En ce qui concerne le Sénégal, le rapport 2012 d’Amnesty international sur la situation des droits humains est surtout revenu sur les violations des droits de l’homme qui ont lieu au cours de l’année 2011 et dans le premier trimestre de l’année 2012. Il s’agit, notamment, de la répression brutale contre les manifestations pacifiques durant la période pré-électorale et pendant la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 25 Mars 2012.
Ces manifestations, dont certaines étaient interdites, en violation du code électoral selon Amnesty international, ont donné lieu à des cas d’arrestations arbitraires de leaders politiques et de la société civile. Le rapport dénonce fermement la mort de huit personnes dans les manifestations contre un troisième mandat du président Abdoulaye WADE. Parmi ces morts, les sept impliquent la responsabilité directe de la police et de la gendarmerie. Selon le président de la section sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama, sa structure s’attend à ce que «le régime de Macky Sall déclenche des poursuites contre ceux qui ont organisé ces répressions».
Poursuivant son raisonnement, il écarte toute idée de bouc-émissaire. «Nous pensons surtout à ce fameux commissaire Arona SY qui a exécuté, de façon zélée, cette répression au niveau de Dakar, mais aussi à ceux qui ont donné des ordres au plus haut niveau», note M. Gassama. Indexant l’ancien ministre de l’Intérieur, le représentant d’Amnesty International souligne qu’ «il faut que la justice examine le rôle que l’autorité politique a joué dans ces répressions policières», en tant que signataire de l’arrêté interdisant les manifestations pacifiques en violation de la constitution et des droits fondamentaux des Sénégalais.
La situation en Casamance, au cours de l’année 2011, pose aussi de sérieux problèmes de violations des droits de l’homme et d’atteinte à la liberté, souligne le rapport. «Nous avons recensé plusieurs morts. Le MFDC (NDLR : Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance) s’est particulièrement illustré dans sa cruauté en tuant froidement dix civils innocents dans la forêt de Djagnon. Nous voudrions dire au MFDC que le fait de tuer des civils innocents et de poser des mines terrestres constitue des crimes contre l’humanité. Nous voudrons avertir les chefs rebelles que leurs actes ne resteront pas impunis», déclare le président de la section sénégalaise d’Amnesty International. Les exactions qui sont tenues par l’armée en Casamance ont été aussi dénoncées dans ce rapport. Selon Amnesty international, «des personnes innocentes sont encore détenues dans la prison de Ziguinchor depuis bientôt un an, suite à l’attaque de la gendarmerie d’Afigname». Parmi celles-ci, on retrouve de jeunes élèves et un enseignant de Sindia qui étaient en vacances dans la localité. «Il faut que la justice tire rapidement au clair la situation de ces 9 personnes», lance Seydi Gassama.
FAWADE WELLE
Ces manifestations, dont certaines étaient interdites, en violation du code électoral selon Amnesty international, ont donné lieu à des cas d’arrestations arbitraires de leaders politiques et de la société civile. Le rapport dénonce fermement la mort de huit personnes dans les manifestations contre un troisième mandat du président Abdoulaye WADE. Parmi ces morts, les sept impliquent la responsabilité directe de la police et de la gendarmerie. Selon le président de la section sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama, sa structure s’attend à ce que «le régime de Macky Sall déclenche des poursuites contre ceux qui ont organisé ces répressions».
Poursuivant son raisonnement, il écarte toute idée de bouc-émissaire. «Nous pensons surtout à ce fameux commissaire Arona SY qui a exécuté, de façon zélée, cette répression au niveau de Dakar, mais aussi à ceux qui ont donné des ordres au plus haut niveau», note M. Gassama. Indexant l’ancien ministre de l’Intérieur, le représentant d’Amnesty International souligne qu’ «il faut que la justice examine le rôle que l’autorité politique a joué dans ces répressions policières», en tant que signataire de l’arrêté interdisant les manifestations pacifiques en violation de la constitution et des droits fondamentaux des Sénégalais.
La situation en Casamance, au cours de l’année 2011, pose aussi de sérieux problèmes de violations des droits de l’homme et d’atteinte à la liberté, souligne le rapport. «Nous avons recensé plusieurs morts. Le MFDC (NDLR : Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance) s’est particulièrement illustré dans sa cruauté en tuant froidement dix civils innocents dans la forêt de Djagnon. Nous voudrions dire au MFDC que le fait de tuer des civils innocents et de poser des mines terrestres constitue des crimes contre l’humanité. Nous voudrons avertir les chefs rebelles que leurs actes ne resteront pas impunis», déclare le président de la section sénégalaise d’Amnesty International. Les exactions qui sont tenues par l’armée en Casamance ont été aussi dénoncées dans ce rapport. Selon Amnesty international, «des personnes innocentes sont encore détenues dans la prison de Ziguinchor depuis bientôt un an, suite à l’attaque de la gendarmerie d’Afigname». Parmi celles-ci, on retrouve de jeunes élèves et un enseignant de Sindia qui étaient en vacances dans la localité. «Il faut que la justice tire rapidement au clair la situation de ces 9 personnes», lance Seydi Gassama.
FAWADE WELLE