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Baisse de tension notée : Pour satisfaire les revendications salariales des travailleurs, les ICS débloquent 2,8 milliards FCfa

Un accord a été récemment scellé entre les délégués syndicaux et la Direction générale des Industries chimiques du Sénégal (ICS), devant le gouverneur Oumar Mamadou Baldé. Il porte sur une convention étalée sur trois ans, à compter de janvier 2023. Et pour prendre en charge les incidences financières, les ICS vont débloquer 2,85 milliards FCfa, sur trois ans.


Rédigé par leral.net le Vendredi 2 Février 2024 à 16:34 | | 0 commentaire(s)|

De mémoire de travailleur, c’est la plus grande augmentation jamais obtenue” par les travailleurs des ICS, a dit Ousmane Ndiaye, porte-parole de la douzaine de délégués de la société qui ont pris part aux négociations.

Selon "EnQuête" qui a partagé l’information, Monsieur Ndiaye, par ailleurs secrétaire général du syndicat minier des ICS, pense que cet accord devrait permettre d’améliorer les conditions de travail des 1 200 agents des ICS, en relevant leur pouvoir d’achat. Cet accord “est équilibré. Il permet de répondre à une demande et ne va pas perturber les équilibres globaux de l’entreprise”, s’est réjoui, pour sa part, le Directeur général des ICS, Alassane Diallo, avant de saluer le rôle du gouverneur de Thiès, dans l’aboutissement des négociations. Cet accord est “d’effet immédiat”, a-t-il assuré.

Pourtant, note le journal, tout n’a pas été facile. “De ma carrière de commis de l’État, ces négociations ont été les plus difficiles et les plus longues que je n’ai jamais (conduites)”, a témoigné en effet Oumar Mamadou Baldé, ajoutant que les différentes parties étaient parfois, “au bord de la rupture”.

Les travailleurs des Industries chimiques du Sénégal (ICS) avaient décidé d’un arrêt total de travail d’une semaine, le 23 janvier dernier, en assemblée générale, pour exiger le paiement de 6 290 000 000 FCfa, représentant, selon eux, 1 % du bénéfice réalisé par l’usine durant ces trois dernières années.

Trois jours plus tard, ils ont dû suspendre leur mouvement sur demande du gouverneur, qui a indiqué avoir tenu auparavant, sept rencontres avec les syndicalistes, d’une part, et six avec la direction générale, d’autre part, avant d’aboutir à cette cérémonie de signature du protocole d’accord.

Il a aussi indiqué être entré en contact avec les responsables du groupe Indorama basé à Dubaï et repreneur depuis 2014 de ce fleuron de l’industrie sénégalaise, qui était alors au bord de la faillite.

Le processus qui avait conduit à cet arrêt de travail remonte à septembre 2022, selon Ousmane Ndiaye. En l’absence de consensus entre les deux parties, un procès-verbal de non-conciliation de l’inspecteur du Travail avait laissé la place au dépôt d’un préavis de grève, selon toujours "EnQuête".