Dans la société du spectacle et sous la tyrannie des réseaux sociaux, que l’on soit puissant ou misérable, nul n’est à l’abri d’un faux-pas. Barack Obama lui-même vient d’en faire l’expérience. Oui, même l’homme supposé le plus puissant du monde, pourtant passé maître dans le contrôle de sa propre image, s’est fait prendre mardi après-midi en flagrant en délit de gaffe 2.0, au moment où, peut-être, on l’attendait le moins : lors de la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela, célébrée par la terre entière comme l’un des grands hommes de l’histoire de l’humanité.
Sourires et consternation sur la toile
Dans ces instants empreints de respect et de solennité, le président des Etats-Unis a cédé comme un ado lambda à la mode du « selfie », ces autoportraits réalisés à l’aide d’un téléphone portable et censés immortaliser une situation particulière, seul ou accompagné. Ses honorables complices : rien moins que le Premier ministre britannique David Cameron et la Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt, laquelle, pour ajouter au trouble, n’est pas dépourvue de charme. L’instantané n’aurait probablement pas dépassé le cercle restreint des trois dirigeants si Roberto Schmidt, un photographe colombien de l’Agence France-Presse, n’avait immortalisé la scène en plusieurs clichés.
Et sur la scène que voit-on ? Trois personnalités qui partagent rires et sourires à un moment de gravité planétaire. Et que voit-on encore ? Michelle Obama qui, excentrée sur la gauche, ne semble pas partager - mais alors pas du tout - la gaieté affichée par son mari et ses voisins, et encore moins l’ardent réchauffement diplomatique entre Washington et Copenhague. Disons-le tout net : les clichés donnent l’impression qu’une scène de ménage est en cours préparation entre Barack et Michelle, d’autant qu’un dernier cliché montre la première Dame intercalée entre Helle Thorning-Schmidt et le président américain, comme si elle avait voulu siffler la fin de la récré et rappeler chacun à ses devoirs.
Il fallait s’y attendre, ces clichés n’ont pas tardé à circuler sur la toile, chacun s’en donnant à cœur joie sur Facebook, Twitter, Tumblr, Buzzfeed et autres avec des commentaires soit amusés soit outragés devant tant de légèreté à un moment si grave. L’affaire fit notamment grand bruit au Danemark où l’on s’est offusqué que l’Agence France-Presse ait mis deux heures au moins à reconnaître la Première ministre danoise, d’abord identifiée comme une assistante de Barack Obama dans les légendes des photos. Et mercredi, en Grande-Bretagne, le fameux « selfie » faisait les Une de la plupart des quotidiens nationaux barrées de titres réprobateurs.
« Les photos peuvent mentir »
Mercredi cependant, ni la Maison Blanche, ni le 10 Downing Street n’avait commenté l’ « affaire », pas plus que Helle Thorning-Schmidt qui s’avère être la propriétaire du smartphone et donc l’instigatrice du fameux « selfie ». C’est en réalité Roberto Schmidt, l’auteur de la photo, qui éclaire ce pseudo « selfie-gate » d’une tout autre lumière dans un récit du « making-of » de la photo au cours duquel il procède à une très utile mise au point. Un peu désolé que sa photo soit celle que l’on ait retenue de cette journée historique, il replace le « selfie » dans son contexte.
Au moment de la photo, écrit-il « l’atmosphère est à la fête, pas au recueillement morbide. La cérémonie dure depuis au moins deux heures, elle se poursuivra deux heures de plus. L’ambiance est totalement décontractée ».
« J’ai lu plus tard sur les réseaux sociaux, reprend-il, que l’épouse du président américain, Michelle Obama, aurait eu l’air ‘figée’ ou bien encore ‘contrariée’ en voyant la Première ministre danoise prendre ce ‘selfie’ avec son mari et Cameron. Mais les photos peuvent mentir ». « En réalité, poursuit-il, la Première dame des Etats-Unis riait et plaisantait, elle aussi, avec tous ceux qui l’entouraient. Cameron et Schmidt compris ». Les photos peuvent mentir, c’est un photographe qui l’écrit et il était utile de le rappeler. Fin donc du « selfie-gate » et gloire à Nelson Mandela.
Sourires et consternation sur la toile
Dans ces instants empreints de respect et de solennité, le président des Etats-Unis a cédé comme un ado lambda à la mode du « selfie », ces autoportraits réalisés à l’aide d’un téléphone portable et censés immortaliser une situation particulière, seul ou accompagné. Ses honorables complices : rien moins que le Premier ministre britannique David Cameron et la Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt, laquelle, pour ajouter au trouble, n’est pas dépourvue de charme. L’instantané n’aurait probablement pas dépassé le cercle restreint des trois dirigeants si Roberto Schmidt, un photographe colombien de l’Agence France-Presse, n’avait immortalisé la scène en plusieurs clichés.
Et sur la scène que voit-on ? Trois personnalités qui partagent rires et sourires à un moment de gravité planétaire. Et que voit-on encore ? Michelle Obama qui, excentrée sur la gauche, ne semble pas partager - mais alors pas du tout - la gaieté affichée par son mari et ses voisins, et encore moins l’ardent réchauffement diplomatique entre Washington et Copenhague. Disons-le tout net : les clichés donnent l’impression qu’une scène de ménage est en cours préparation entre Barack et Michelle, d’autant qu’un dernier cliché montre la première Dame intercalée entre Helle Thorning-Schmidt et le président américain, comme si elle avait voulu siffler la fin de la récré et rappeler chacun à ses devoirs.
Il fallait s’y attendre, ces clichés n’ont pas tardé à circuler sur la toile, chacun s’en donnant à cœur joie sur Facebook, Twitter, Tumblr, Buzzfeed et autres avec des commentaires soit amusés soit outragés devant tant de légèreté à un moment si grave. L’affaire fit notamment grand bruit au Danemark où l’on s’est offusqué que l’Agence France-Presse ait mis deux heures au moins à reconnaître la Première ministre danoise, d’abord identifiée comme une assistante de Barack Obama dans les légendes des photos. Et mercredi, en Grande-Bretagne, le fameux « selfie » faisait les Une de la plupart des quotidiens nationaux barrées de titres réprobateurs.
« Les photos peuvent mentir »
Mercredi cependant, ni la Maison Blanche, ni le 10 Downing Street n’avait commenté l’ « affaire », pas plus que Helle Thorning-Schmidt qui s’avère être la propriétaire du smartphone et donc l’instigatrice du fameux « selfie ». C’est en réalité Roberto Schmidt, l’auteur de la photo, qui éclaire ce pseudo « selfie-gate » d’une tout autre lumière dans un récit du « making-of » de la photo au cours duquel il procède à une très utile mise au point. Un peu désolé que sa photo soit celle que l’on ait retenue de cette journée historique, il replace le « selfie » dans son contexte.
Au moment de la photo, écrit-il « l’atmosphère est à la fête, pas au recueillement morbide. La cérémonie dure depuis au moins deux heures, elle se poursuivra deux heures de plus. L’ambiance est totalement décontractée ».
« J’ai lu plus tard sur les réseaux sociaux, reprend-il, que l’épouse du président américain, Michelle Obama, aurait eu l’air ‘figée’ ou bien encore ‘contrariée’ en voyant la Première ministre danoise prendre ce ‘selfie’ avec son mari et Cameron. Mais les photos peuvent mentir ». « En réalité, poursuit-il, la Première dame des Etats-Unis riait et plaisantait, elle aussi, avec tous ceux qui l’entouraient. Cameron et Schmidt compris ». Les photos peuvent mentir, c’est un photographe qui l’écrit et il était utile de le rappeler. Fin donc du « selfie-gate » et gloire à Nelson Mandela.