La polygamie, bien que permise par la religion musulmane, est source de conflits dans bon nombre de foyers. Des bagarres entre co-épouses sont fréquentes, et les conséquences dramatiques. Khady Seck 45 ans et Sopp Guèye 25 ans sont co-épouses et partagent la même concession à Ouakam. La différence d’âge, 20 ans, est frappante. Ce fossé entre deux générations constitue le facteur principal de discorde. En clair, les mentalités ne favorisent pas la cohabitation. Pour cause, les deux femmes ont croisé le fer suite à une dispute anodine. En effet, la première épouse a privé de pain du petit-déjeuner le fils de sa rivale qui venait juste d’être sevré. S’ensuivent des échanges de propos aigres-doux entre les deux femmes.
Le soir, Sopp Guèye qui ruminait sa colère, s’est attaquée, armée d’une lame, à Khady Seck, lui défigurant le visage. La première qui s’est constituée partie civile dans cette affaire s’en est sortie avec des blessures au visage et au pied entraînant une indisponibilité temporaire de travail de 21 jours. Pourtant, le mari, connaissant le tempérament de sa seconde épouse avait recommandé à cette dernière de rester chez ses parents à Pikine jusqu’à son retour de la Mecque. Ce que la dame a refusé. « Je ne quitterai pas la maison. S’il veut me chasser, il n’a qu’à divorcer d’avec moi », a laissé entendre Sopp Guèye devant la barre.
Pour elle, c’est sa co-épouse qui a engagé la bagarre : « elle m’a surprise dans le salon en train de nourrir mon bébé », fait remarquer Sopp. Et c’est lorsqu’elle s’est agrippée sur la main de Khady Seck, que celle-ci s’est blessée à la figure en se débattant. À cet instant, les cris ont ameuté la femme du frère de leur mari, selon qui c’est Sopp qui détenait la lame à son arrivée.
De plus, la bagarre a eu lieu dans la chambre de la première épouse et non dans le salon. Des photos mises sous scellés dans le procès-verbal corroborent les déclarations de cette dernière. Pour clarifier cette histoire, le maître des poursuites a noté une remarque invraisemblable. En fait, il signale que la première épouse est plus grande et plus forte, qui plus est, est armée. Donc comment ça se fait que c’est elle qui soit blessée. Poursuivant, il indique que la lame ne s’est pas cassée alors qu’elles se tiraillaient, mieux, la prévenue n’a aucune blessure.
Me Ndong, le conseil de Khady Seck a demandé 10 millions à titre de dommages et intérêts pour les préjudices subis. Me Thiam de la défense a, quant à lui, tout mis sur le dos du mari qui serait le principal responsable des problèmes. « Il était au courant de la mésentente des co-épouses et n’a pas daigné les séparer ». Poursuivant, il révèle que les parents du mari de sa cliente n’approuvent pas le mariage. L’avocat a demandé une application bienveillante de la loi pour sa cliente qui a un enfant en charge. Peine perdue, le Tribunal a tranché et condamné la dame Sopp Guèye à 6 mois ferme en plus de 500.000 francs de dommages.
Moussa CISS (Stagiaire)
lasquotidien.info
Le soir, Sopp Guèye qui ruminait sa colère, s’est attaquée, armée d’une lame, à Khady Seck, lui défigurant le visage. La première qui s’est constituée partie civile dans cette affaire s’en est sortie avec des blessures au visage et au pied entraînant une indisponibilité temporaire de travail de 21 jours. Pourtant, le mari, connaissant le tempérament de sa seconde épouse avait recommandé à cette dernière de rester chez ses parents à Pikine jusqu’à son retour de la Mecque. Ce que la dame a refusé. « Je ne quitterai pas la maison. S’il veut me chasser, il n’a qu’à divorcer d’avec moi », a laissé entendre Sopp Guèye devant la barre.
Pour elle, c’est sa co-épouse qui a engagé la bagarre : « elle m’a surprise dans le salon en train de nourrir mon bébé », fait remarquer Sopp. Et c’est lorsqu’elle s’est agrippée sur la main de Khady Seck, que celle-ci s’est blessée à la figure en se débattant. À cet instant, les cris ont ameuté la femme du frère de leur mari, selon qui c’est Sopp qui détenait la lame à son arrivée.
De plus, la bagarre a eu lieu dans la chambre de la première épouse et non dans le salon. Des photos mises sous scellés dans le procès-verbal corroborent les déclarations de cette dernière. Pour clarifier cette histoire, le maître des poursuites a noté une remarque invraisemblable. En fait, il signale que la première épouse est plus grande et plus forte, qui plus est, est armée. Donc comment ça se fait que c’est elle qui soit blessée. Poursuivant, il indique que la lame ne s’est pas cassée alors qu’elles se tiraillaient, mieux, la prévenue n’a aucune blessure.
Me Ndong, le conseil de Khady Seck a demandé 10 millions à titre de dommages et intérêts pour les préjudices subis. Me Thiam de la défense a, quant à lui, tout mis sur le dos du mari qui serait le principal responsable des problèmes. « Il était au courant de la mésentente des co-épouses et n’a pas daigné les séparer ». Poursuivant, il révèle que les parents du mari de sa cliente n’approuvent pas le mariage. L’avocat a demandé une application bienveillante de la loi pour sa cliente qui a un enfant en charge. Peine perdue, le Tribunal a tranché et condamné la dame Sopp Guèye à 6 mois ferme en plus de 500.000 francs de dommages.
Moussa CISS (Stagiaire)
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