvelle armée syrienne, se réunissent, il va falloir les protéger. Cela s'appelle une zone tampon. On est en train d'y réfléchir. C'est très compliqué. On ne peut pas le faire sans l'accord des Turcs et d'autres pays», a-t-il déclaré.
Durant son interview télévisée, Bachar el-Assad a déclaré que la création d'une zone-tampon, telle qu'évoquée par la Turquie pour accueillir les réfugiés, est «irréaliste»: «Je pense que parler de zones tampons n'est premièrement pas sur la table, et deuxièmement c'est (une idée) irréaliste même pour les États hostiles et ennemis de la Syrie».
• Une dissidente syrienne démissionne du Conseil national syrien (CNS)
Établie en France, Bassma Kodmani, cofondatrice et membre du comité exécutif du CNS, principale coalition de l'opposition syrienne, a démissionné mardi. Selon elle, «le projet n'a pas atteint ses objectifs, il n'a pas récolté la crédibilité nécessaire, ni maintenu le niveau de confiance qu'il recherchait auprès du peuple syrien lors de sa formation». «Ce n'est pas le moment de parler des différences, mais il y a bien sûr des désaccords avec certains membres du Conseil», a-t-elle expliqué. Bassma Kodmani a également accusé le CNS de «jouer un rôle très individualiste», déclarant que «le CNS ne travaille pas bien avec les autres groupes d'opposition».
• Heurts entre réfugiés et forces de l'ordre en Jordanie
Mardi, un attentat à la voiture piégé a provoqué la mort de 27 personnes dans une banlieue de Damas favorable au régime, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon la télévision d'État, 48 personnes ont également été blessées dans l'attentat. Au total, 189 personnes ont péri mardi selon l'OSDH, dont 143 civils.
En Jordanie, des heurts ont opposé des forces de l'ordre à des réfugiés syriens qui protestaient «contre leur conditions de vie» dans le camp d'Al Zaatari, à 85 km au nord d'Amman. Selon une source gouvernementale jordanienne, plus de 20 policiers et gendarmes ont été blessés. Le 23 août, un affrontement similaire s'était déroulé dans ce même camp. Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés indique que plus de 22.000 réfugiés syriens sont arrivés au camp d'Al Zaatari, près de la frontière syrienne, depuis son ouverture le 30 juillet.
(avec agences)
Par lefigaro.fr