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Barthélémy Dias, tête de liste vainqueur à Mermoz-Sacré-Cœur : «Karim Wade a grandi dans l’échec»

L’exercice n’a pas été de tout repos. L’homme, Barthélemy Dias, tête de liste de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal à la commune de Mermoz-Sacré cœur, vainqueur des élections locales du 22 mars dernier dans sa commune, a du mal à démarrer l’interview qu’il nous a accordée, hier, à la Maison du Parti socialiste, à cause des militants qui l’interrompent pour féliciter «M. le maire». L’homme est comblé. Encore faut-il qu’il attende la décision du Conseil municipal. Déjà, le secrétaire du Mouvement national des Jeunesses socialistes se met dans la peau d’un édile et met en garde le président de la République, si ce dernier est tenté par un projet d’envoyer des délégations spéciales. Dans ce cas, Dias Junior prévient : «Il aura pris sur lui la responsabilité de mettre le pays à feu et à sang.»


Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Mars 2009 à 12:05 | | 2 commentaire(s)|

Barthélémy Dias, tête de liste vainqueur à Mermoz-Sacré-Cœur : «Karim Wade a grandi dans l’échec»
Quel est le sentiment qui vous anime au lendemain de la victoire de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal ?
C’est un sentiment de fierté, de reconnaissance. Je suis très fier du peuple sénégalais. Je rends grâce à Dieu. Encore une fois, le peuple sénégalais a montré à la face du monde qu’il est mature, conscient, sérieux, très alerte par rapport au devenir de sa progéniture. Donc, cette victoire est celle de l’espoir sur le désespoir, du bien sur le mal, de la vérité sur le mensonge, des valeurs sur les contre-valeurs
Regrettez-vous aujourd’hui d’avoir boycotter les élections législatives de 2007 ?
Pas du tout ! Si c’était à refaire, on l’aurait refait. D’abord, ce boycott nous a permis de prouver que Wade n’avait pas obtenu les 55% qu’il réclamait lors des élections présidentielles. Vous avez tous constaté que lors de ce boycott, dans les centres de vote, les mandataires ainsi que les représentants des partis étaient en train de jouer aux cartes ou de boire du thé. Alors que pour les élections locales, qui sont aux yeux de certains, moins importantes, les mandataires et les représentants de partis n’ont pas voté. Les gens sont sortis et ils ont voté massivement. Aujourd’hui, la majorité des populations se trouve dans le camp de l’opposition. Pour dire que si Abdoulaye Wade était un homme d’Etat et non un homme de détails et d’étapes, il aurait dû dissoudre le Sénat, qui constitue une honte pour la démocratie sénégalaise parce qu’étant constitué à 65 % d’individus apprivoisés par le Président Wade. Quant à l’Assemblée nationale, il n’y a malheureusement pas d’institution qui souffre de déficit de légitimité plus qu’elle. Les députés ont été élus par moins de 15% de l’électorat inscrit. Pour dire que ce boycott était une très bonne chose ; cela nous a permis de mettre à nu Abdoulaye Wade et son régime, et aussi aux différents états-majors de se débarrasser de tous ces opportunistes qui polluaient l’entourage et qui étaient à la recherche de strapontins. Je précise, par ailleurs, que par rapport au fichier électoral, nos revendications restent intactes. Nous avons gagné certes, mais nous continuons de réclamer un audit exhaustif du fichier. Il faut retenir que ce mode de scrutin est différent d’un mode de scrutin présidentiel. Que Abdoulaye Wade se le tienne pour dit : nous n’allons pas laisser tomber cette bataille autour du fichier. Parce qu’aujourd’hui, si nous retournons aux élections législatives et présidentielle, ce n’est pas garanti qu’on puisse avoir les mêmes résultats. Encore une fois, ce n’est pas le même mode de scrutin et le fichier est toujours bidonné. L’encre n’est pas indélébile, dans certains bureaux, le vote est allé au-delà de 18 heures. Des choses que nous tenons à dénoncer ; et nous continuerons de nous battre.
Je veux faire comprendre au président de la République que son plan de monarchisation du pouvoir, qu’il n’a pas pu réussir à faire passer par la ville de Dakar, ne passera pas le tripatouillage de la Constitution. Il faut que le message soit clair : Karim Wade ne peut pas diriger le Sénégal
Pourquoi ?
Parce que Karim Wade n’est pas dans les dispositions de dire aux Sénégalais où est passée la bagatelle des 400 milliards qui appartiennent aux contribuables sénégalais. Et, ce n’est pas normal qu’un individu qui a dépensé presque 400 milliards appartenant aux Sénégalais, se mette à verser dans le ridicule en disant qu’il ne doit des comptes à personne, que tout est transparent. Comble d’idiotie, il va jusqu’à dire qu’il n’a jamais connu d’échec dans sa vie. S’il na pas connu d’échec, où était-il durant les 26 ans d’échec de son père ? Puisqu’il dit qu’il a toujours été aux côtés de ce dernier, qu’il l’a toujours accompagné. Je lui rappelle que, dans sa vie, il a grandi dans l’échec. Aujourd’hui encore, il a reçu un coup de pied légendaire venant de la population sénégalaise, venant des jeunes dakarois et dakaroises qui lui ont montré qu’il est indigne de nous diriger.
A quoi est liée votre victoire ? A votre programme électoral ou au mécontentement général ?
Le combat que nous menons aujourd’hui, aussi bien au sein du Front Siggil Senegaal que de Bennoo Siggil Senegaal, est un combat politique, citoyen, patriotique. Nous, en tant que politiques, notre rôle est de conscientiser et d’éveiller les populations et, au besoin, nous appuyer sur tous les droits que nous donne la Constitution du Sénégal. Les populations ont répondu massivement à notre appel. D’abord, à travers les Assises nationales. Ensuite, le peuple sénégalais a choisi son camp ; c’est-à-dire le camp du bien par rapport au camp du mal.
Qui représente le camp du bien et le camp du mal ?
Le camp du bien, ce sont ceux qui ont comme préoccupations, les syndicalistes, les ménagères, le train de vie de l’Etat qui doit être revu à la baisse, qui ont comme préoccupation la cherté de la vie, etc. Le camp du mal, ce sont ceux qui ne pensent pas au pays, mais plutôt à la prochaine élection, à la succession, à leur jouissance personnelle ; ceux qui s’appuient sur l’arrogance, l’insolence, l’incompétence pour martyriser un peuple. Cela est déplorable. Et aujourd’hui, les Sénégalais, dans leur grand ensemble, ont choisi le camp du bien. Et une fois de plus, nous rendons grâce à Dieu et nous remercions le génie du peuple sénégalais. Désormais, les choses vont changer parce que seul le Bon Dieu est Roi et Il ne laissera jamais tomber le peuple sénégalais. Le peuple sénégalais ne le mérite pas. Le peuple sénégalais, déjà pauvre, ne mérite pas d’endurer d’autres souffrances qui n’ont rien à voir avec ce qu’on espérait au soir du 19 mars 2000.
La Coalition Bennoo Siggil Senegaal a remporté les élections grâce à son unité. Allez-vous reconduire cette unité pour l’élection présidentielle de 2012 ? Autrement dit, est-ce qu’on peut s’attendre à un candidat unique de l’opposition ?
Tous les leaders qui ont eu la prouesse de constituer Bennoo Siggil Senegaal auront le même esprit de grandeur, le moment venu de mettre en avant les intérêts des populations et trouver la formule adéquate pour faire partir ce régime. Aujourd’hui, se débarrasser de ce régime est devenu une œuvre de salubrité publique.
Vous avez remporté les élections au niveau de la commune Mermoz-Sicap en tant que tête de liste de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal. Est-ce que les populations peuvent s’attendre à ce que Barthélemy Dias devienne le prochain maire de la commune ?
Barthélemy Dias ne peut avoir que des ambitions légitimes pour sa commune d’arrondissement qui l’a vu naître et grandir. Et si vous faites le tour de la commune d’arrondissement, pour tous ceux qui ont suivi la campagne, l’effet Barthélemy Dias a joué ; ça, c’est une réalité. Vous avez vu qu’aux Parcelles assainies, les gens ont misé sur un homme (Demba Dia : Ndlr). Au niveau de la commune d’arrondissement Mermoz Sacré-Cœur, au-delà de la commune d’arrondissement, dans le département de Dakar, le Sénégal tout entier, la jeunesse sénégalaise s’identifie à travers ma modeste personne, à mon style, mon langage ; et c’est cette jeunesse aujourd’hui qui fait et qui défait. Il est tout à fait légitime et compréhensible que moi Barthélemy Dias, Secrétaire national du Mouvement national des jeunesses socialistes, aie des ambitions pour ma commune d’arrondissement. Mais, je veux seulement dire que je suis dans un groupe et j’espère que le moment venu, dans l’esprit d’ouverture, de générosité, de dépassement, mes grands-frères, mes tantes, mes oncles, mes frères et tous ceux qui nous ont accompagnés à Mermoz-Sacré-Cœur, sauront faire preuve de dépassement pour porter leur choix sur ma modeste personne. J’ai eu à le dire : il est hors de question que j’aille au Conseil municipal, si je ne suis pas envoyé au niveau de ce Conseil municipal par les populations de Mermoz-Sacré-Cœur. C’est la raison pour laquelle j’ai refusé d’être sur la liste proportionnelle de la ville de Dakar, parce que je considère que, vu mon leadership au plan national, je devais me retrouver au niveau du Conseil municipal, je devrais entrer par la grande porte en tant que maire de commune d’arrondissement. Et, je pense que le moment venu, les camarades qui ont constitué la liste Bennoo Siggil Senegaal porteront leur choix sur ma modeste personne pour l’intérêt des populations qui ont nourri beaucoup d’espoirs pour notre liste. Il serait dommage pour la jeunesse de ne pas voir Barthélemy au Conseil municipal de Dakar, de ne pas voir Barthélemy Dias occuper ces premiers rôles. Aujourd’hui, l’alternance générationnelle est plus d’actualité.
Mais ne craignez-vous pas, comme l’entrevoient certains, qu’une fois aux commandes, le pouvoir vous mette les bâtons dans les roues ?
Je veux d’abord rassurer tout le monde. Nous avons pris un engagement devant les populations. Premièrement, nous ne sommes pas des vendeurs de terres, nous ne sommes pas des voleurs ni des arnaqueurs. Nous allons nous contenter de nos salaires et de nos privilèges et travailler pour l’intérêt exclusif des populations dakaroises. Deuxièmement : rassurer les populations pour leur dire que Abdoulaye Wade ne nous enverra pas de délégations spéciales. Parce que si Abdoulaye Wade nous envoie des délégations spéciales, il aura pris sur lui la responsabilité de mettre le pays à feu et à sang. C’est le peuple sénégalais, particulièrement dakarois, qui nous a fait confiance. Aujourd’hui, si quelqu’un devait recevoir une délégation spéciale, c’est Abdoulaye Wade. Donc, je dis solennellement, que si je suis élu maire de Mermoz-Sacré-Cœur, le programme qui sera appliqué est le programme de Bennoo siggil Senegaal, l’équipe qui va la diriger sera l’équipe de Bennoo siggil Senegaal. Nous sommes des hommes sérieux, intègres qui voulons travailler pour leur commune d’arrondissement. Si Abdoulaye Wade s’aventure à installer une délégation et que je suis maire de la commune d’arrondissement de Mermoz-Sacré-Cœur, il le regrettera…
Est-ce que vous irez jusqu’à inviter le chef de l’Etat à organiser des élections anticipées, comme le lui suggèrent certains observateurs afin de quitter le pouvoir par la grande porte ?
Abdoulaye Wade réfléchit en termes d’étapes et polémique sur des détails. Il ne pense aux élections que pour sa succession. Donc, il ne faut pas compter sur Abdoulaye pour le faire. Nous sommes des républicains. Selon la Constitution, il est élu pour 5 ans, son mandat s’arrête en 2012. Mais, le bon sens aurait voulu que Abdoulaye Wade se démette. On souhaite qu’il parte par les urnes. S’il part avant cette date (2012), ce serait une bonne chose, mais qu’il sache qu’il n’a pas intérêt à se présenter en 2012, parce qu’il le fait à ses risques et périls.
Quelles seront les priorités de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal une fois aux commandes?
La priorité, c’est d’abord la gestion participative ; c’est-à-dire que les populations doivent être impliquées, consultées et accompagnées dans la politique des différentes communes d’arrondissement. La priorité, c’est aussi la transparence dans la gestion. La priorité, c’est d’avoir une vision qui puisse faire la différence. La priorité, encore une fois de plus, c’est de ne pas décevoir le peuple sénégalais.
Il faudra revoir le fonctionnement du train de vie de l’Etat à la baisse ; l’arrogance doit être bannie, l’ignorance balayée. Les populations doivent être invitées à la gestion. Et à travers le pacte de confiance, la profession de foi pour le Conseil régional, le programme que nous avons présenté, tout est assez clair. Prouver aux populations que les choses peuvent changer sur la base du sérieux, du contact avec elles. C’est possible. Parce que ceux qui sont en train de réussir dans les autres pays ne sont pas plus intelligents que les Sénégalais. C’est que dans ces pays, il y a un minimum de sérieux. Au Sénégal, nous avons de la ressource humaine, de la compétence, mais le problème c’est qu’il y a un manque notoire de sérieux. Je pense qu’avec l’équipe que va diriger Khalifa Sall à la mairie de Dakar éventuellement et, celle qui sera installée au niveau du Conseil régional de Dakar, il n’y aura aucun problème. Le moment venu, les Sénégalais nous feront encore confiance pour des lendemains beaucoup plus exaltants, beaucoup plus constructifs pour le devenir du peuple sénégalais.
source le quotidien

Pape Alé Niang


1.Posté par cyber village de ouakam le 27/03/2009 13:15 | Alerter
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BENNO
BENNO
BENNO
BENNO
BENNO
BENNO
BENNO
BENNO

2.Posté par MALCOM X WOMENNE le 27/03/2009 16:08 | Alerter
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VIVE BENNO BENNO WAYE comme ce que disait le saint coran unions fait la force .
walla walla boque bollo moye dollé
MERCI

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